Confusion Morale, Immensus

 IMMENSUS

Dans tout son être la lassitude enveloppe mon corps, le broie, le rejette et le mâche tel un fantôme se nourrit des sentiments de tout un chacun dans sa procession mélancolique et maléfique. Ainsi je me repends d’une partie tandis que l’autre s’asperge de mon cynisme rouge sang.

Absurdus…

Que mon âme abdique toutes tentations et mon cœur tous sentiments car, seule la connaissance me rassasiera. Oui, je le dis : la connaissance est l'illustre totalité qui comble toute envie humaine. Que mes sensations soient dissoutes de toute servitude de quelconque manière car, mon être n'est point soumis à de tel concevable tout comme inconcevable inaptitudes émotionnelles. L’abîme qui pourrait se former sous moi, n'engloutira point mon esprit puisqu'il ne cédera pas à de funestes abominations. Catastrophe, fin, exubérance et comble de fatalité ; Ah ! C'est mot non point d’importance ! Que je le voulus ou non, peut-être pas, sûrement pas, que puis-je faire ? Ma parole me décrit comme sot et mes mots discriminent ma machinale mais humaine façon d'être. Je ne créais pas la sensation, je la démembre ! Apparemment taciturne, je feins à l’enthousiasme. C'est méprisable et méprisant cette chose informe ou bien difforme que je sache, ne m'apporte que le malheur. « JE VEUX DONC JE L'AURAI ! » disent et disaient les grands hommes qui, un jour et puis le deuxième conçurent le monde à leur façon qui devient notre façon avec un Être grandiose, céleste à leurs côtés. Je ne fais pas partis de cette branche si haute sur l'arbre vieillissant mais impérissable qui ne décolle pour le moins du monde de son éden digne d'une evergarden^[1].

[1] Réfère à une réalité biblique, l’Eden havre de paix où résident tous les saints ainsi que Dieu lui-même sous toutes ses formes. Ici le caractère immortel et impérissable de ce havre est mis en avant.

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