Victor Hugo, Les contemplations

LES CONTEMPLATIONS

L’auteur :

Victor Hugo est né d’une mère royaliste et d’un père général d’armée de Napoléon. Très tôt il se passionne pour la littérature et publie odes, son premier recueil de poème à 19 ans.

A la même époque, il épouse Adèle Foucher avec qui il aura cinq enfants, mais son véritable amour sera Juliette Drouet avec qui il entretiendra une liaison pendant plus de 50 ans.

Hugo est l’homme-clé du romantisme qui réunit autour de lui des écrivains et des artistes. L’écrivain phare du 19ème siècle touche à tous les genres, et est très engagé politiquement. Il meurt en 1885 et ses funérailles seront nationales.

Intro :

« Je veux être Chateaubriand ou rien », déclare Victor Hugo dès son plus jeun âge. Il exprime alors sa volonté, son ambition de devenir le plus grand écrivain de son temps comme le fut Chateaubriand une génération avant lui. Chef de file du romantisme, Victor Hugo publie les Contemplations en 1856, durant ses longues années d’exil. Il s’agit d’un recueil autobiographique en deux volets : « Autrefois » et « Aujourd’hui ». Chacune de ces deux parties sont composées de trois livres marquant une étape « de l’énigme du berceau aboutissant à l’énigme du cercueil ». Les deux premiers livres, « Aurore » et « L’âme en fleur » sont caractéristiques de l’enfance et de l’amour. Le troisième « Les luttes et les rêves », témoigne de l’engagement politique du poète. Le quatrième livre : « Pauca Meae », évoque quant à lui la mort et le deuil du poète à la suite de la mort de sa fille Léopoldine le 4 septembre 1843. Cet évènement constitue la date charnière de l’ouvrage qui scinde ce diptyque.

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« Un chant intime » :

Dans la préface il affirme que : « vingt-cinq années sont dans ces deux volumes ». Le poète parle alors en son nom : « L’auteur a laissé, pour ainsi dire, ce livre se faire lui »🡪 relate des faits importants de sa vie.

Dans le premier poème du livre 2 intitulé « Premier mai », VH affirme que « Tout conjugue le verbe aimer »🡪L’amour peut donc prendre différentes formes selon les étapes et périodes de l’existence humaine, mais que l’amour persiste et demeure malgré les épreuves. 🡪Relate les différentes étapes de SA vie amoureuse. Dans le livre 1, le poète évoque ses premiers émois amoureux avec l’éveil de la sensualité et du désir. Dans le poème « Lise », il déclare : « J’avais douze ans ; elle en avait seize » et ancre ainsi le lecteur dans une écriture de l’intime. + dans le poème « Vieille chanson du jeune temps » (livre1), il se remémore un instant passé en compagnie de Rose, et porte un regard moqueur, critique sur sa jeunesse et sa timidité, n’ayant pas réussi à aller plus loin avec la jeune femme. Cela est caractérisé par « les merles me sifflaient ». Il éprouve également des regrets : « Depuis j’y pense toujours », à l’évocation de ce souvenir. 🡪Démarche typique, caractéristique de l’écriture autobiographique.  + Livre2 🡪dédié majoritairement à l’amour inconditionnel qu’il vouait à sa maîtresse Juliette même si cette dernière n’est jamais citée explicitement. 🡪Poème VII du livre 2, le poète dépeint une scène sensuelle et intime : « elle m’offrait la cerise à sa bouche ». 🡪Désir et passion qu’il éprouvait à son égard. Mais néanmoins il évoque les difficultés de cet amour passionnel🡪Dans le poème « Eglogue », donne directement la parole à Juliette Drouet : « J’ai peur qu’on ne nous voie ». 🡪Il se confie donc à ses lecteurs sur ses difficultés personnelles.

Evocation de sa vie familiale et son statut d espère de famille. Le recueil s’ouvre sur le poème « A ma fille, dédié à Léopoldine🡪Annonce la finalité, la destination du recueil. +Livre1 🡪 « A mes deux filles », VH immortalise visuellement tel un tableau un moment simple, familial, heureux et éphémère grâce à la poésie. + Se présente tel un père de famille détruit qui perd sa fille une 1ère fois lors de son mariage le « 15 février 1843 ». Il rédige un poème dans le livre 4 à l’occasion de cet évènement. « Adieu ! »🡪Dimension tragique. Il la perd une 2ème fois de manière bien réelle lorsqu’elle décède tragiquement le 4 septembre 1843. Il n’apprend la nouvelle que quelques jours plus tard, cependant dans le recueil, une page datée du 4 septembre 1843 est laissée vierge sur laquelle se trouve seulement une suite de points. 🡪Perte de mots, aucun mot assez fort/puissant pour exprimer la douleur. +Dépeint plusieurs fois la folie qui l’anime en entendant sa fille constamment et en pensant qu’elle réapparaîtra.

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