Commentaire Victor Hugo, Contemplations
Commentaire de texte : Commentaire Victor Hugo, Contemplations. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar poiu321 • 20 Novembre 2019 • Commentaire de texte • 960 Mots (4 Pages) • 2 023 Vues
Le romantisme est un mouvement littéraire qui prône l’expression des sentiments autour des thèmes du mouvement romantique. Victor Hugo est la plus grande figure de ce mouvement, auteur d’une stature inégalée sans pareil. Ici, dans Les Contemplations publié en 1856 défini comme son chef d’œuvre lyrique, on peut reconnaître les thèmes de la nature, de l’amour et de la mort qui tournent autour du lyrisme. Ce poème évoque la douceur de l’enfance et on y trouve notamment la mélancolie et le regret d’avoir perdu sa fille aimée Léopoldine. Le moi du poète romantique est accentué mais donne un aspect optimiste sur la parole collective avec les enfants. Nous pouvons nous demander comment Hugo nous communique ses sentiments. Ainsi, l’auteur se projette à travers son texte est se tourne sur lui-même pour réaliser son propre portrait, où on y trouve la figure du poète romantique.
Ce poème révèle de nombreux sentiments que l’auteur souhaite faire véhiculer par l’intermédiaire de plusieurs thèmes. Parmi eux on retrouve notamment un grand champ lexical qui se rapporte à la nature « la campagne » (v-1) , « serein » « charmille » (v-15). Le poète se réfugie dans ce paysage qui est un lieu de repos, de recueillement où il oublie la société et les tourments de la vie journalière « je médite ou j’écoute » (v-5). On peut voir là le signe incontestable des écrivains romantiques, dans l’idée d’un retour aux sources, un retour sur soi. La Nature est également une manifestation du divin où il est affirmé par sa grandeur. Hugo parle ici de l’esprit de l’Homme où « tout homme est un livre où dieu y écrit » (v-8). Il fait une personnification du livre en lui donnant le rôle de l’âme humaine « volume où vit une âme et que scelle la tombe, j’y lis » (v-10-11). le poète se qualifie ainsi comme une forme d’aruspice en lisant dans ces livres où Dieu même écrit.
On retrouve dans le deuxième paragraphe une nature tournée vers les joies de l’enfance. Victor Hugo fait ici une énumération « l’air, les fleurs, les papillons » (v-20) « les bêtes qu’on voit courir dans les sillons » (v-21) puis « cirer, faire du bruit, parler à haute voix » (v-24). Il nous montre la naïveté de l’enfant, l’innocence pure et son inconscience de la dure société dont l’auteur fuit et lui permet de réfléchir à la condition humaine. Hugo aime l’enfant car il n’est pas encore enchevêtré dans la société hypocrite et erroné des adultes « avec leurs beaux grands yeux d’enfants, sans peur, sans fiel » (v-36) , « non le rire ironique aux sarcasmes moqueurs mais le doux rire honnête ouvrant bouches et cœurs » (v-44-45). La perte de sa fille accroît son amour pour les enfants et sa sociabilité envers eux, comme pour remplacer en vain ce manque d’affection profonde qu’il ne peut combler « je leur souris encor bien que je sois plus triste » (v-27).
Le poète illustre aussi la création « des choses en carton, des dessins à la plume » (v-30) ce qui plaît aux enfants. Ces derniers le voient tous comme un homme de savoir et fort instruit qui « est du même avis que monsieur le curé » (v-49) en faisant une comparaison avec un homme d’église. Les enfants sont émerveillés par ce personnage et accourent vers lui. Ils rient, ils parlent, ils apprennent et montrent leurs trésors de la journée. Victor Hugo se représente lui même dans son poème comme un grand-père doux et bienveillant « ils savent que je suis un homme qui les aime » (v-22). Ils éprouvent tous un immense respect à son égard, « groupés sur ces genoux » ou encore « appuyés à sa chaise » pour écouter cet homme parler « un silence, et cela veut dire : Parle-nous » (v-53). Le poème s’arrête à cette déclaration ainsi pour ne pas mettre fin à ce dialogue entre le poète et les enfants. Tandis que le vers est fini on l’imagine encore instruire et parler à tous ces enfants.
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