Résumé Jacaranda de Gaël Faye
Résumé : Résumé Jacaranda de Gaël Faye. Recherche parmi 301 000+ dissertationsPar elisebouch • 6 Mars 2025 • Résumé • 10 454 Mots (42 Pages) • 62 Vues
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Jacaranda, Gaël Faye
Résumé
- Stella, 21 ans, est internée dans un HP. Elle est hantée par les souvenirs du passé de sa famille. Suite à la découpe de l’arbre de son enfance, le Jacaranda, tout revient la hanter. Elle refuse de parler aux médecins et sa mère ne comprend pas comment sa fille peut être traumatisée par quelque chose qu’elle n’a pas vécu.
- 1994, en France. Le narrateur justifie ses mauvaises notes auprès de la déléguée de classe de sixième, Sophie, en disant que c’est à cause de la guerre au Rwanda – le pays de sa mère. Mais c’est totalement faux, c’est juste qu’il n’a pas étudié. Sophie y croit et les professeurs aussi. Ils convoquent alors les parents qui leur disent que c’est totalement faux. Sa mère est muette, son père très en colère. Le narrateur redouble alors sa sixième. La mère n’avait jamais parler du Rwanda avant cette guerre, elle ne parlait jamais de sa famille, de sa culture d’origine, etc. Son français est quasiment parfait. Le père, lui, est français et blanc. Quand ils voient à la télé pendant des semaines les images atroces du Rwanda, personne ne parle. Le narrateur est choqué par ces images.
- Le narrateur passe des journées d’été sur la côte Atlantique, sur l’île de Ré, chez ses grands-parents paternels. Le 14 juillet, ils observent tous les cinq le feu d’artifice et la foule autour. Les grands-parents se taquinent entre eux, alors que les parents du narrateur sont un couple plutôt ennuyeux du point de vue du narrateur. Les parents sont fatigués, surtout la mère qui a tenu sa boutique de prêt-à-porter assez tard à cause des soldes. Le narrateur appréhende que ses grands-parents posent des questions sur sa scolarité. La grand-mère, Geneviève, pose une question à la mère, Venancia : elle se demande comment elle vit la situation qui se passe au Rwanda. C’est la première fois qu’elle pose une question directe sur ce pays à sa belle-fille, le narrateur n’en revient pas. Venancia répond vaguement, Geneviève est assez maladroite dans ses questions. Elle pense que la mère n’a plus de famille au Rwanda et que c’est donc moins problématique pour elle, mais Venancia lui dit qu’elle a encore des proches au pays. Le père, Philippe, finit par mettre un terme à cette conversation. C’est alors que la grand-mère se tourne vers le narrateur, qui s’appelle Milan, et lui demande comment s’est passée son année scolaire. C’est alors que le feu d’artifice commence et lui permet d’échapper à cette question. Des retombées du feu d’artifice lance un incendie sur l’île. Plus tard, dans la nuit, Milan est réveillé et voit sa mère observer au loin l’incendie. Le génocide au Rwanda prend fin sans qu’il le sache.
- Milan rentre un jour à la maison et trouve Claude, un des neveux de Venancia, au milieu du salon. Il apprend qu’il va devoir partager sa chambre avec lui et qu’il ne parle pas du tout français. Venancia quitte la chambre et laisse les deux garçons ensemble. Claude est totalement perdu. Milan lui fait des signes pour tenter de communiquer. Il met différentes musiques pour essayer de l’intéresser, il passe même plusieurs minutes à faire de l’Air Guitar, mais Claude ne réagit pas du tout. Milan sort alors sa GameBoy en étant sûr que ça va l’intéresser, mais Claude la regarde une seconde avant de se détacher une fois de plus. Un peu lassé, Milan prend l’air par la fenêtre et Claude le rejoint. Ensemble, ils regardent la ville. À table, Claude ne veut rien manger, il est obnubilé par la télé. Milan pose des questions à sa mère sur cet enfant : ce n’est pas réellement le neveu de sa mère, c’est un petit garçon de la famille mais elle ne précise pas à quel niveau – il a été blessé au visage pendant la guerre – il a douze ans, le même âge que Milan, bien qu’il paraisse bien plus jeune. Le soir, Claude s’endort directement. Venancia vient voir les enfants et Milan lui demande combien de temps il va rester, sa mère sous-entend qu’il va rester pour toujours, ce qui rend Milan fou de joie car il a toujours rêvé d’avoir un frère. Il s’imagine alors toutes les conversations qu’ils pourront avoir une fois qu’il parlera français, tout ce qu’il pourra lui dire sur son amoureuse Nadège. D’un seul coup, il se rend compte que Claude fait des cauchemars, qu’il pleure à gros sanglots. Alors Milan se colle à lui et tente de le rassurer, ils s’endorment comme ça.
