Les grenouilles qui demandent un roi, Jean de la Fontaine

Jean de La Fontaine est un poète français fabuliste du XVII siècle, siècle du classicisme et du mouvement humaniste. Il est réputé pour avoir écrit de nombreuses fables inspirées de l’antiquité gréco-latine. « Les grenouilles qui demandent un roi » est la quatrième fable du livre IIIème du premier recueil des Fables de la Fontaine (1668). Dans ce livre il réécrit la Fable des auteurs grecque Esope et Phèdre qui avait pour but première de calmer les athéniens qui ne supportaient leur tyran. Cette fable s’inscrit donc dans le domaine de l’argumentation. Nous chercherons à savoir quelle est la portée politique de ce texte argumentatif. Dans un premier temps, nous verrons comment La Fontaine apporte une dimension comique à ce récit. Ensuite, nous étudierons la dimension politique de cette fable.

Un schéma narratif marqué par des changements qui cherchent à divertir :

Un récit merveilleux:

Cette fable est structurée comme un conte merveilleux. En effet, les animaux sont dotés de parole et vivent en société. Ils sont aussi en relation avec une autorité divine, Jupin autrement appelé Jupiter. Dans la situation initiale, les grenouilles sont soumises à un régime démocratique qu’elles rejettent. Un court passage est accordé à ce régime (vers 1-3). Pour cesser leur plaintes Jupin leur envoie un roi, ce qui les soumettent donc à un Régime monarchique : c’est l’élément perturbateur (vers 4-5). Viens ensuite les péripéties (vers 5-25). D’abord effrayées par ce roi, les grenouilles se cachent, puis viennent chacune à leurs tours à sa rencontre. L’une d’entre elles monte à son épaule mais celui ci ne réagit pas. Insatisfaites, elles revendiquent un roi avec plus de caractère à Jupin. L’élément de résolution est marqué par le remplacement du Soliveau par une grue qui s’empresse aussitôt de les attaquer et de les tuer en les mangeant (vers 25-29). La résolution finale est marquée par les plaintes de la Grue des grenouilles et par une moral que leur énoncée par Jupin. On peut donc déduire que la grue symbolise un roi tyrannique qui exerce un Régime oppressant basé sur la violence qu’on peut facilement qualifié de dictature ou de régime totalitaire. On assiste donc à une gradation régressive de régime politique.

Un récit riche en vivacité :

Le rythme et les rimes de cette fable donne de la vivacité au récit. On constate que les vers 4 et 6 sont écrite en alexandrin : les vers sont plus longs « Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique », « Ce roi fit toutefois untel bruit en tombant », « Dans les trous marécageux ». Tandis que les vers 7 et 11 sont des heptasyllabes « Que la gent marécageuse », «. Nous sommes donc face une fable hétérométrique. Les vers court illustre de actions précipitées, affolées et brusques que les lecteurs peuvent facilement imaginer. En effet, au moment les grenouilles se fuient face à l’arriver de leur roi, les vers sont écrits en heptasyllabe et sont court ce qui donne de la vivacité au texte et garde le lecteur alerte (vers 7-11). La Fontaine varie son texte avec des vers courts et longs on peut donc déduire qu’en jouant avec cette irrégularité, il souhaitait mettre en avant l’instabilité et la versatilité du peuple. Cette versatilité se constate aussi dans les rimes. On retrouve des rimes suivies (« marécage/visage »), embrassées (« Soliveau/nouveau ») et croisées (« Se lassant »/ « démocratique »/ « tant »/ « monarchique »°.

Divertir pour

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