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Voltaire, le Dictionnaire philosophique, le rire : de quelle manière Voltaire construit sa définition au sein de cet article ?

Commentaire d'oeuvre : Voltaire, le Dictionnaire philosophique, le rire : de quelle manière Voltaire construit sa définition au sein de cet article ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  841 Mots (4 Pages)  •  1 920 Vues

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Commentaire composé CONFIDENTIEL écrit par Sacha Lebeau (1ère 601) :

En 1764, Voltaire publie anonymement, le Dictionnaire philosophique qui fait scandale. Celui-ci contient une synthèse d’idées qui va à l’encontre de celles établies par la religion et la monarchie. Dans cet article définissant le rire, le Philosophe des Lumières l’évoque en le liant à ses connaissances mais aussi à sa propre expérience ce qui nous amène  à nous demander de quelle manière Voltaire construit sa définition au sein de cet article. Tout d’abord, nous étudierons sa technique d’argumentation et comment il la met en place, ensuite  nous exposeront les idées mises en valeur autour de la notion de rire.

Voltaire utilise un discours reposant sur l’argumentation afin d’exposer les notions qui selon lui définissent le rire et de convaincre le lecteur.

Au début du texte, il utilise un raisonnement par analogie pour débuter son argumentation, entre le rire qui est associé à la joie et les pleurs à la douleur (l1 à2). Il relie une action à une émotion, et conclut en utilisant le présent de vérité générale « quiconque a ri n’en doute pas » (l1à2). Pour Voltaire, la manifestation du rire est donc bien liée à « ce qui nous égaie » (l9).

 Par ailleurs, pour Voltaire, le rire est le propre de l’homme, et pour cela il fait reposer son argumentation sur ses connaissances de la physiologie animale et humaine  « les animaux ont ce muscle ; mais ils ne rient point de joie » (l4 et 5). La comparaison entre l’homme et l’animal qui disposent des mêmes muscles permet d’énoncer la vérité suivante : « l’homme est le seul animal qui pleur et qui rie » (l7 à 8).

Pour continuer à renforcer son argumentation, il présente le point de vue de certaines personnes sur le rire, puis le contredit plus loin : « les raisonneurs ont prétendu que le rire nait de l’orgueil… mais la fierté ne fait pas rire » (l9 à 10). Pour discréditer cet argument, et mettre en valeur son argumentation qui repose sur le fait que « Quiconque rit, éprouve une joie gaie dans ce moment-là, sans avoir d’autres sentiments » (l 16 à17), il y oppose le rire d’un enfant qui rit de tout son cœur pour faire appel à la logique du lecteur.

         Voltaire appuie également son discours par son expérience personnelle, en s’appuyant sur une histoire vécue lorsqu’il était enfant pour démontrer que le rire n’est pas lié à l’orgueil sauf dans le cas du ris malin qu’il définit à la fin de son article. « J’avais onze ans quand je lus tout seul, pour la première fois l’Amphitryon de Molière ; je ris au point de tomber à la renverse ; étais-ce par fierté ? On n’est pas fier quand on est seul ». Il renvoie par la même à l’expérience personnelle des lecteurs.

        Au sein de cet article, Voltaire utilise les mécanismes du texte argumentatif pour développer ses idées et définir le rire de manière convaincante.

En effet, Voltaire cherche à définir le « vrai rire »  qu’il définit comme n’étant pas relatif au savoir : « Ceux qui cherchent des causes métaphysiques ne sont pas gais » (l2).Voltaire souligne que le rire n’est pas lié à un quelconque savoir scientifique en utilisant un champ lexical médical (l 3 à 4), ces connaissances médicales n’apportant en rien à la définition du rire ou aux causes de celui-ci.

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