- Milan vit mal le redoublement. Venancia a pris une employée à la boutique pour pouvoir s’occuper un peu plus facilement de Claude. Il commence à manger avec appétit et a enfin accepté de manger une Danette. Il trouve ça tellement délicieux qu’un jour, en rentrant, la famille le retrouve le ventre gonflé entouré de vingt Danettes dévorées. Depuis quelques temps, ce n’est plus l’infirmier qui change le pansement au visage de Claude, mais la mère. Un jour, Milan entre dans la salle de bain au moment du soin et découvre l’énorme plaie au visage de Claude. La mère propose à Milan d’emmener son frère le lendemain à la fête foraine. Toutes les nuits, Claude fait des cauchemars et pleure. Pendant la nuit, Milan se souvient de toutes les images qu’il avait vues à la télévision sur le Rwanda et imagine Claude dans ce décor affreux. Milan et Claude rejoignent Nadège et ils vont tous les trois à la fête foraine. D’un seul coup, Claude s’arrête devant les chaises volantes pour indique qu’il veut faire ce manège. Avec le bruit et la rapidité, Milan est inquiet pour Claude, il le distingue faire des gestes et croit qu’il se sent mal. Quand le manège s’arrête, il réalise en fait qu’il est en plein fou rire. Après ça, ils font plusieurs manèges différents. Milan tente de gagner un ours en peluche pour son frère, mais il échoue. Les jours qui suivent, Venancia et Claude vont en Belgique pour voir la famille de Claude. En France, Nadège retourne à la fête foraine et gagne l’ours en peluche pour Claude. Un soir, Milan attend avec impatience le retour de sa mère et de son frère. Quand la porte s’ouvre, Venancia est seule. Elle lui dit que Claude est retourné au Rwanda parce qu’ils ont trouvé des membres de sa famille vivants. Milan est dévasté et en colère. Il s’en va dans la rue et court pour attraper le RER, sans que son père ne puisse le rattraper. Arrivé à Paris, la police l’attend, prévenue par le père. En rentrant à la maison, le matelas de Claude n’est plus dans la chambre. Milan passe la nuit à pleurer avec l’ours en peluche. Après ça, plus personne n’a jamais parlé de Claude.
- 1998, 4 ans plus tard. Venancia et Philippe annoncent à Milan qu’ils vont divorcer. Milan n’est pas surpris, mais triste malgré tout. Il appelle Nadège pour lui en parler, mais pour elle c’est plutôt une bonne nouvelle, un signe de liberté pour lui. Ses parents discutent des modalités de garde, du partage des vacances d’été. Le grand-père de l’île de Ré est malade. Venancia aimerait emmener son fils au Rwanda, mais Milan refuse, il ne veut pas rencontrer cette famille qu’il ne connaît pas. Il préfère passer deux mois seul à la maison, à Versailles. En apprenant ça, Nadège engueule Milan et lui dit qu’il est stupide. Elle le menace de ne plus le voir s’il ne suit pas sa mère dans son pays. Un mois plus tard, en juillet, Milan arrive au Rwanda au côté de Venancia.
