Analyse de l'Acte I Scène 1 de la pièce de théâtre Britannicus de Jean Racine
Rapports de Stage : Analyse de l'Acte I Scène 1 de la pièce de théâtre Britannicus de Jean Racine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar theo030 • 9 Mai 2013 • 1 146 Mots (5 Pages) • 2 438 Vues
ACTE I , SCENE I
EXPLICATION
C’ est une scène d’ exposition qui, d’ après Scherer, doit être entière, concise, claire, intéressante et vraisemblable.
Albine est la confidente d’ Agrippine : c’ est assez classique.
Dans la première tirade d’ Agrippine, On apprend le lien d’ Agrippine avec Néron, le lieu au vers 4 et le moment au vers 2.
Les deux personnages vont avoir des opinions différentes. Agrippine va exposer son malaise (vers 14). Albine s’ étonne en lui rappelant tout ce que lui doit Néron (vers 19) et elle loue Néron (vers 29, 30).
« Non, non, mon intérêt ne me rend point injuste : »
C’ est une réponse au vers 30.
Agrippine dit « non » deux fois, ce qui montre un lien avec ce qui précède.
En utilisant « injuste », elle montre qu’ elle ne fait pas d ‘ erreur de jugement : Néron est différent d’ Auguste.
« mon intérêt : Albine ne peut pas avoir le même point de vue sur la situation et n’ a pas le même rang qu’ Agrippine.
« Il commence, il est vrai, par où finit Auguste ; »
Nous avons ici un chiasme : il Auguste, commence finit, avec une antithèse.
« il est vrai » : elle commence à donner raison à Albine.
Puis « mais » : concession et enfin opposition.
On progresse de cette façon.
« Mais crains que, l’ avenir détruisant le passé,
Il ne finisse ainsi qu’ Auguste a commencé. »
Enjambement interne. La césure après « avenir » met en valeur le temps avec « passé » en fin de vers. C’ est une réflexion sur le temps. Agrippine ne croit que les personnes soient uniformes : le personnage évolue et pas forcément en bien : prolepse.
Il faut peut-être lire les vers 33 et 34 en lecture linéaire : mise en valeur des termes « finisse » et « commencé ».
C’ est une prophétie un peu inquiétude.
Il y a un nouveau développement .
« Il se déguise en vain. Je lis sur son visage »
3déguise » : il feint, il fait l’ hypocrite. C’ est un jeu efficace aux yeux d’ Albine, qui représente le peuple romain.
« en vain » : Agrippine n’ est pas dupe parce que c’ est sa mère et qu’ elle est intelligente.
« De fiers Domitius l’ humeur triste et sauvage. »
Elle lit dans son hérédité : la première lignée.
« fiers » ferus en latin : sauvage, qui ne se laisse pas domestiquer.
C’ est presque une redondance avec « sauvage ».
« Il mêle avec l’ orgueil qu’ il a pris dans leur sang
La fierté des Nérons qu’ il puisa dans mon flanc. »
Il y a une rime de « sang » avec « flanc » : c’ est l’ hérédité du père et de la mère.
Les deux propositions des deux familles se renforcent : « il mêle », double raison d ‘ être un monstre.
Au vers 38, elle parle de la deuxième lignée de Néron.
« Toujours la tyrannie a d’ heureuses prémices : »
Cette proposition a les allures d’ une maxime avec « toujours ». On a le présent de généralité.
A partir de là, on va voir comment naît la tyrannie.
Agrippine reprend les vers 29 et 30.
Elle sait qu’ un début heureux ne promet pas une fin heureuse. Après la généralité, on donne un exemple.
Elle parle de Caligula.
« De Rome, pour un temps, Caïus fut les délices ;
Mais, sa feinte bonté se tournant en fureur, »
«
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