Comédie (principalement avec Aristophane et Plavtom) et tragédie
Fiche de lecture : Comédie (principalement avec Aristophane et Plavtom) et tragédie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LolyPopKawaii • 3 Novembre 2013 • Fiche de lecture • 1 252 Mots (6 Pages) • 690 Vues
La comédie (principalement avec Aristophane et Plaute) et la tragédie furent célébrées de tous les temps, notamment en Grèce où le théâtre est apparu avec les cortèges de Dionysos. Afin de les définir et les différencier, Beaumarchais a déclaré que "le genre d'une pièce, comme celui de toute autre action, dépend moins du fond des choses que des caractères qui les mettent en oeuvre." En effet, le registre attribué à une pièce théâtrale, ou une autre oeuvre littéraire, serait définie par des procédés choisis par l'auteur plutôt que l'intrigue et la morale qui sous-tendent l'oeuvre. On peut ainsi se demander si le registre conféré à une oeuvre repose sur sa forme et les caractéristiques utilisées par l'auteur, ou si, en réalité, le registre qui qualifierait une oeuvre avec plus d'exactitude repose sur son fond.
Dans un premier temps, il est possible d'affirmer que le genre d'une pièce dépend des procédés littéraires utilisés. Tout d'abord interviennent les personnages et leur rôle dans la pièce concernée. Dans les comédies de Molière notamment, les défauts humains sont poussés à leur paroxysme et les personnages sont si caricaturaux que le nom de chacun devient, par antonomase, un nom commun (un tartuffe, un dom juan). Lec lecteurs ont affaire à des pédants affectés (comme l'illustrent Les Femmes Savantes, Les Précieuses Ridicules), des faux dévots (comme dans Le Tartuffe), des hypocondriaques (tel que Le malade Imaginaire). De même, Arnolphe dans L'école des Femmes est semblable à Sganarelle, dans Le Cocu imaginaire, et sont tous les deux obsédés par le cocuage. De plus, l'onomastique de Trissotin dans Les Femmes Savantes, qui signifie "triple sot", présente une dimension ironique destinée à provoquer le rire. A l'inverse, les personnages de tragédies sont nobles, à haute élévation morale, comme l'illustre Bérénice de Racine, pièce dans laquelle Titus est empereur romain et Bérénice est reine de Palestine. Leurs positions hiérarchiques, ainsi que leur retenue face aux évenements et au destin qu'il subissent, sont contraires à l'exagération des caractères des personnages comiques, ce qui montre que les personnages, c'est-à-dire l'essence même d'une pièce, permettent de classer celle-ci dans le registre comique ou tragique.
En outre, les dramaturges ont recours à d'autres procédés stylistiques, notamment aux registres, qui définissent leur oeuvre. Il suffit de voir les comédies qui héritent de la farce médiévale, comme Les Fourberies de Scapin, où le valet éponyme roue Géronte de coups après qu'il l'eut enfermé dans un sac. D'autres procédés comiques, tels que les quiproquos, se retrouvent dans la plupart des pièces de Molière, comme en témoigne L'Ecole des Femmes lorsqu'Arnolphe croit que Horace a pris la virginité d'Agnès alors qu'il lui a seulement pris son ruban, sans compter aussi la double identité d'Arnolphe (ou Monsieur de la Souche) qui crée d'emblée un quiproquo suffisamment bien ficelé pour qu'il se poursuive jusqu'au dénouement. Le comique de langage, comme le montre la célèbre tirade du nez dans Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, se décline également en comique de répétition, qu'on retrouve dans L'Avare, dans un dialogue entre Valère et Harpagon qui répète sans cesse "Sans dot" et qui montre son obsession maladive pour l'argent. Quant aux tragédies, en revanche, elles prônent le registre pathétique et tragique et ont recours au phénomène de catharsis qui purge les spectateurs de leurs émotions. On le voit dans Bérénice, notamment dans le chiasme de Bérénice : "sans que jamais Titus puisse voir Bérénice / sans que de tout le jour je puisse voir Titus". On assiste également au registre pathétique dans Andromaque, de Racine, où Andromaque est déchirée entre vivre et perdre sa dignité. En revanche, dans L'Ecole des Femmes, les paroles d'Arnolphe
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