Correspondances, Baudelaire, 1861

Correspondances, Baudelaire, 1861

Charles Baudelaire est décrit comme un auteur inclassable, en effet, il est à

la jonction de plusieurs mouvements du XIXe siècle. Il est influencé par le

romantisme, mais également symboliste, il a fait partie du mouvement du Parnasse.

Dans son recueil Les Fleurs du Mal, publié en 1857 et poursuivi en justice pour

offense à la morale publique, figure un poème intitulé “Correspondances”. Ce

poème est le premier sonnet de la quatrième section Spleen et Idéal de son œuvre

intégrale. Dans “Correspondances", Baudelaire se propose en guide pour nous

aider à comprendre une nature indéchiffrable et les correspondances qui s’y

trouvent.

==> “En quoi le poète est-il l’interprète de la nature et d’une réalité plus

sensible ?

1.

Mise en place d’un décor sacré et d’une confusion entre

l’homme et la nature.

Dans le premier quatrain =>

v.1 : verbe d’état “est” en opposition au verbe “passe” v.2 de mouvement. Majuscule à “Nature”

v.1 +

douée de sens grâce à la personnification v2 “confuses paroles” et v4 “regards familiers”. V.1

“temple” lexique religieux ==> Le poète sacralise la forêt, il lui donne une dimension dominante

face à l’H qui n’est qu’éphémère. La nature est donc supérieure à l’homme, puisqu’elle délivre

des messages que ce dernier ne peut pas décrypter seul.

CF. La forêt de Dodon, prêtres qui lisent l’oracle au bruissement des chênes (“confuses paroles

v2) Ainsi il fait une sacralisation religieuse et païenne de la Nature.

2. Le poète fait entendre la confusion qui n’est qu’une unité qui

repose sur la cohésion des sens.

2e quatrain: Allitération en “on” dans tout le quatrain qui fait raisonner les “longs échos” du v5.

“Ténébreuse” “profonde” = épithètes de unité => souligent le côté hermétique de la N. Il peut ê

effrayant de laisser parler les émotions que suscitent la nature. Allitération symétrique au v5

“KDLK” (1e hemistiche) “KLDK” (2e hemistiche c’est une PSR). “unité” v6 semble sans bornes

=>“vaste”v7 Chiasme au v6-7 inverse les paradigmes : “unité”/”vaste” et “ténébreuse”/”clarté”.

L’unité est conservée dans tout ce quatrain par les jeux de sonorité

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