- Milan découvre la pauvreté du Rwanda. Il a décidé à la dernière minute de venir et il n’est pas sûr que cette nouvelle ait enchanté sa mère. Cela fait vingt-cinq ans qu’elle n’était pas venue ici. Une femme vient faire une étreinte chaleureuse à Venencia, mais Milan ne sait pas qui c’est. C’est sa grand-mère, il est sous le choc. Elles discutent toutes les deux en kinyarwanda, donc Milan ne comprend rien. Mais malgré tout, la mamie parle français. Elle demande à Joséphine, sa femme de ménage, d’aller leur acheter des sodas. Milan demande à aller aux toilettes, et là c’est le dégoût, tout pue les excréments et l’urine, il y a des cafards et des mouches, il se refuse alors à faire ses besoins. En retournant dans la maison, il y a un jeune homme dans le salon qui remet une enveloppe à Venancia. C’est Claude. Et il parle très bien français. Milan est sous le choc de le voir. Pendant le dîner, Milan n’a pas d’appétit suite à l’épisode des toilettes, et les trois autres parlent ensemble en kinyarwanda. Fatigué, Claude va se coucher dans la chambre de Claude et s’endort immédiatement, mais il se réveille dans la nuit en sentant la présence de Claude dans son lit. Il met du temps à se rendormir. Il est à la fois stressé et curieux d’être dans ce pays.
- Milan se réveille, mais il est seul dans la maison, il est tard. Il veut aller se doucher, mais comprend que la douche est la même pièce que les toilettes affreuses. Il y fait pipi en retenant sa respiration et se passe juste un coup d’eau sur le visage. Claude lui apporte une note de sa mère disant qu’elle est partie pour la journée à Butare, sa ville d’enfance, où elle doit récupérer des papiers. Milan demande à Claude où est-ce qu’il peut changer ses francs en monnaie locale. Dans la ville, Milan est observé par tout le monde, les gens viennent lui demander de l’argent, etc. Il se sent oppressé. Heureusement, Claude le sort de cette situation. Il lui explique que lui comme sa mère sont des blancs maintenant, même si leur peau est noire, on voit qu’ils ont de l’allure, de l’argent. Papi, une connaissance de Claude, lui fait le change et lui donne une énorme enveloppe de billets. Tout dans la ville dégoûte Milan, c’est le bazar, tout est sale et s’accumule sur le sol. Dans la rue, Claude donne des médicaments à un homme bizarre qui dit s’appeler Sartre, il a la malaria. Il entame une conversation avec Milan, où il tente de déceler ses connaissances littéraires. Milan dit que, lui, c’est la musique qu’il aime, surtout le rock. Claude dit se souvenir de ces moments où Milan dansait comme un fou dans sa chambre. Sartre apprend alors à Milan que Claude est en fait le frère de Venancia et non pas son neveu. Il est le fils d’Emmanuel, le grand-père de Milan. Un homme arrive alors pour vendre des livres à Sartre. Voyant que Milan en a marre de Sartre, Claude trouve un prétexte pour partir. Il lui dit que c’est Sartre qui l’a sauvé pendant le génocide.
- Plusieurs jours plus tard, Venancia n’est toujours pas rentrée à Kigali. Elle appelle pour dire à Milan qu’elle a des affaires urgentes à régler, puis elle discute avec la grand-mère qui finit par dire à son petit-fils que Venancia toujours des problèmes de toute façon. La grand-mère est infirmière à l’hôpital, elle travaille beaucoup. Claude et Milan passent beaucoup de temps avec Sartre, ils écoutent beaucoup de musique tous ensemble. Claude explique à Milan que la grand-mère est une femme très dure et autoritaire, mieux il la voit et mieux c’est. Milan se lève tôt le matin pour prendre le petit déjeuner avec elle et tenter d’en apprendre plus sur ses origines, malgré le français limité de la vieille dame. Elle confie avoir vécu pendant des années au Burundi pour fuir le génocide, elle a aimé sa vie là-bas, et tout était moins cher en plus. Un dimanche, Milan accepte d’accompagner sa mamie à l’église. Plus tard, Sartre raconte à Milan comment il a déniché autant de vinyles : Fiston, un passionné de musique, s’est fait tuer pendant le génocide et Sartre est donc venu prendre tous ses disques avant que la maison se fasse brûler. Pour rire, Milan dit que ça s’appelle du pillage. À cet instant, Sartre commence à frapper Milan. Des passants tentent de les séparer et Claude essaie de résonner Sartre, qui finit par s’excuser. Sartre paye alors une tournée de bière à la banane, pendant que des enfants apportent des samoussas épicées. Petit à petit, Milan est saoul et danse. Au début, tout le monde le regarde bizarrement, puis finalement tout le monde se met à danser. En rentrant à trois heures du matin, Milan offre à Claude la peluche gagnée à la fête foraine des années auparavant. Claude fond en larmes. Au milieu de la nuit, Milan est pris d’une énorme diarrhée et passe des heures dans les toilettes affreuses en les trouvant finalement plus réconfortantes que prévu.
