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Act III Scene 6 Marivaux.

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Par   •  19 Janvier 2013  •  721 Mots (3 Pages)  •  1 637 Vues

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Acte III Scène 6

La scène 5 est une scène de transition entre l'histoire des maîtres et celle des valets. Arlequin et Lisette ont reçu tous deux la permission de se marier (pour Arlequin acte III scène 1, Lisette acte III5) de la part de leur maître à condition qu'ils révèlent leur identité; Le spectateur attend la scène de reconnaissance des serviteurs devant celle des maîtres. Chacun s'est vanté d'être adoré de l'autre.

Dans la scène 6 l'imminence du mariage va les forcer à quitter leurs masques, mais au lieu d'assister à une scène sentimentale comme celle des maîtres, nous voyons un tête-à-tête comique et parodique. Nous voyons les deux personnages retrouvés leur condition de domestiques, dans les mots et l'amour.

I UNE SCENE AMOUREUSE

1)une reconnaissance en trois étapes

-Arlequin reprend le ton de badinage amoureux sans se rendre compte de son aspect burlesque. Il adresse ses compliments habituels, il joue sur les mots, "demander sa main". Il prend cette expression au sens propre au lieu du sens figuré. Dans un deuxième temps, Lisette est saisie d'un soupçon, elle va forcer Arlequin à se dévoiler. Puis elle avoue son identité.

-Chez les maîtres la révélation se fait également en trois temps dans le même ordre, mais séparés et plus longs (II10, II12, III9).

On voit bien dans cette symétrie les interventions parodiques de Marivaux.

2)une parodie des maîtres

-Arlequin imite les métaphores précieuses ou alors devant la révélation redoutée, il use des périphrases en guise d'euphémisme. ex: "la fausse monnaie, le louis d'or faux, le soldat d'antichambre"

-Lisette reste dans le style sérieux et aristocratique du début. "Je regarde notre amour comme un présent du ciel."

-Les quiproquos sont les mêmes que ceux des maîtres et Marivaux joue aussi sur la reprise des mots : "Votre modestie m'embarrasse. - Si je n'étais modeste" Les amoureux prennent les répliques de l'autre pour de la galanterie, le spectateur comprend leur gêne.

-Les deux serviteurs font des apartés qui révèlent leur crainte : "tant d'abaissement n'est pas naturel." Mais les serviteurs s'embarrassent moins que les maîtres, leur simplicité, leur sincérité les conduisent plus rapidement aux aveux, où ils rejoignent leur condition de domestiques.

II LA CONDITION DES DOMESTIQUES

1)le jeu des pronoms

Lisette et Arlequin se vouvoient au début de la scène, déguisés en maîtres. Mais Lisette passe immédiatement au tutoiement dès qu'Arlequin se révèle : "Ma gloire te pardonne." Arlequin continue à la vouvoyer et l'appelle "charitable dame". Mais lorsqu'elle se dévoile à son tour, il la tutoie : "tu n'as pas changé de visage". Le "nous " final scelle l'accord amoureux : "nous nous sommes promis fidélité." Enfin le "vous" reprend le jeu librement, ils ironisent sur

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