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François Rabelais, Gargantua

Commentaire de texte : François Rabelais, Gargantua. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  1 206 Mots (5 Pages)  •  288 Vues

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        Gargantua est une œuvre écrite par François Rabelais en 1534. Elle est la suite du premier récit, Pantagruel, écrit en 1532. Rabelais est un écrivain humaniste du XVIe siècle très réputé mais aussi moine et médecin très célèbre durant la Renaissance. Gargantua est une œuvre surprenante car  pleine de plaisanteries et de bouffonneries. Nous pouvons ainsi nous interroger si cette œuvre est juste simplement distrayante comme le dit Montaigne dans ses essais.

Tout d’abord, nous verrons que Gargantua est certes une œuvre plaisante , mais elle est aussi une œuvre sérieuse car dénonciatrice et éducative,  et enfin derrière son aspect comique, nous démontrerons que cette œuvre a un caractère humaniste .

        En effet, Gargantua est une œuvre divertissante car Rabelais utilise le rire tout au long du livre afin de séduire le lecteur. Il suscite d’ailleurs le rire par plusieurs procédés.

L’auteur emploie très souvent le comique de mots. Il utilise régulièrement un vocabulaire scatologique .  On remarque un champ lexical grossier : « chier, pisser, fesses ... ». Le passage où Gargantua trouve un moyen de se « torcher le cul » est un exemple de ce comique verbal.

Rabelais emploie aussi un comique de bas corporel, c’est-à-dire qu’il suggère souvent la digestion,

la défécation et la sexualité. Par exemple, au début de l’œuvre, Gargantua est né par l’oreille

gauche de sa mère ! On remarque un renversement du corps, le haut vers le bas et le bas

vers le haut.

Pour rendre l’oeuvre agréable au lecteur, Rabelais emploie aussi un champ lexical des plaisirs épicuriens «  vin, manger, boire,Bordeaux, vignes,… »

Pour amuser, Rabelais invente aussi des mots qui sont d’ailleurs désormais utilisés comme« gargantuesque » et il utilise régulièrement des onomatopées « hem, hem, ahem, hasch... », notamment dans le harangue de Janotus, ce qui rend le livre plus vivant et plaisant.

Pour accentuer cet effet comique, Rabelais exagère souvent. Par exemple, dans un chapitre,

il cite interminablement tous les jeux auxquels joue Gargantua. Cet effet d’exagération est produit aussi avec le comique de situation. L’oeuvre est comme un conte où les personnages présentés sont des géants, qui mangent beaucoup, qui ont du mal à s’habiller.... Un extrait de l’œuvre témoigne de cette exagération quand Gargantua se rend à Paris et qu’il noie les parisiens en urinant sur Notre-Dame de Paris.

        Cependant, derrière l'aspect comique, se cache une œuvre sérieuse, avec une part de dénonciation, de savoir et de devoir d’éducation.

En effet, tout d’abord, l’œuvre évoque beaucoup le sujet de l’éducation. Rabelais met en opposition deux types d‘éducation pour en mettre une en avant. Il nous décrit tout d'abord l'éducation médiévale enseignée par Thubal Holoferne qui est un « apprentissage par coeur » puis l'éducation humaniste par Ponocrates qui est plus travaillé et plus réflechi . Évidement, l’auteur fait l’éloge de l’éducation de Ponocrates. Il dénonce l'enseignement scolatique, enseignement du moyen âge, où il fallait apprendre par coeur.... Les différences entre les deux éducations sollicitent le lecteur à se poser des questions afin de penser, réfléchir puis trouver quelle est pour eux la meilleure forme d’éducation. Dès le prologue d’ailleurs, Rabelais invite le lecteur à utiliser une méthode de lecture qui est de chercher profondément comme un chien avec son os pour atteindre « la substantifique moelle ».  Puis, tout au long de l’œuvre, l’auteur fait poser des questions à son lecteur pour qu’il apprenne en cherchant la réponse à ces questions.

De plus, malgré son côté burlesque,  l’œuvre est une réelle source de savoir car Rabelais invente 800 nouveaux mots français qui sont maintenant dans le vocabulaire courant de la vie. Il parle avec un vocabulaire soutenu et fait appel au savoir. Sous son air vulgaire, le livre est finalement conçu pour des érudits. Il utilise des mots scientifiques compliqués comme dans le harangue de Janotus (qui est un moine de la Sorbonne) lorsque celui-ci ne sait même plus ce qu’il dit : « les halos, les turbines,... ». Rabelais fait cela afin de montrer que les Sorbonnards ne sont pas cultiver et ne possèdent pas beaucoup de savoir. En effet, l’auteur se moque de la Sorbonne et de l’Église en dénonçant les abus de pouvoir dans la société. Il fait une parodie de ces personnes en montrant la bêtise et l’égoïsme de ces gens. Ils les appellent d’ailleurs les« Sorbonnagres » qui est un mot familier pour se moquer d’eux.

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