Poème de Paul Eluard « La courbe de tes yeux »

Relevé

Analyse / Procédés

Interprétation

La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,

Un rond de danse et de douceur,

Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,

Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu

C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,

Roseaux du vent, sourires parfumés,

Ailes couvrant le monde de lumière,

Bateaux chargés du ciel et de la mer,

Chasseurs des bruits et sources des couleurs

Parfums éclos d'une couvée d'aurores

Qui gît toujours sur la paille des astres,

Comme le jour dépend de l'innocence

Le monde entier dépend de tes yeux purs

Et tout mon sang coule dans leurs regards.

Métaphore

Parallélisme + pronoms

Rythme binaire et « yeux » à la césure

Vocabulaire mélioratif

Insistance sur les formes 

Sub circonstancielle

Négation partielle / totale

Enumération de GN

Champ lexical de la nature

Métaphore filée du regard lié à la nature : 4 éléments présents)

Vocabulaire qui renvoie à l’origine et au perpétuel recommencement

Comparaison entre la femme et le jour

Hyperbole

Plus de rimes + longueur de la phrase et circularité

Marque son amour pour la femme qui le regarde. Elle conditionne l’état du poète.

Mise en avant de la beauté des yeux

Eloge de la femme → registre épidictique

Le poète est comme enfermé dans les yeux de la femme. Forme de circularité du poème.

Ne vit que si elle le regarde

Comparée à la nature / évocation heureuse de la vie

Accumulation des effets de son regard

La femme se confond avec le monde. Divinisation de la femme qui devient toute puissante et créatrice.

Ses yeux semblent donner naissance du monde. C’est une source de lumière et de joie.

C’est elle qui révèle le monde au poète et donne vie. Exaltation des sentiments amoureux.

 Le poète semble renaître par les regards. Force de l’amour

Le poète devient fou d’amour. Il semble ne plus pouvoir s’arrêter. Obsession qui referme le poème sur ce qu’on a commencé « regards » / « yeux ».