François Blay, Mélanie Cabay
Compte rendu : François Blay, Mélanie Cabay. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yamna_008765 • 3 Juillet 2023 • Compte rendu • 1 014 Mots (5 Pages) • 336 Vues
Les années 1990 sont très mouvementées. À l’échelle internationale, on assiste à la dissolution de l’Union Soviétique (1991), à la Première guerre du Golfe (1990-1991), l’ALENA (1994), le génocide du Rwanda (1994), la création de l’OMC (1995, beaucoup d’événements, notamment dans la sphère de la politique et de l’économie internationale. Le Québec vit aussi sa part d’événement. Tout d’abord, la province veut son indépendance. On réalise donc deux référendums, où les deux fois la majorité « non » va l’emporter. On assiste à un nouveau succès pour le féminisme ; Julie Payette devient la première femme québécoise à partir dans l’espace. Ce type d’accomplissements et d’événements est toujours dans les grands titres des gazettes. Par contre, les drames qui se passent dans les rues, tels que viols, meurtres, enlèvements, ne durent pas assez longtemps. Toutefois, le meurtre de Mélanie Cabay, jeune femme de 19 ans, attirera l’attention de François Blais, écrivain québécois. En 2018, il publiera Un Livre sur Mélanie Cabay, où on pourra voir comment il raconte la tristesse de perdre un être proche. Blais ne connait Mélanie, mais elle déclenchera chez lui un sentiment de tristesse contre l’humanité.
Le génocide du Rwanda en 1994 est un des massacres les plus horribles qui a pu se produire dans l’Histoire. François Blais en parle dans son livre. Environ six personnes mourraient par seconde. Mais, comme il le dit, ça ne semble pas déranger beaucoup de personnes. Il explique cela par la « loi du kilomètre -mort ». Cette affirmation déranger Blais, mais comprend que quoi qu’il fasse, il ne pourra pas aider ces gens. Cette idée nous pousse à nous poser des questions : si cette loi du kilomètre-mort ne s’appliquait pas et que nous avons la possibilité de sauver ces victimes, combien de personnes le feraient ?
C’est en fait une des caractéristiques de ce livre. La manière dont l’auteur raconte l’histoire et présente les faits nous pousse à réfléchir à des questions importantes. Un autre exemple de cette caractéristique est dans le passage où il parle de la mort de Nicole Brown Simpson. Le meurtrier de Nicole Brown Simpson avait laissé assez de preuves qui prouvent que c’est lui le coupable. Cependant, c’était un homme riche et célèbre. François Blais pose donc une série d’interrogations : « Un type qui vient de rater son coup de manière aussi spectaculaire peut-il tout de même s’en sortir s’il a les moyens de s’offrir les meilleurs avocats du pays ? La justice est-elle quelque chose qu’on peut acheter comme n’importe quelle marchandise ? » (Page 32) En 1995, le juge va acquitter le meurtrier. Cette histoire pousse à remettre la société en question. La justice est-elle juste ? La réponse n’est pas aussi simple. Le roman Un livre sur Mélanie Cabay a la particularité de nous permettre de voir une situation de plusieurs angles et d’identifier les facteurs importants et essentiels à la compréhension du contexte.
La manière dont François Blais écrit son livre est intéressante. Son livre est divisé en quatre parties : le contexte de la mort de Mélanie Cabay, la vie de Blais durant cette époque, qui a tué Mélanie (bien qu’on ne connaisse pas toujours le responsable) et qui était Mélanie. Dans la quatrième partie, l’auteur s’adresse à la victime . Personnellement, je n’ai jamais lu un livre écrit d’une telle façon, et c’était une bonne expérience. De cette manière, on se met vraiment dans la peau de l’auteur ce qui nous permet de mieux comprendre son point de vue. C’est ce qui m’a poussé à penser que ce n’est pas la mort de Mélanie Cabay qui l’attriste le plus, mais le cumul de toutes les catastrophes et les histoires qui se sont passés dans la même année. J’ai tout de suite réalisé que c’est une personne qui a beaucoup de sentiments et d’émotions. En 1994, plusieurs personnes ont perdu la vie, au Québec comme dans le monde. Environ 800 000 personnes sont mortes dans le génocide du Rwanda. Les principales victimes sont les femmes, ensuite les enfants. La majorité sont violées avant d’être tuée. Cependant, en 1960, une des caractéristiques de la Révolution Tranquille était une montée du féminisme. Les femmes ont longtemps été malmenée et ignorées. Les femmes ont aujourd'hui des droits, mais elles ne sont toujours pas respectées. Les femmes ont toujours été, et le sont encore, victimes d’abus et de violence. C’est une idée que François Blais transmet dans son livre. Les femmes ont battu pendant de nombreuses années pour qu’on les respecte et qu’on les traite avec égalité. Notre société n’est pas encore arrivée à ce but.
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