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Essai sur les "sauvages"

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Par   •  1 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 849 Mots (8 Pages)  •  505 Vues

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        Au XVI° siècle des européens ont décidé de découvrir le monde. Ce fut le cas du Christophe Colomb, qui en 1492 découvrit l’Amérique par erreur. Il y rencontra le peuple vivant sur place : les Indigènes. A la suite de ces nombreuses explorations dans différentes parties de l’Amérique (Mexique, Brésil, etc.…), plusieurs écrits de journal de bords ou de livres dédié à ces explorations sont publiés. Le peuple Indiens fut décrit de différentes manière et avec différentes versions. Celles-ci créeront un imaginaire de l’Indigène. Nous pouvons alors nous poser la question de comment ces écrits ont-ils créer cet imaginaire européen paradoxal. Il faudra étudier la question en deux parties. La première portera sur la façon dont les occidentaux ont idéalisé l’indiens et ensuite nous verrons son paradoxe

La population européenne s’est basée sur plusieurs facteurs retranscrits dans les écrits des conquistadors pour se construire un idéal de l’Indigène.

La découverte du monde avait pour but de conquérir d’autre territoires mais aussi de trouver des nouvelles richesses et pour pouvoir les revendre ensuite sur le continent européen.                                                                                                                                                        C’est dans un texte de Pedro Pizarro que l’on peut retrouver cet argument. Il nous apprend que dès leur arrivée sur le territoire il y a des richesses à perte de vue. Il décrit un par un les objets présents avec précision et étonnement. Pizarro glorifie même le travail des artisans « comme l’habileté avec laquelle les artisans avaient ajusté la moitié d’or et la moitié d’argent de leurs jarre ». Il affirme donc que les Amérindiens possèdent bien une culture et surtout pleins de richesses. Cependant il évoque tout ceci en ayant un sous-entendu commercial, comme si ce qu’il voyait lui appartenait déjà et qu’il allait, dès son retour le revendre.         

Dans le dialogue retranscrit de Jean de Léry on y retrouve une conversation entre lui et un Indien, qu’il appelle d’ailleurs « mon sauvage ».  L’indien se retrouve à se demander à quoi sert la conquête du monde par le européens et argumente par la suite avec De Léry. Ils débattent alors et l’indiens comprends que les européens n’aime pas se contenter de ce qu’ils veulent et préfère toujours plus alors qu’ils ont largement de quoi suffire. Il se demande ensuite que deviennent les richesses une fois que le propriétaire meurt, De Léry lui explique alors la notion d’héritage et l’Indien finit par dire que richesses qui sont déjà suffisante sur leur territoire et en plus qui seront destinées à leurs enfants : « La terre qui vous a nourris n’est-elle pas suffisante pour les nourrir ? »                                                                  A travers cette entrevue on remarque que l’Amérindien est présenté comme un homme sage, proche de la nature, qui prends conscience vite des chose et doté de beaucoup d’humilité.

Aussi le physique est beaucoup décrit dans les différents écrits et peinture que l’on peut retrouver. Le même auteur, Jean De Léry, évoque l’élégance et la beauté des femmes, presque plus belle que les européennes. Christophe Colomb, lui aussi décrits ces corps de manière divine « bien faits, bien bâtis de corps et d’aspect agréable ». Néanmoins Colomb ne mentionne aucune diversité, aucune différence « Ils sont tous, sans exception ». Colomb mentionne également les rites et les traditions de ce peuple, les tatouages ou encore la peinture sur les cheveux. Ces éléments traditionnels avaient de forte signification, ceux-ci marquaient l’histoire de ceux qui en portait. Ces descriptions se rapprochent fortement du modèle divin grecque ou encore ceux de la renaissance, elles restent presque irréelles ou très améliorées.

De même, les auteurs mettent en avant l’adoration du peuple indigène envers eux « On les voyait venir à la nage jusqu’aux barques des navires, dans lesquelles nous nous trouvions » ou encore « ils prenaient tout ce qu’on leur offrait, et donnaient en échange, sans aucune hésitation, tout ce qu’ils possédaient ». Ici cette notion de culte envers les conquistadors sert un peu à les aider à se conforter dans l’idée qu’ils viennent en gentils occidentaux et non en colons destructeurs. Elle aide aussi à ce que la population européenne pense que les indigènes aiment et gâtent les explorateurs cde ce nouveau monde.

Alors qu’une partie des textes retrouvés renvoient une image idéaliste de l’Amérindien (en se basant principalement sur les richesses, le physique et l’adoration envers les conquistadors) le paradoxe de cette même vision de l’indigène est retrouvé, des fois même par les mêmes écrivains que de la première conception de l’autre.

        Une des premières représentations qui nous viens à l’esprit lorsque l’on parle de « sauvage » c’est souvent la nudité. Nous retrouvons Jean De Léry qui en plus de décrire la nudité souligne leur manque de gêne et de vergogne. Il rajoute à cela « aussi nus qu’ils ressortent du ventre de leurs mère », ici il infantilise l’indien, rappelle la naïveté et la fragilité d’un nouveau-né et va donc jusqu’à les comparer ce qui est très réducteur. Il rappelle ici la différence entre les européens qui contrairement aux Indiens s’habillent et s’apprêtent beaucoup. Jean De Léry « enferme » le peuple Indiens dans une primitivité qui se rapproche de l’animal et de l’enfant, l’adulte responsable n’est ici pas considéré.

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