La Peste camus
Compte Rendu : La Peste camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 23 Décembre 2013 • 1 828 Mots (8 Pages) • 1 294 Vues
Les épidémies sont une partie intégrante de notre heritage historique et contemporain. Tristement célèbres, elles n’ont fait que rappeler au genre humain sa faiblesse face à la maladie. Devant ces pertes humaines et dommages psychologiques, de nombreux artistes ont décidé de mettre en avant les conditions humaines durant ces périodes de fléau. C'est ainsi qu’Albert Camus dans son roman-chronique La peste (LP) en1947 et Robert Kirkman et son oeuvre de bande dessinée adaptée en série télévisé The Walking Dead (TWD) en 2010. choisissent tous deux de parler d’une maladie meurtrière et ravageuse dans une société contemporaine à la leur. Ainsi, on constate une similitude évidente dans le sujet traité par les deux auteurs, la propagation de la maladie et le déroulement de l’action semblent suivre le meme cours. Peut-on alors se demander si d’autres similitudes plus subtiles se cachent derrieres ces deux oeuvre? Ne sont-elles pas en somme un plaidoyer contre le fascisme qui ronge les sociétés affaiblies? Pour répondre à cette question, nous mettrons en premier lieu en lumière les ressemblances de la mise en scene proposées par les deux autres. Ensuite nous parlerons de la façon dont le mal se manifeste pour nous mettrons en exergue les similitudes entre le processus que déclenche la maladie dans la société avec celles que le fascisme a mis en oeuvre lors de son règne.
Les deux actions se déroulent en metropole, l’une à Oran en Algérie (LP) et l’autre dans le comté de Kings aux Etats-Unis d’Amérique (TWD). Les deux héros principaux le docteur Rieux (La peste) et le sheriff Rick Grimes (TWD) découvrent le fléau graduellement. Comme on peut le constater les deux métiers de ces personnages sont vus comme nobles dans nos sociétés, l’un fait respecter la loi quand l’autre sauve des vies. On peut ainsi dire que ces deux personnages principaux sont aussi des figures d’autorités avec un savoir qui peut s’avérer utile en cas de crise, comme ici. Les figures de la maladies sont personnifiées ici par celle du rat (LP) et des zombies (TWD).
La scene d’exposition ( LP. La mort du concierge, TWD. Saison 1) montre une situation limite reflétée par la découverte du fléau. Rick se reveille d’un coma pour trouver une ville deja décimée par les zombies, tandis que Rieux découvre la maladie par les rats. Cet incipit se caractérise par des morts de plus en plus nombreuses et des inquietudes face à la survie des épargnés. C’est alors que se forme un groupe de rescapés dans les deux narrations. Ce groupe se constitue de personnes heteroclites et jusqu’alors inconnues les unes des autres. S’en suit l’identification de la maladie qui décime la population. Alors que dans La Peste, la maladie tue les être humains, dans The Walking Dead celle-ci les transforme en ennemis de la race humaine, des zombies. Ces maladies bien qu’avec des consequences différentes visent toutes deux la destruction de la race humaine. Le mal mystérieux ayant été identifié ( Saison 2, Le lendemain de la mort du concierge) des mesures sont prises pour fuir et protéger les personnes encore saines. Dans The Walking Dead les survivants se réfugient dans un camp car la ville est envahie alors que dans La Peste la ville est fermée pour éviter la propagation de « la fièvre pernicieuse ».
En raison de situation de crise, les communications sont devenues impossibles. Dans The Walking Dead, la ville envahie par les zombies n’a plus aucune infrastructure permettant une communication téléphonique ou autre, dans le roman de Camus la loi interdit la communication. Ainsi, on remarque que dans les deux oeuvres il y’a une separation a cause de l’impossibilité de communiquer avec les proches qui ne sont pas physiquement présents. L’un des exemples les plus saisissants est la recherche de sa famille par Rick dans The Walking Dead et l’attente de nouvelles de la femme de Rieux la peste. Il y reside ainsi dans les deux deux oeuvre un climat de solitude et un sentiment d’exil. C’est l’une des raisons pour laquelle les metropoles respectives sont dépeintes de manière laides et peu attrayantes. Une atmosphère de chaos créant des maux physiques et mentaux. Pour Hobbes cet état est l’état de nature qui n'est pas un état de paix mais un état de guerre perpétuelle de tous contre tous pour la survie.
Le Mal est présent partout, il rode et cherche des proies à abattre. Ce Mal causé par la maladie se reflète surtout dans la souffrance des innocents. La mort du jeune enfant de Monsieur Othon décrite dans un registre pathétique et de la femme de Rieux dans La peste ainsi que les nombreuses morts au sein du groupe dont celles de Jim, Dale, Jacqui, Sophia et Amy dans The Walking Dead font éprouver le meme sentiment d’injustice et de fatalité. Par ailleurs la mort du jeune Othon va nourrir un des grand débat du livre: comment croire à un quelconque sens du monde lorsqu’on voit ainsi mourir dans la souffrance un innocent ? Cette fatalité ne peut être empêchée que par l’action, la maladie étant brutale, il faut se révolter contre elle et resister à l’épidémie. La révolte ici est autant physique que mentale, dans les deux oeuvres, les rescapés se doivent de se préserver de la maladie et de l’aliénation que crée la solitude et l ‘exil. En effet, comme la loi n’opère plus dans les deux oeuvres, les personnages se retrouvent confrontés à leur conscience et à leurs vraies valeurs. Quand certains se tournent vers la religion, comme le Pére Paneloux d’autres tentent de créer une réelle solidarité entre eux pour vaincre cette solitude. Cependant
...