Dom Juan - commentaire tirade de Don Louis

La tirade de Don Louis

Idées directrices :

• La colère de Dom Louis
• L’autorité du père (un discours moralisateur)
• Don Juan fait honte à ses ancêtres

Pour commencer, Dom Louis exprime dans cette tirade une grande colère face aux « débordements » de son fils. La fureur qui le gagne se lit dans l’évolution de la ponctuation : si son discours se veut mesuré et tranchant dans les premières phrases, qui sont déclaratives, l’exclamation prend bien vite le dessus, accompagnée d’interjections comme « hélas ! » et « ah ! » aux lignes 3 et 14, marquant son mépris. Dom Louis semble même perdre le contrôle en accablant son interlocuteur de reproches par une série de questions rhétoriques de la ligne 10 à la ligne 18, et une accélération du rythme. Ces remontrances se fondent d’abord sur les « actions indignes » de Dom Juan avant de remettre en question jusqu’à son titre « mériter si peu votre naissance », formant ainsi une gradation. Enfin, la violence du vocabulaire employé, « bassesse », « cet amas d’actions indignes », « dégénérer de leurs vertus », « déshonneur », « la honte de vos actions », allant jusqu’à comparer métaphoriquement Dom à un « monstre », prouve que Don Louis

Par ailleurs, Don Louis assoit son autorité de père en livrant un discours moralisateur. L’immoralité de Dom Juan est soulignée par un champ lexical péjoratif ayant pour but de l’accabler et de susciter une prise de conscience : « déportements », « actions indignes », « le mauvais visage », « méchantes affaires », « bassesse », « en infâmes », « la honte de vos actions ». Par un jeu d’antithèse, ce lexique est opposé à celui de la « vertu », terme répété », avec « gloire », « un sang noble », « gentilhomme », « le même honneur », montrant l’exemple à suivre. L’utilisation de tournures générales, comme la présence du pluriel « nous » comme à la ligne 3 « que nous savons peu ce que nous faisons », ainsi que le présent de vérité générale « la naissance n’est rien où la vertu n’est pas », « la vertu est le premier titre de noblesse », montrent que la morale est l’affaire de tout le monde, un véritable sujet de société auquel Don Juan doit se plier. Don Louis fait référence à mots couverts au libertinage de Dom Juan avec les périphrases « cet amas d’actions indignes », « le mauvais visage, cette suite continuelle de méchantes affaires », « lorsque nous vivons en infâmes », « la honte de vos actions », que le lecteur comprend parfaitement, ayant été témoin de la mauvaise conduite du personnage principal.

Paragraphe non rédigé : l’appel à l’honneur des aïeux. Procédés : métaphore filée de la lumière, mention des ancêtres comme des personnes certes disparues mais qui ont encore un impact et un regard sur leurs descendants, idée de l’honneur et de la lignée fondamentale au XVIIe siècle (méprisée par Dom Juan), phrases de forme négative, opposition parallèle entre « le fils d’un crocheteur » et « le fils d’un monarque » : la valeur d’un individu ne dépend plus de son titre mais de sa moralité.

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