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Peut-on affirmer que, dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée ?

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Par   •  3 Avril 2018  •  Dissertation  •  554 Mots (3 Pages)  •  3 790 Vues

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Tout d’abord, la vie sédentaire représente pour la famille Beauchemin et les habitants, l’accomplissement de leur vie. Dès les premières lignes du roman de Germaine Guèvremont, Le Survenant, la vie sédentaire ainsi que les traditions sont idéalisées. Le survenant arrive pendant le souper de la famille Beauchemin : « […] comme les Beauchemin s’apprêtaient à souper […] » (Page 19). Ceux-ci sont regroupés ensemble, en famille alors que le nomade arrive seulement avec son « paqueton au dos », seul, et qui « demandait à manger » (p.19), ce qui souligne le peu de possession de l’homme par rapport aux sédentaires. La tradition est aussi illustrée par le père Didace par cette phrase : « Approche de la table. Approche sans gêne, Survenant, lui cria le père Didace. » (Page 19). En effet, le père, patriarche de la famille, est le premier à prendre la parole et aussi à donner un nom à l’étranger.

 De plus, l’ennui du nomadisme par rapport à l’amour de la terre et l’abondance de nourriture est démontré dans le roman Le Survenant. Le père Didace élabore dans ses propos comment le nomadisme est d’un ennui mortel : « Le malheureux qui porte dans son cœur un ennui naturel […] Partout, jusqu’à la tombe, il emportera avec soi son ennui. » (p.155). La liberté est soulignée comme un ennui. L’auteur fait également une métonymie pour accentuer le dramatisme à ces propos, en utilisant le mot « tombe » au lieu de « mort ».  De plus, Didace, qui a le respect du pain « [] l’appuya contre sa poitrine demi-nue encore moite des sueurs d’une longue journée de laboure, et [] se découpa un quignon de la grosseur du poing » (p.20), ce qui démontre l’abondance de nourriture recueillie par des mains qui ont labouré la terre pour obtenir celui-ci.

 La vie sédentaire est également soulignée par l’amour et la descendance dans le roman. Angelina, amoureuse du nomade, est « […] Prête à tous les sacrifices pour lui » (p.191) ». Elle veut se marier, s’établir et donner une descendance au survenant. Elle souligne la tradition d’avoir une terre et une famille et incite celui-ci à devenir sédentaire. Didace souligne également l’importance de la descendance par ces propos : « Quand il ne sera plus là, l’homme qui fera valoir le nom des Beauchemin, Didace le cherche, mais il ne le voit pas » (p.30), il cherche la personne qui reprendra le flambeau de la famille pour perpétuer le travail de la terre et la tradition du sédentarisme. L’idéalisation du sédentarisme est donc illustrée par la tradition et l’accomplissement de la famille et les habitants de Chenal du moine.  

 En conclusion, il est possible d’affirmer que dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée. En effet, c’est par la tradition, l’accomplissement des Beauchemin et des habitants, la représentation du nomadisme par l’auteur et de la dévalorisation de la ville et du mode de vie urbain que Germaine Guèvremont nous illustre une vie sédentaire beaucoup plus appréciée par rapport à une vie de voyageur. Elle met également en avant une vision idyllique du monde agricole. Le Survenant est considéré comme un des romans les plus achevés de la littérature du terroir. L’auteur a d’ailleurs écrit une suite au roman qu’elle a publié en 1947, qui s’intitule, Marie-Didace.

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