Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie, Louise Labé

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie

Louise Labé

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;

J’ai chaud extrême en endurant froidure :

La vie m’est et trop molle et trop dure.

J’ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,

Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;

Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;

Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;

Et, quand je pense avoir plus de douleur,

Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,

Et être au haut de mon désiré heur,

Il me remet en mon premier malheur.

A la première personne cela montre que c’est un texte lyrique ou Louise Labé évoque ses sentiments et émotions.

Ce poème est une déclaration d’amour à une personne non spécifiée. destinataires de ses poèmes peuvent donc être considérés comme des amants ou des êtres aimés imaginaires ou réels.

La souffrance ici est principalement liée aux tourments émotionnels causés par l’amour, où la personne vit des moments de bonheur intense suivis de moments de tristesse profonde. Cette dualité des émotions est au cœur de la souffrance décrite dans le poème.

Le premier vers débute par je, ce qui montre que le registre lyrique domine le poème. On retrouve d’ailleurs la première personne dans chacun des 14 vers, sous la forme de pronoms personnels, je me , ou d’adjectif possessif, mon.

Le sonnet est centré sur l’expression des sentiments amoureux personnels, en décrivant les effets contradictoires de l’amour. J’ai, plaisir, bien, qui s'opposent à , ennuis, tourment, douleur.

La tonalité générale du poème "Je vis, je meurs" de Louise Labé est celle de la dualité ou du paradoxe. Le poème évoque à la fois l'expérience de vivre intensément et celle de mourir. Cette dualité est exprimée à travers les contrastes tout au long du poème.

La structure du sonnet avec quatorze vers, divisés en deux quatrains et deux tercets, permet d'explorer différents aspects de la dualité amoureuse et existentielle, offrant ainsi une progression dans la réflexion du poète.

Les images et métaphores du poème enrichissent la signification en associant l'amour à des expériences sensorielles, comme le feu (d'amour brûlant), la glace (indifférence), et la vie (joie) à la mort (souffrance).

Louise Labé utilise la métaphore de l'amour comme un feu dévorant (allégorie) et l'antithèse entre la vie et la mort pour créer des contrastes saisissants.

Elle utilise Aussie des hyperboles, presented par l'intermédiaire des adjectifs ou des adverbs, qui reinforcing lidée dun amour grandiose et trop excessif pour entrer supporte:

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