- Quelques jours plus tard, la mère n’est toujours pas rentrée. Milan utilise ses derniers francs pour appeler Nadège en France, il lui raconte comme se passe son voyage. En rentrant à la maison de la mamie, Milan attend Claude et observe Joséphine, qui doit avoir son âge, s’atteler aux tâches ménagères sans arrêt, sept jours sur sept. Ayant de la peine pour elle, Milan voudrait lui donner un peu d’argent. Il cherche la monnaie française qui lui reste et décide d’aller retrouver Papi, mais il n’a pas le sens de l’orientation. Le voyant tourner en rond, Alfred, le cousin de Papi, lui propose de l’accompagner. En attendant le retour de Papi qui est parti faire des changes d’argent, Alfred raconte à Milan sa vie de militaire, la guerre, son rêve d’enfant d’être acteur, la vie difficile de ses parents et ses frères, la femme dont il est récemment tombé amoureux…
- Milan, Claude et Sartre participe à une grande fête dans la rue. Ils fument un joint de chanvre et ça les fait planer. Sartre se souvient toutes les pâtisseries que son père ramenait le soir à la maison, un peu mélancolique. Il se répète un peu, ce qui agace Claude. Milan, lui, plane et rêve qu’il pilote un avion de chasse. Milan se réveille le lendemain après-midi, sans savoir comment la soirée s’est finie et comment il est rentré. Claude lui dit de se bouger, il veut l’emmener au stade avec Sartre. Milan pense qu’ils vont voir un match de foot, mais pas du tout, il assiste à l’exécution de plusieurs prisonniers (des génocidaires) dans la rue. Il est sous le choc, mais Claude et Sartre sont ravis. Le soir, dans un bar, Claude et Milan regardent un match de la coupe du monde à la télé. Claude dit qu’il est sûrement le seul au Rwanda a supporté la France et Milan ne comprend pas pourquoi il dit ça. Claude rêve de Versailles, mais Milan lui dit que ce n’est pas une bonne ville, qu’il est bien mieux ici comparé à cela. Il lui dit qu’il aurait aimé qu’il reste avec lui en France. Claude s’emporte contre lui, il devient méchant, il lui dit qu’il n’est qu’un enfant et un touriste dans ce pays, qu’il ne comprendra jamais.
- Venancia revient enfin. Elle dit à Milan de faire son sac car elle veut aller dormir chez Eusébie, une de ses amies du Rwanda qui vient d’accoucher. Dans le taxi, la mère explique que son absence était dû à la paperasse d’un terrain à Butare légué par son père qu’elle voudrait donner à sa mère. Milan lui balance alors qu’il sait que Claude est son petit frère, Venancia se met alors sur la défensive. Ils arrivent alors chez Eusébie et sa grand-mère Rosalie. Eusébie leur montre leurs chambres et les amènent à la chambre de sa fille qui vient de naître : Stella. À table, Milan demande qui est Eugène et il comprend que c’est le mari décédé d’Eusébie. Elle lui dit qu’elle a fait son bébé toute seule, qu’elle ne veut plus d’homme dans sa vie. Elle s’occupe de la vieille Rosalie car les membres de sa famille, Mariana et Yvonne, ne peuvent pas s’en occuper. Mais elle adore ça, elle passe de bons moments avec la femme de presque cent ans. Elle est secrétaire, mais a repris ses études et apprend l’anglais pour prétendre à des postes plus élevés. Venancia dit à son amie qu’elle ne pourrait plus jamais vivre au Rwanda. Eusébie convainc alors Milan que ce sont ses racines, qu’il peut vivre ici s’il le veut. D’un coup, Stella se réveille. Venancia est surprise de voir qu’elle a les yeux verts. Dans la tradition rwandaise, ça porte malheur d’avoir les yeux clairs. Eusébie propose alors à Milan de porter le bébé, qui hésite, mais accepte pour montrer que ce n’est plus un enfant. Stella lui fait alors de grands sourires. Dans la soirée, Venancia demande à Eusébie si elle se souvient du studio photo tenu par Kamuzinzi, et son amie lui dit que oui, mais qu’elle a perdu toutes ses photos pendant le génocide. Alors, Venancia tend l’enveloppe que Claude lui avait donnée à leur arrivée au Rwanda : un négatif d’une photo d’Eusébie et d’Eugène entourés de quatre enfants. Eusébie éclate en sanglots et Venancia dit à son fils d’aller voir Stella qui pleure. Milan console alors le bébé. Plus tard, Venancia vient le chercher pour lui dire qu’il y a quelqu’un au téléphone pour lui. C’est son père. Il lui demande s’il a regardé le match de la finale, ce à quoi il dit non. Il entend alors derrière lui les gens crier pour la victoire de Zidane. Le père annonce à Milan qu’il doit rentrer dès que possible, car le grand-père vient de décéder.
