Littérature comparée — cours

Littérature comparée

16/01/23

Jessy Ritz — jessy.ritz@univ-littoral.fr ou jessy20@hotmail.fr

Modalités : dissertation (donc acquisition complète du cours), le sujet ne sera pas difficile à comprendre.

Intro —

Perrault, Grimm et Anderson.

Ces auteurs sont différents surtout Anderson car romantisme du XIXème siècle. Chez Anderson, les personnages sont évolués au niveau psychique. Chez Perrault et Grimm, il y a de la noirceur.

Définition de conte —

Les contes appartiennent à des catégories de la littérature qui sont dépréciés d'un point de vue critique mais en recherche, la littérature jeunesse et populaire sont dépréciées. C'est à dire que au niveau de la recherche, ce sont des genres pas très intéressants. Quel est son utilité ? Valeur moralisatrice ? Valeur pédagogique ? Mais pourquoi autant d'horreur alors ?

Le chaperon rouge, peau d'âne, la fille aux allumettes. Est-ce qu'il y a une valeur éducative ou moralisatrice dans les contes ?

Les contes en général sont assez manichéens (sauf Anderson). En général, c'est le bien qui l'emporte sauf pour Anderson. Le bien l'emporte car si c'est à destination des enfants en plus d'une valeur éducative, il faut que cela soit exemplaire. Les contes appartiennent au genre merveilleux (étymologie = qui mérite d'être vu, spectaculaire). Les contes cherchent aussi à expliquer le monde qui nous entoure (ex : le petit chaperon rouge). Le conte appartient à la tradition orale donc mémoire collective (comme les mythes) alors ça donne lieu à de nombreuses versions et ces auteurs en figeant les contes, ils ont trahissent le conte. Donc, plus rien n'évolue puisque c'est figé et ce sont devenus des textes littéraires voire des mythes littéraires. Le Petit Poucet, par exemple, a influencé d'autres oeuvres.

Mythes fondateurs : des textes fondamentaux sur lesquels se sont construit notre culture et notre société. Ils cherchent à expliquer le monde, ce que nous ne

pouvions pas définir auparavant. Avant, on se tournait vers la religion mais depuis l'apparition de la sciences, on peut se tourner vers ce concept.

Mythe littéraire : c'est une oeuvre qui a eu du succès (succès continu) qu'elle a marqué l'esprit des lecteurs, qu'elle a influencé d'autres oeuvres, adapté, réécrite. Ex : Roméo et Juliette, Don Juan, Frankenstein, Dracula

L'enfant et la rivière de Henry Boscault (?), il est tombé dans l'oubli. Les chercheurs se sont remis à travailler sur lui.

Le chien de Barboche.

"Atteindre l'invisible par le biais de à la littérature." Les contes ont une structure très précise —

Structure précise.

Nous avons des héros qui paraissent souvent naifs et sans expérience au début du conte. Le chaperon rouge, par exemple, sa naiveté est remise en question. Il y a des épreuves, les opposants (les ennemis), les adjuvants (ceux qui apportent leur aide). Ils vont chercher à résoudre le problème dans l'histoire et soit ils reviennent à la situation initiale ou emprunte une toute autre voie.

Schéma narratif du conte : la situation initiale, l'élément perturbateur qui vient modifier la situation initiale, les péripéties (Différences chez Grimm et Perrault), élément de résolution et la situation finale.[pic 1]

Les contes à l'instar des mythes et des légendes appartiennent au merveilleux. On peut avoir des textes assez réels (la fille aux allumettes), ou bien dans l'imaginaire (Hansel et Gretel) qui se passe dans la maison en pain d'épices qui est un lieu à la fois effroyable et qui nous enchante de façon magique.

Monstres, objets magiques (baguette magique, etc), de la magie, des animaux qui parlent. Le conte n'appartient pas que à la tradition européenne, chaque pays a eu recours à un conte. Ainsi, il peut exister des contes dans l'europe voire à l'extérieur.

Les grands auteurs des contes = Perrault, Anderson, Grimm, Madame Le Prince de Beaumont, Marcel Aymé.

Les caractéristiques du conte —

"Il était une fois", "Jadis, dans un pays lointain", le contexte spatio-temporel n'est jamais défini. Les contes sont intemporels, ils ne se démodent pas car ils n'appartiennent pas à un lieu ou un temps précis. Il n'y a pas de contexte historique non plus. C'est à la fois un espace hors du temps, mal défini et pourtant c'est très familier. Le conte de fée est un monde fictif mal défini mais bien connu. Ex : la forêt a une charge symbolique. Les forêts sont âgées, profondes et sombres donc le refuge des bandits parce qu'il y a des loups et des bandits qui s'allient. On y va jamais seul et il faut y aller à plusieurs. C'est loin de toute culture humaine et n'obéit à aucune règle sociale, c'est un lieu à part, mystérieux et effrayant également. Elle représente tout ce qui est caché. La forêt appartient au vaste monde, ce n'est pas un lieu fermé. Elle est à la fois la maison des créatures cruelles mais elle est aussi peuplée d'êtres merveilleux (sorciers, ogres, fées). C'est un lieu sans repère, un refuge factice (Hansel et Gretel), ça les attire car ils ont faim. Pour Blanche-Neige, c'est un véritable refuge qui est peu efficace puisque la marâtre la retrouve. La forêt est souvent considérée comme un lieu d'initiation, en matière de conte = Hansel et Gretel ou le Petit Poucet, ils ont su déjouer les pièges de la forêt. Ils ne sont donc plus aussi crédules qu'au début du récit, c'est le passage entre l'enfance à l'adolescence, c'est une construction d'identité.

Les Lais de Marie de France, des sortes de conte au Moyen-âge, le bisclavret. Le chevalier est le meilleur ami du roi, il a une femme magnifique. Il avoue qu'il part souvent car il se change en loup-garou trois fois par semaine. Il dit d'abord tout retirer ses vêtements pour se transformer et les remettre pour se retransformer. Avec un autre chevalier, elle lui volera ses vêtements pour s'en débarrasser. Le Roi tente de le retrouver, le loup-garou le supplie de l'épargner et donc deviendra le protecteur du loup. Il attaquera cependant son ancienne femme et il sera chassé. Un sage le défendra et cette femme sera torturée pour avouer toute l'histoire. Le loup sera réintégré.

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