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En Quoi Antigone D'Anouilh Et Camille Dans Horace De Racine Sont-elles Des héroïnes Tragiques?

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Par   •  23 Mai 2014  •  986 Mots (4 Pages)  •  2 138 Vues

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Depuis l’antiquité avec le théâtre des masques, la tragédie et la comédie existent pour émouvoir le public ou le faire rire. Qu’est ce qui différencie la comédie de la tragédie ?

Le genre attribué à une pièce théâtrale, serait-il défini par des procédés choisis par l'auteur ou serait-il dicté par l’intrigue et la morale qui sous-tendent l'œuvre ?

Dans un premier temps, il est possible d'affirmer que le genre d'une pièce dépend des procédés littéraires utilisés, tout d’abord interviennent les personnages et leur rôle dans la pièce concernée.

En effet, dans les comédies des personnages aux mauvaises intentions apparaissent souvent, comme Tartuffe le faux dévot dans la pièce éponyme qui veulent duper les plus faibles et naïfs (Orgon dans Le Tartuffe), qui de plus se pensent les maîtres incontestés de leur foyer. Si ces personnages hypocrites n’étaient pas démasqués et punis à la fin, l’histoire au début comique deviendrait tragique. Si dans Le Tartuffe le roi n’avait pas pardonné à Oronte, Tartuffe aurait hérité de tous ses biens, et peut-être même d’Elmire, sa femme qu’il convoitait tant. Toutes les fins qui auraient pu avoir lieu mettent bien en évidence que sans certains personnages à l’extrême bonté (le roi), ce qui semblait être une comédie par les caractères ridicules et stéréotypés (suivante insolente et plus intelligente que ses maîtres, faux dévot pédant…) de certains personnages peut se transformer en tragédie selon l’envie de l’auteur.

De même, il aurait pu arriver que certaines situations (comiques à la base ou non) tournent au tragique. Effectivement, que serait-il arrivé si Agnès, en jetant la pierre à Horace l’avait tué, sa mort aurait empêché tout dénouement heureux dans L’Ecole des Femmes. Si ces situations avaient eu lieu, ce qui semblait être une comédie serait devenu une tragédie.

Enfin, parfois jusque dans la dernière scène ou une bonne partie de l’acte V, tout laisse présager une fin tragique, mais grâce à un retournement de situation tout est bien qui se finit bien.

L’exemple parfait est la tragi-comédie de Corneille, Le Cid, où les personnages, par leur haute élévation morale, leur noblesse et attachement à l’Etat sont typiques de la tragédie, mais le mariage et la fin heureuse qui a lieu grâce au tournoi fait directement référence à la comédie. De même, dans L’Ecole des Femmes de Molière, on frôle la catastrophe en apprenant qu’Agnès a faillit se jeter par la fenêtre, mais grâce au l’arrivée de son père biologique (personnage providentiel) tout se termine bien.

Grâce à ce personnage providentiel, Corneille arrive à « transformer » une tragédie, en la conciliant avec une comédie, et Molière à faire en sorte que sa pièce reste une comédie. Grâce à leur intrigue et à leurs personnages, les pièces ont connu un grand succès, et ici la notion de genre en est presque oubliée tant le mélange est captivant.

Si avec une bonne histoire on peut décliner une comédie en tragédie et vice-versa, pourquoi y a-t-il encore des genres bien définis, et des règles, comme l’élévation morale, le devoir à l’état, la noblesse, le dilemme pour les personnages de tragédie ? Pourquoi les personnages sont-ils bourgeois ou paysans dans les comédies,

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