Commentaire composée Vallée de l'indre
Commentaire de texte : Commentaire composée Vallée de l'indre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sylvie Roumeguere • 7 Octobre 2018 • Commentaire de texte • 890 Mots (4 Pages) • 554 Vues
Séance 4 : La vallée de l'Indre :
Appréciation : |
Introduction :
Le premier texte est un extrait d'un guide touristique sur la vallée de l'Indre, le deuxième est une poésie.
Lequel de ces deux textes est littéraire et pourquoi ?
Pour répondre à cette question, nous parlerons, dans un premier temps, des effets de style qui sont beaucoup plus recherchés dans le poème. Ensuite, nous évoquerons l'expression des sentiments. Pour finir, nous montrerons l'évocation de la structure poétique dans la construction du texte.
Développement :
Le poème décrivant la Vallée de l'Indre est un texte où les effets de styles sont beaucoup plus recherchés et nombreux. En effet, on trouve des personnifications et une comparaison sur la nature où elle est associée à une femme « Si vous voulez voir la nature belle et vierge comme une fiancée... » (l. 6 à 7). Quant au moulin, aux peupliers et aux cigales, ils sont personnifiés : « En ce moment, les moulins situés sur les chutes de l'Indre donnaient une voix à cette vallée frémissante.» (l.11 à12). L'auteur nous parle du bruit qu'ils font avec le vent. «..., les peupliers se balançaient en riant.» (l.12 à 13) font référence aux mouvements des arbres dus aux vent. «..., les cigales criaient. » (l.14) parlent en fait du chant des cigales. Ensuite, on trouve des métaphores « ce long ruban d'eau » (l.2) où il y évoque l'amour dont son cœur est empli et qui ruisselle. A la lecture de l'extrait du guide touristique, on relève aussi des effets de style mais nettement moins recherchés et moins nombreux tels que la métaphore «un village s'impose dans un écrin de verdure » (l.11), ou encore la personnification « un moulin majestueux enjambe » (l.6). De plus, on entend une plus grande musicalité dans le poème grâce aux allitérations plus nombreuses en [r] (« ruban », ruisselle », « rive », en [v] (« vous voulez voir », « vierge », « votre », « voix » et « vallée »...), en [s] (« ce », ruisselle », « s'avancent », « ces » et « saignantes »...). Dans la publicité, les allitérations en [r] et [seta] (« s'étale », « s'étage » sont plus courtes. Ainsi, la lecture semble moins rythmée.
Par ailleurs, l'auteur utilise le lyrisme où il exprime ses sentiments de manière exaltée pour évoquer l'Indre: « L'amour infini » (l.1), « ce val d'amour » (l.4) et « la nature belle et vierge comme une fiancée » (l.6 à 7). Dans le premier texte, le vocabulaire employé est beaucoup plus technique, on y décrit de manière très géographique le paysage « ponts, « axe de la route » , « structure complexe du réseau hydrographique ». A aucun moment, on sublime la nature, elle y est décrite telle qu'elle est.
Enfin, l'auteur fait usage d'une construction caractéristique du poème en ponctuant son texte par un alexandrin : « …,les cigales criaient, tout y était mélodie. » (l.14). A l'inverse, dans la brochure touristique, l'auteur fait appel aux tirets pour décrire le paysage selon les saisons et il utilise des mots de liaison (« enfin ») pour faire pénétrer le lecteur dans un paysage de plus en plus centré.
Conclusion :
Pour conclure, le poème est bien un texte littéraire contrairement au guide touristique. Le guide est là pour faire la publicité de la région où sont détaillées l'architecture et la géographie de la vallée de l'Indre. De manière très différente, le poème décrit la nature avec passion, avec esthétisme. L'auteur nous invite à un voyage imaginaire au cœur de la vallée de l'Indre où il veut nous montrer la nature sous un autre jour. Au travers de son texte, le poète n'a pas pour but de nous inciter à visiter la vallée contrairement au guide touristique qui n'a qu'un but économique, développer le tourisme de la région. Alors, un voyage imaginaire d'un lieu au travers d'une lecture ne peut-il pas réveiller des sensations plus fortes que lorsque le corps est en mouvement ?
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