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Les grenouilles qui demandent un roi, La Fontaine

Dissertation : Les grenouilles qui demandent un roi, La Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Avril 2023  •  Dissertation  •  1 185 Mots (5 Pages)  •  287 Vues

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La fable “Les grenouilles qui demandent un roi” de La Fontaine est la quatrième issue du livre troisième, publié en 1668. La Fontaine a une grande influence littéraire étant poète, moraliste, dramaturge, libelliste, romancier et fabuliste. D’ailleurs, il est connu pour ses fables visant à plaire et à instruire en mettant en scène des animaux anthropomorphes. Ceux-ci lui permettent de contourner finement la censure. Dans cette fable, le fabuliste dénonce le peuple qui se plaint de son chef politique sans réflexion.                               Cette fable est un apologue, car elle comporte un récit et une morale, le corps et âme respectivement. Dans le corps de celle-ci, le fabuliste décrit les nombreuses plaintes des grenouilles envers Jupin, le dieu grec, afin de passer d’un gouvernement démocratique à une monarchie absolue de droit divin satirique.  Quant à l’âme de la fable, elle est formulée par Jupin aux grenouilles et invite à une réflexion politique. En quoi cette fable invite-t-elle à une réflexion politique au-delà de la leçon prodiguée aux grenouilles?                                   Cette fable a pour âme une leçon faite aux grenouilles par Jupin suite à une satire de la monarchie absolue de droit divin. Cependant, la morale n’énonce pas toute la leçon que l’on peut tirer du récit afin d’inviter le lecteur à une réflexion politique plus profonde.

Dans cette fable, La Fontaine utilise la morale du récit, celui-ci énonçant les défauts des grenouilles, afin de présenter une satire de la monarchie absolue avec des rois problématiques, ayant un droit divin provenant des dieux inconséquents. La fable incite à une réflexion politique plus complète grâce au moraliste caché qui dénonce les faiblesses et les menaces de la démocratie qui forment une aporie.                                                                 La Fontaine s’est inspiré du fabuliste grec Esope du VIe siècle avant J.-C., ayant écrit “Les grenouilles qui demandent un roi” pour calmer le peuple d’Athènes insatisfait de son tyran. Ainsi, La Fontaine dénonce la versatilité du peuple qui est un trait humain puisqu’elle dépasse le peuple de son époque.

La Fontaine présente une leçon prodiguée aux grenouilles en évoquant leurs défauts dans leur attitude et leur motivation. Tout d’abord, leur gent est “fort sotte” (v.8) car elles sont lassées “de l’état démocratique” v2. C’est un caprice enfantin étant donné qu’elles n’ont pas d’arguments en faveur de ce changement. Leur gouvernement est alors traité avec beaucoup de légèreté. D’ailleurs, l’enjambement du vers 3 à 4 (”Par leurs clameurs firent tant/que Jupin les soumit au pouvoir monarchique”) met en valeur la nonchalance et l’absence de réflexion de leur demande.                                                      Elles ne respectent pas Jupin, elles l’adressent avec familiarité et s’attendent à ce qu’il exauce tous leurs souhaits. Elles ne lui prient pas mais s’expriment sous forme de “clameurs” (V.3) et leurs demandes sont inscrites dans un discours direct à caractère impératif (”Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue”).                                                                                          De plus, elles sont dans la réactivité sans se rendre compte de leur responsabilité de leur situation puisqu’elles ne font que “de se plaindre” v29. Elle réagissent en fonction de leur instinct, donc sans analyse ou réflexion car  , elles “croyaient” v13, elles pensaient, sans preuves concrètes, que le roi était “un géant nouveau” V.13; cependant elles avaient tort car ce n’était qu’un “soliveau” v.16.                                                                                   De surcroît, leur gent est “fort peureuse” v8 ce qui est une conséquence directe de leur caractère sot. En effet, n’étant pas futées, elles ne peuvent pas faire confiance à leur jugement, ce qui les rend alors peureuses; si bien qu’elles manifestent une précipitation irréfléchie. Celle-ci est accentuée par des verts courts (”S’alla cacher sous les eaux” V.9) ainsi que par une anaphore et une accumulation: “Dans les joncs, dans les roseaux/ Dans les trous, dans les roseaux” (vers 10 à 11).                                                     D’autre part, les grenouilles témoignent d’un caractère moutonnier, elles agissent en groupe. Par exemple, lorsque l’un d’entre elles sort de le cachette, alors “une autre la suivit, une autre en fit autant” (v.19); ce parallélisme illustre leur caractère grégaire. Elles n’examinent pas la situation avant de suivre naïvement ce que les autres font. C’est de même pour la métaphore hyperbolique dans laquelle le peuple( “leur troupe” (v.21)), formé par toutes les grenouilles est substitué par “une fourmilière” (v.20). Cette troupe devenant “familière” (v.21), les incita à “sauter sur l’épaule du roi” (v.22) sans réfléchir aux possibles conséquences.                                Enfin, les grenouilles ont de nombreux défauts comme d’être sottes, peureuses et grégaires; en revanche, nous comprendrons ensuite que les grenouilles ne sont pas seules à avoir un comportement problématique, mais que les rois prodigués par Jupin le sont également.

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