Le rouge des fraises

Il s’empressait de traire ses vaches pour assisté à cette bataille silencieuse.

A l'aube quand le jour s'oppose à la nuit, et donne au ciel cette couleur pourpre, que la rosée transpirée par les champs, monte se perdre dans les nuages en guise d’ultime présent au crépuscule. Ils se confondaient si brièvement qu'il avait du mal à en apprécié la véritable ampleur.

Jamais il n'aurait pu quitter son petit village de la creuse contrairement à ses amis d'enfance. Ils les écoutaient parler sans les comprendre. Paris, limoge, Lyon tous rêvaient de quitter au plus vite cet endroit perdu. Ernest Celons eux ne voyait ou n'osait pas voire au-delà des montagnes qui tapissait son horizon. Bien sûr il avait déjà gouté à l'effervescente chaleur urbaine, mais se sentait plus à l'aise dans un champ que dans leur long boulevard goudronné. Il les regarda partir au fil des années dans l’indifférence, l'immensité du ciel s'offrant à lui pendant que ses bêtes rejoignaient leur pâturage. Et son petit brin de vie s’épanouissait avec légèreté dans l'immensité du genre humain.

Sa vie et ceux avec qui il la partageait. Sa femme Claire, il n'avait connu qu'elle, le destin dans son implacable conformisme semblait avoir œuvré dans leur union .Ils avaient le même âge ,les mêmes goût , leur indéniable ressemblance s’étendait jusqu'au vert de leur yeux .Cette étrange harmonie avait tout même ses exception .Ernest était un grand gaillard bien battit Clair de petite taille lui arrivait à peine à la poitrine quand il la prenait dans ses bras il posait son menton sur son épaisse chevelure brune .Ernest lui avait hérité des cheveux blond de sa mère qui vivait avec eux .Claire en était très proche plus proche que de sa propre mère sans doute. Elles s'occupaient ensemble d'un potager qu'elles agrémentaient de rouge de jaune et de vert au fil des saisons. Anne était une grande dame autoritaire, porté par la sagesse de son âge elle dissimulait son extrême gentillesse derrière les traits de son visage ridé. Ces cheveux blonds se mélangeaient aux gris le long d’une natte qui reposait au bas de son dos. Et pour finir Julie leur unique enfant, c'était la copie de sa mère elle avait tout pris d'elle. Sa petite bouille sertie par ses joue rose était en permanence accroché au bras de son père.

_Elle a l'diable au corps ta t’piotte !

Disait Anne à chaque passage de sa petite fille qui égayait de ses espièglerie chaque pièce qu'elle traversait en courant.

Ensemble ils vivaient une vie simple et pleine d'amour. La simplicité étant sans doute la meilleure façon d’apprécier ou de faire les choses.

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