Peut-on affirmer que, dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée ?

Peut-on affirmer que, dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée ?

Dans le roman Le Survenant de Germaine Guèvremont, la vie sédentaire est idéalisée et mise en avant comme un mode de vie souhaitable. Les avantages de la vie sédentaire sont mis en évidence dans tout le livre, ce qui renforce cette thèse. Tout d'abord, la stabilité et la sécurité offertes par la vie sédentaire sont présentées comme des éléments clés de la vie heureuse et épanouissante. Dans le passage suivant, sur la page 95, on peut lire: « Des cris, des rires, de grands hélas! des embrassades, des poignées de main, des vœux, des plaisanteries, pour se terminer par une tournée de petits verres, de beignets et de bonbons clairs, il y en eut jusqu’à l’heure de la grand’messe. », ce qui montre que la vie sédentaire offre un sens de communauté ce qui est démontré par la messe qui était très important dans le temps des romans du terroir et de confort qui peut être difficile à trouver dans la vie nomade. En outre, la vie sédentaire est présentée comme une garantie de l'ordre social et de la continuité culturelle. Dans le livre, Didace Beauchemin se sent profondément connecté à sa terre ancestrale et à sa communauté, ce qui lui donne un sentiment de durée et de plénitude, comme on peut le voir dans la citation suivante sur la page 80: « quand il avait pris possession de la terre ancestrale, puis à la naissance de son fils, un sentiment de durée, de plénitude, l’avait pénétré jusque dans sa substance même: la force tranquille de l’arbre qui, à chaque jour, à chaque heure, à chaque instant, enfonce ses racines plus avant dans le sol. » la figure de style de la gradation permet de montrer l’ampleur de son importance face à son héritage et cette continuité culturelle est considérée comme un élément important de la vie sédentaire. Enfin, le choix de la vie sédentaire est mis en avant comme un choix responsable et mature, en opposition au Survenant qui est souvent présenté de manière moins positive. Sur la page 36, Alphonsine explique: « je le hais pas, mais c’est plus fort que moi: les oiseaux de passage toujours parés à repartir au vol me disent rien de bon. » Cette phrase met en avant l'idée que la vie sédentaire est un choix réfléchi et responsable qui offre une stabilité et une continuité culturelle qui peut être difficile à trouver dans la vie nomade.

En conclusion, dans Le Survenant de Germaine Guèvremont, la vie sédentaire est clairement idéalisée et présentée comme un mode de vie désirable. Les bienfaits d'une vie sédentaire sont présentés comme des facteurs clés pour une vie heureuse et épanouie, ce qui renforce ce point. Les facteurs de stabilité, de sécurité, de continuité culturelle et de responsabilité qui caractérisent la vie sédentaire contrastent avec les défauts souvent associés à la vie nomade que le Survenant vivait, ce qui renforce l'idée que le choix d'une vie sédentaire peut être une décision positive et réfléchie pour certains individus. En conséquence, pourrait-on dire que la vie sédentaire pendant la période du terroir était idéale.

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