Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Femme de lettres et femme politique, pionnière du féminisme, Olympe de Gouges est contre la monarchie absolue, les traditions patriarcales, la peine de mort et pour l’abolition de l’esclavage, les droits des femmes, le divorce…

En réponse à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenneté en 1791 est son écrit le plus célèbre. C’est un Manifeste féministe envoyé à Marie-Antoinette afin qu’elle la soutienne dans sa lutte pour la reconnaissance sociale et politique de la femme.

Mais la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne n’est-elle qu’une réécriture de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ?


Dans un premier temps nous verrons quelles sont les similitudes entre la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et dans un deuxième temps ce qui les différencie et nous permet de dire que ce n’est pas seulement une réécriture.

Le titre de la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne reprend celui de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Elle reprend aussi les 17 articles de lois et est précédée du « Préambule » de La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pour l'appliquer aux femmes. Elle imite sa forme juridique, c’est une réécriture. Son but est d’énoncer les principes de l'égalité entre les sexes.

Olympe de Gouges s'adresse aux hommes en les interpellant directement dès le premier mot de son texte « Homme ». Aussi, elle le tutoie.

Olympe de Gouges s'exprime au nom de toutes les femmes françaises qu’elle représente, les « mères », des « filles », des « sœurs », ‘les prostituées’, (…)« représentantes de la nation ».

Elle démontre pourquoi une constitution égalitaire entre sexes permettrait de résoudre les désordres sociaux. Elle considère qu’il est nécessaire de restaurer les droits établis par la nature pour lutter contre la corruption. Elle revendique l'égalité homme- femmes. Puis elle inscrit l’égalité homme femme avec la parallélisme “pouvoir des femmes” et “pouvoir des hommes”.

Elle souhaite affirmer l'égalité en droits des femmes et des hommes, comme l'énonce l'article premier : « La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. »

Elle accuse l’homme et ses lois d’être contre les droits naturels de la femme et revendique, au nom de la nature et de la raison, des droits égaux à ceux des hommes., des droits civiques et politiques.

Elle souligne que le substantif « homme » dans la DDHC de 1789, devrait désigner le genre humain dans son ensemble, “la réunion de la femme et de l’homme”. Elle montre donc la dualité juridique d’une lois illégitime de part l’exclusion de la moitié du genre humain.

Elle rappelle que les femmes font partie intégrante de la nation et que les droits des femmes sont bafoués. Elle note ce que devrait être, selon elle, la Nation : << la réunion de la Femme et de l'Homme » collectif d’individus ayant les mêmes lois et les mêmes principes.

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