- 2005. Milan a 23 ans désormais. Comme depuis qu’il est petit, il va le samedi chez sa grand-mère à Versailles pour l’aider à nettoyer les vitres. Milan est toujours en couple avec Nadège, qui fait son premier vernissage de ses photos à Paris. Ils habitent ensemble dans Paris. Milan dit à sa grand-mère que son projet de recherche sur les tribunaux populaires va probablement être validé et qu’il va donc partir le mois suivant au Rwanda aux côtés de Nadège, mais que Venancia n’est toujours pas au courant de ce départ. Entre temps, le père a refait sa vie avec une autre femme de vingt ans de moins et s’est installée à Montpellier. Alors que Venancia est restée à Versailles. Milan voit très peu ses parents. La grand-mère dit à Milan qu’elle n’aime pas la nouvelle petite amie de son fils. Quand le petit-fils part, elle insiste pour lui donner de l’argent de poche. Dans le bus retour, Milan voit que le véhicule passe devant la boutique de sa mère et décide alors de descendre pour la saluer et lui annoncer son départ prochain. Venancia est surprise et l’invite au bar en face pour prendre un café. Ils parlent très peu, alors Milan finit par lui dire qu’il va partir au Rwanda, qu’il va sûrement loger chez Eusébie puisque la grand-mère habite désormais dans la maison de Butare. Venancia est très surprise et est dans l’incompréhension totale. Elle lui interdit d’aller voir la famille ou Eusébie. Puis elle part, sans un regard. Milan arrive un peu en retard au vernissage de Nadège, mais il lui apporte un bouquet de fleurs. Il y a beaucoup de monde. Milan discute un peu avec Hector, le frère de Nadège. Un homme qui tient une énorme galerie à New York, Daniel, propose à Nadège de venir exposer là-bas, mais il faut que ce soit le prochain mois – c’est-à-dire en même temps que le présupposé voyage au Rwanda. Contrarié, Milan s’en va et jette le bouquet de fleurs. Après le vernissage, Nadège le rejoint avec une bouteille de champagne. Il se remémore le début de leur relation. Mais Milan, narrateur, nous avoue que Nadège ne rentrera jamais de New York après son voyage puisqu’elle y connaîtra le succès et tombera amoureuse d’un autre homme. Milan ne l’oubliera jamais et aura le cœur brisé pendant un certain temps.
- Milan arrive à Kigali, où Claude l’attend. Les assassins de la famille de Claude vont prochainement être jugés, et c’est aussi pour ça que Milan est rentré au Rwanda, mais sans en parler à personne bien sûr, car Claude est en froid avec la grand-mère. Claude et Sartre vivent ensemble désormais et ils vont héberger Milan pendant son séjour. Claude travaille comme conducteur de taxi-moto maintenant. En arrivant près du Palais où ils habitent, un petit comité d’accueil attendait impatiemment le retour de Milan. Il découvre ensuite le logement miteux de Claude et Sartre : Claude lui dit qu’il lui laissera son lit et qu’il ira dormir chez sa petite-amie du moment. Milan est un peu déçu. Il offre un smartphone à Claude et une Pléïade de Sartre à Sartre. Dans la nuit, Milan se réveille et aperçoit Sartre en train de faire l’amour avec une femme. D’un seul coup, il se rend compte que sa valise n’est plus là et bondit. Sartre laisse alors tomber son amante. Il descend alors demander si quelqu’un a vu la valise, mais rien. Le lendemain matin, la valise réapparaît, complète, à l’exception d’un chocolat qui a disparu. Pendant que Sartre dort, Milan part à la recherche de Papi pour échanger ses euros, mais il n’existe plus. Il échange alors son argent ailleurs. Il part ensuite à la recherche de la maison d’Eusébie qu’il reconnaît grâce au jacaranda fleuri. Personne ne lui ouvre, mais une petite fille est grimpée dans l’arbre, c’est Stella. Elle se demande si Milan est son père. Milan entre alors dans la maison où Rosalie est toujours là et elle se souvient très bien de lui. Stella traduit ce que la vieille dame dit. Eusébie rentre tard le soir, elle étudie maintenant le droit. Elle est ravie de revoir Milan et lui dit que Venancia l’avait appelée il y a quelques jours pour la prévenir que le jeune homme arriverait bientôt au pays. Milan demande à Eusébie s’il peut rester dormir chez elle, et elle accepte immédiatement.
