« Mémoires d'une âme »
Commentaire de texte : « Mémoires d'une âme ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rosa11 • 18 Octobre 2023 • Commentaire de texte • 1 757 Mots (8 Pages) • 144 Vues
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« Mémoires d'une âme »
Alphonse de Lamartine est un poète, romancier français du XIXe siècle, ainsi qu'un homme politique. Il est l'une des grandes figures du romantisme en France.
Méditations poétiques est le premier recueil de poèmes d'Alphonse de Lamartine, publié en 1820. Les poèmes « Le lac » et « L’isolement » connaissent un grand succès. La première édition contenait vingt-quatre poèmes. En 1849, ce chiffre est monté à quarante et un.
Nous allons nous intéresser au poème Chant d'amour VI qui paraît dans les Nouvelles Méditations poétiques en 1823, il se compose de cinq strophes. Ses poèmes ont une tonalité lyrique comme le souligne le titre. Ce recueil est caractérisé par de nombreuses allusions sur la beauté éternelle et sur son amour de la nature qui offre un cadre romantique. La fuite du temps liée à la mort est une inquiétude importante et révèle l’importance du Carpe Diem et du Memento mori.
Nous allons souligner l’amour du poète pour sa maîtresse en évoquant la fuite du temps dans un premier temps. Nous verrons les louanges sur sa beauté intemporelle et enfin leur relation éternelle.
La première strophe correspond au futur, à la vieillesse qui survient obligatoirement. Le temps qui passe, inexorablement est interprété de manière négative. Nous ne pouvons rien faire. Le premier mot « Un jour » v.1 annonce un moment funeste qui a l’air d’être prévu. Il a une connotation menaçante, nous sommes prévenus. Le temps est personnifié v.1 « jaloux », « haleine glacée » et « sa main » v.4, il est responsable de la vieillesse, cette description est négative. Il fait référence à la jalousie par rapport à sa beauté. Le poète utilise une métaphore filée entre sa maîtresse et une fleur qui est l’image de la jeunesse, de la vitalité et de la beauté : « couleur » v.2 et« fraîche »v.6. Les verbes au futur « fanera » v.2, « flétrira » v.4, appartiennent au champ lexical de la fleur, ils appuient cette notion d’inexorabilité, rien ne l’empêchera. La comparaison « comme une fleur passée » soulignent une certaine léthargie, une perte d’éblouissement qui est dû à la vieillesse. La beauté ne dure pas dans le futur. Nous remarquons l’utilisation de la métaphore « flétrira … ces rapides baisers » afin de signifier la perte de relations le couple avec le temps. Il ne faut pas oublier la durée de vie courte d’une fleur, c’est pourquoi il faut profiter de l’instant présent. L’interjection « hélas ! » dénote un regret de ce qui a été la réalité. Le verbe sevrer insiste sur le fait que progressivement le plaisir décline.
Lors de la deuxième strophe, l’auteur évoque les sentiments éprouvés pendant ces changements inéluctables. Il commence par la conjonction de coordination « mais », cela suppose le début de la fin de la beauté. Il emploie des métaphores « tes yeux voilés d’un nuage de larmes » v.7 et « dans l’onde du rivage » v.10, c’est un langage très poétique mais cela montre quand même de la tristesse et de la douleur. Nous reconnaissons le champ lexical de l’eau : « « écoulés »v.8, « l’onde » v.10, « rivage » v.10, il fait référence aux larmes abondantes qui sont versées. Le décor n’est plus le même, nous passons de la pelouse à la mer, cela reste tout de même la nature. Les vagues font référence à ses souvenirs où elle se rappelle son physique avantageux et l’expression « chercher en vain » v.11, nous fait comprendre qu’elle ne pourra rien n’y faire, elle n’a aucun contrôle, vouloir avoir un effet sur le temps est illusoire. Nous sommes en présence d’une allitération en « r » dans toute la strophe qui accentue la dureté de la réalité du temps qui passe. La ponctuation est importante, car du fait qu’il n’y ait pas de points, juste à la fin de la strophe, suppose un rythme discontinu où l’auteur est en souffrance. La répétition du complément de temps « Quand » v.7 et v.10 signifie que la douleur va arriver, rien ne peut changer cela car sa beauté va disparaître. Cependant, le poète emploie l’impératif dans le dernier vers de la deuxième strophe : « Regarde dans mon cœur ! », c’est une invitation pour qu’elle voit qu’il l’aimera toujours, quelque soit son physique.
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