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Etude sur le roman La Peste de Camus

Mémoire : Etude sur le roman La Peste de Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Mars 2014  •  1 763 Mots (8 Pages)  •  1 312 Vues

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FICHE DE LECTURE

La Peste, Albert CAMUS (1947)

La Peste, du récit au symbole

1 – Ce récit possède 5 grandes parties. On peut dire que la structure de ce récit est comme une chronique car le narrateur à recours à l'utilisation de marqueurs temporelles même si ils ne sont pas précis comme des dates, approximations, et autres : “Le matin du 16 avril”, “Le lendemain 17 avril”, “Mais, en 1871”, “Vers la fin de décembre”, “Or, vers la fin de ce mois”, “vers la fin de l'épidémie”, “Quelques jours après le prêche”, “Voilà pourquoi la Fête des Morts, cette année-là, fut en quelque sorte escamotée”, “Quelques jours après cette soirée du 25 janvier”, “Le surlendemain, quelques jours avant l'ouverture des portes”, … etc. Il n'y a pas ou qu'une seule fois, la présence de prolepses ou d'analepses : le narrateur suit alors un axe temporelle.

La troisième partie du récit ne recouvre pas le même laps de temps que les autres. En effet, cette partie ne comporte que 17 pages (il y en a 310 au total) et ressemble plus à une pause dans le temps où le narrateur entreprend de décrire les conséquences de la maladie sur les orannais : “On les voyait se hâter par les rues, courbés en avant, un mouchoir ou la main sur la bouche”. Il y relate précisément leurs nouveaux comportements : “il s'agissait de personnes revenues de quarantaine et qui, affolées par le deuil et le malheur, mettaient le feu à leur maison dans l'illusion qu'elles y faisaient mourir la peste”, “Les portes de la ville furent attaquées de nouveau pendant la nuit, et à plusieurs reprises, mais cette fois par de petits groupes armés”, “La grande cité silencieuse n'était plus alors qu'un assemblage de cubes massifs et inertes, entre lesquels les effigies taciturnes de bienfaiteurs oubliés ou d'anciens grands hommes étouffés à jamais dans le bronze s'essayaient seules, avec leurs faux visages de pierre ou de fer, à évoquer une image dégradée de ce qui avait été l'homme”, “Du reste, si, au début, le moral de la population avait souffert de ces pratiques, car le désir d'être enterré décemment est plus répandu qu'on ne le croit, un peu plus tard, par bonheur, le problème du ravitaillement devint délicat et l'intérêt des habitants fut dérivé vers des préoccupations plus immédiates”, “Ce furent là les conséquences extrêmes de l'épidémie”, “Nos concitoyens s'étaient mis au pas, ils s'étaient adaptés, comme on dit, parce qu'il n'y avait pas moyen de faire autrement”, “Et cela se voyait à la façon dont personne ne s'occupait plus de la qualité des vêtements ou des aliments qu'on achetait” et “On peut dire pour finir que les séparés n'avaient plus ce curieux privilège qui les préservait au début”.

2 – Dans ce roman, nous avons plusieurs allusions à la vie quotidienne sous l'Occupation : en effet cela nous rappelle les camps de concentration nazis (en Allemagne ou encore sous le régime de Vichy).

Nous avons de la censure avec des journaux qui cherchent à dire que des bonnes choses pour que la population ne soit pas démoralisée ou prise de panique : « Elle passa même dans les journaux, mais sous une forme bénigne, puisqu'ils se contentèrent d'y faire quelques allusions », « Les journaux, naturellement, obéissaient à la consigne d'optimisme à tout prix qu'ils avaient reçue. À les lire, ce qui caractérisait la situation, c'était « l'exemple émouvant de calme et de sang-froid » que donnait la population ».

La ville est fermée pour ne pas laisser des personnes en contaminer d'autres : « Déclarez l'état de peste. Fermez la ville » « Mais une fois les portes fermées, ils s'aperçurent qu'ils étaient tous, et le narrateur lui-même, pris dans le même sac et qu'il fallait s'en arranger », « Une des conséquences les plus remarquables de la fermeture des portes fut, en effet, la soudaine séparation où furent placés des êtres qui n'y étaient pas préparés », « Ils étaient arrivés aux quais, dont l'accès était interdit par de grandes grilles », « La peste mettait des gardes aux portes et détournait les navires qui faisaient route vers Oran. Depuis la fermeture, pas un véhicule n'était entré dans la ville », « Au début, les voyageurs, empêchés de quitter la ville, avaient été maintenus à l'hôtel par la fermeture de la cité », « Les communications téléphoniques interurbaines, autorisées au début, provoquèrent de tels encombrements aux cabines publiques et sur les lignes, qu'elles furent totalement suspendues pendant quelques jours, puis sévèrement limitées à ce qu'on appelait les cas urgents, comme la mort, la naissance et le mariage. Les télégrammes restèrent alors notre seule ressource ».

Ainsi, les orannais se sentent comme exilés dans leur ville, comme des séparés, des exclus, ce mot est d'ailleurs utilisé à plusieurs reprises par le narrateur : « Ainsi, la première chose que la peste apporta à nos concitoyens fut l'exil. Et le narrateur est persuadé qu'il peut écrire ici, au nom de tous, ce que lui-même a éprouvé alors, puisqu'il l'a éprouvé en même temps que beaucoup de nos concitoyens. Oui, c'était bien le sentiment de l'exil que ce creux que nous portions constamment en nous, cette émotion précise », « Ils éprouvaient ainsi la souffrance profonde de tous les prisonniers et de tous les exilés », « C'était l'exil chez soi », « Plus grand était la séparation et l'exil », « C'était

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