- C’est le jour du jugement qui se fait à l’extérieur, avec pour juges des habitants de la ville qui ont été élus pour ce rôle. Les deux accusés arrivent : Gaspard, ami d’enfance de Claude qui a dénoncé où était caché la famille de Claude, et le Chat, qui a porté le coup de machette à la tête de Claude. Milan et Sartre sont au premier rang de l’assemblée. Claude se lève et fait son discours, il se présente et raconte son histoire, comment il a vu les siens se faire tuer à coups de machettes, dans quel état il a retrouvé les vaches de leurs champs, et surtout comment il a décidé de fuir alors qu’il avait juste douze ans, mais qu’il s’est fait stopper la route par le Chat. Plusieurs jours plus tard, il s’est réveillé chez des inconnus qui l’avaient soigné, puis il a pris la fuite. Il demande maintenant aux accusés de dire comment ils ont tué le reste de sa famille et où sont les corps. Gaspard nie en bloc et se perd dans des incohérences qui font rire l’assemblée. Une femme du public se lève et dit être la personne qui a soigné Claude suite à sa blessure, elle explique alors ce qu’elle a vu : les tueurs pensaient que Claude était mort, ils ont ensuite encerclé le reste de la famille et leur ont demandé de se mettre nus, puis ils les ont emmenés quelque part. La femme a récupéré le corps endormi de Claude et l’a soigné pendant deux mois à l’abri des regards de son mari qui tuait les Tutsis. Le Chat prend alors la parole et confirme tout ce que la femme vient de dire. Il accuse Gaspard d’avoir dit où la famille se trouvait et d’avoir insisté pour déshabiller chaque personne qu’il restait dans la bananeraie pour récupérer leurs beaux vêtements. Après ça, ils ont emmené les femmes et les filles en haut de la colline et les ont jetées dans la fosse septique avant de faire couler du béton au-dessus… Le Chat regrette ce qu’il a fait, mais il dit n’avoir obéi qu’aux ordres des autorités. Gaspard est alors condamné à 30 ans de prison pour avoir menti, alors que Le Chat prend 18 ans pour avoir plaidé coupable.
- Milan a du mal à organiser ses notes pour son mémoire, car il est perturbé par l’histoire de Claude et celle du Rwanda. Il parle souvent avec Rosalie, même s’ils n’ont pas la même langue. Le soir, il va chercher Stella à l’école. Un soir, elle lui demande s’il pourrait rester là pour toujours. Elle le considère comme son grand-frère. Elle appréhende la mort de sa grand-mère Rosalie et est persuadée que quand elle décèdera, elle rejoindra l’âme de ses frères et sœurs morts dans le jacaranda du jardin. Un soir, Milan discute du génocide avec Eusébie. Elle lui explique que grâce au gacaca, un tribunal organisé dans un village (comme pour Claude), le Rwanda a pu juger beaucoup plus de criminels du génocide.
*
Le Chat, les villageois, Claude, Sartre et Milan se retrouvent en haut de la colline pour exhumer les corps. Une tractopelle arrache la maison qui y a été construire pour cacher les corps. Les chercheurs découvrent de nombreux restes humains. Milan se dit que finalement sa mère avait raison, il n’aura pas dû venir, c’est trop dur de confronter la réalité. Au bar, Claude confie son plan à Sartre et Milan : le jour où le Chat sortira de prison, il l’attrapera quelque part, lui demandera de demander pardon, puis il le tuera.
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