Les Contemplations De Victor Hugo
Commentaires Composés : Les Contemplations De Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pipicacaproutdu6 • 16 Janvier 2013 • 1 212 Mots (5 Pages) • 2 772 Vues
Dès le premier vers poème, Hugo emploie une modalité interrogative. Il souhaite interpeller le lecteur grâce au registre pathétique du poème. Il met en opposition sous la forme d’une antithèse « tous » et pas « un seul ». En fait tous ces enfants devraient rire. Il suscite l’intérêt du lecteur. Victor Hugo décrit avec réalisme l’état physique des enfants. Il insiste sur leur mauvaise santé « que la fièvre maigrit; quelle pâleur ! », leur fatigue « bien las ; rachitisme ! ».
Au vers 2 et 3, Hugo utilise une anaphore « ces » qui est un adjectif démonstratif afin de montrer concrètement le problème. L’auteur interroge puis répond, ce qui fait de ce poème un véritable texte argumentatif.
Il souhaite aussi attirer l’attention du lecteur sur le fait que les enfants sont constamment dominés ; il emploie à plusieurs reprises l’adverbe « sous » : « sous des meules », « sous les dents ». Il met en parallélisme le vers 4 et le vers 7, ce qui donne un effet d’emprisonnement des enfants. Les enfants sont de véritables outils à production, ils sont employés par des adultes pour le profit « travailler quinze heures sous les meules, de l’aube au soir ». Les enfants sont donc des machines « qui produit la richesse en créant la misère ». Leurs conditions de travail sont totalement « infâmes ». Pour Victor Hugo, le monde de l’usine est comparable à l’enfer, il emploie à différents moments des métaphores pour insister sur la personnification des machines
Sous les dents d’une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre
Dans ce passage, il y a trois allitérations « m, r et ch », le « r » étant la consonne de la menace.
Il cherche à reproduire le mouvement de la machine qui mâche. Cette figure de style donne donc une atmosphère lugubre grâce aux rimes riches (ombre et sombre). Nous pouvons de même remarquer une gradation ascendante concernant cet univers infernal « prison, bagne et enfer », ce qui implique très fortement le lecteur dans ce monde d’esclavage que subissent les innocents. En fait, le travail possède une double image contradictoire : Hugo oppose la faiblesse des enfants (« doux êtres pensifs », « accroupis sous les dents d’une machine sombre », « Innocents dans un bagne ») à la puissance des machines. Ce monde est donc tout à fait comparable à l’enfer. Victor Hugo emploie des modalités exclamatives, des phrases nominales qui explicitent beaucoup sur la réalité : il emploie au vers 14 l’adverbe exclamatif « hélas » qui relève du pathétique. Au vers 12, il emploie le mot « cendre » qui peut avoir une double image : la première est celle du charbon exposé dans l’usine, la deuxième celle des corps des enfants inhumés. Nous pouvons remarquer à ce propos l’omniprésence de la religion dans ce poème. Cet univers est froid et dur « tout est d’airain, tout est de fer ». Au vers 15, Hugo fait parler les enfants alors qu’ils n’en ont pas le droit. C’est une sorte de prosopopée (= faire parler ou agir un mort, un animal ou une chose personnifiée). En effet les enfants sont exploités « servitude infâme imposée à l’enfant » sans que les adultes ne prennent conscience de leur âge de leur mental et de leur résistance.
Victor Hugo montre son attachement pour les enfants
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