Baudelaire, dans Bribes, écrit : « J’ai pétri de la boue et j’en ai fait de l’or ». En quoi cette réflexion paraît-elle s’appliquer au recueil les Fleurs du Mal et au projet poétique de son auteur?
Dissertation : Baudelaire, dans Bribes, écrit : « J’ai pétri de la boue et j’en ai fait de l’or ». En quoi cette réflexion paraît-elle s’appliquer au recueil les Fleurs du Mal et au projet poétique de son auteur?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elisa.cmn • 14 Avril 2023 • Dissertation • 2 805 Mots (12 Pages) • 388 Vues
Dissertation Les Fleurs du Mal
Baudelaire, dans Bribes, écrit : « J’ai pétri de la boue et j’en ai fait de l’or ». En quoi
cette réflexion paraît-elle s’appliquer au recueil les Fleurs du Mal et au projet poétique
de son auteur?
Le XIX siècle est marqué par un renouveau poétique. Les Fleurs du Mal constitue un
changement sur la vision du monde et de ce qu’il s’en rapporte. Mais d’autres poètes
ont aussi apporté un changement dans la poésie de cette époque comme Victor Hugo
ou même Tristan Corbière. Charles Baudelaire écrit son recueil de poésie Les Fleurs du
Mal en 1857. Son recueil connaîtra des modifications plus tard suite à son procès..
Baudelaire a recrée un nouveau mouvement poétique propre à lui. Nous verrons alors
en quoi la réflexion « J’ai pétri de la boue et j’en ai fait de l’or » peut s’appliquer au
recueil Les Fleurs du Mal et au renouveau poétique. Ce qui veut donc vouloir dire, en
quoi le recueil de Baudelaire témoigne d’une nouvelle poétique ? Dans un premier
temps nous verrons qu’avec ce recueil, le poète présente une nouvelle vision du
monde. Nous verrons ensuite les difficultés que le poète a dû faire face. Finalement,
nous verrons par quels moyens le poète a instauré un renouveau poétique.
Le recueil de poésie les Fleurs du Mal relève d’une nouvelle esthétisation du monde,
une nouvelle vision du monde.
Dans son recueil Baudelaire redéfinit la beauté, livre une nouvelle conception du
Beau. Il va dans plusieurs poèmes de son recueil s’exprimer que le rapport du "Beau"
et du "Laid". Trois poèmes définissent principalement cette nouvelle vision de la
beauté. C’est d’abord une idée que la beauté est supérieure et inaccessible mais aussi
une beauté qui diffère de celle de l’époque. Dans le poème « La Beauté », la beauté
est présentée sous les traits d’une femme, donnant l’impression d’une beauté
inatteignable. La beauté est qualifiée de « sphinx incompris » renforçant l’idée d’une
beauté mystérieuse, qui ne se dévoile pas. Cette impression de supériorité s’accentue
avec le fait que c’est la beauté elle-même qui se présente renforçant l’idée
d’inaccessibilité. Mais elle semble difficile à cerner, à être perçue. Elle est qualifiée de
« rêve de pierre », ici est associé l’immatériel avec le rêve mais aussi le matériel avec
la pierre, ce rapprochement peut se comparer alors à quelque chose d’humain et
d’inhumain. La beauté est humaine en effet mais celle que Baudelaire évoque ici
n’existe pas, elle est inatteignable. Cette alliance entre l’immatériel et le matériel se
retrouve avec les expressions : « coeur de neige » et « blancheur de cygne ». Ces
expressions peuvent aussi montrer la pureté de la beauté que le poète évoque. Elles
peuvent aussi montrer que cette beauté n’est pas réelle. Cette beauté exerce une
fascination pour le poète qui semble être à sa recherche mais cette beauté n’existe
pas, ce n’est qu’un idéal. Alors ici le rapprochement avec la boue et l’or peut être fait.
En effet, si la beauté qu’il veut montrer dans ce poème correspond à l’or alors l’autre
beauté, la beauté du réel est la boue, correspondant à ce qui est vil. Il va alors recréer
une beauté, une beauté qui va lui correspondre. Dans le poème qui suit « La Beauté »,
le poète expose alors sa beauté idéal dans « L’Ideal ». C’est alors une beauté à
l’inverse de la beauté "commune", à l’inverse de la beauté que l’on peut voir. Le poète
veut justement une poète qui s’éloigne de celle qui existe déjà. Durant ce poème, le
poète va clairement signifier qu’il veut s’éloigner de la beauté décorative, une beauté
sans force.. La beauté apparaît aussi inaccessible, l’idéal étant impossible à trouver, il
se contentera alors seulement des la beauté que la société exige. Selon lui, le beau ne
se trouve pas que dans la paraître , c’est pour cela qu’il va redéfinir le Beau à sa
manière. Enfin, dans le poème « L’hymne à la beauté » montre une beauté
s’exprimant dans des états contradictoires, ce poème s’opposant clairement à « La
Beauté » puisqu’il met en scène une beauté du "réel". Cette beauté ne correspond
pas à la perfection mais reflétant l’alliance entre le Beau et le Laid. Selon Baudelaire, il
faut revoir ce qu’est la beauté, la beauté n’est en fait qu’un modèle, ce n’est pas réel,
les standards classiques vont que le beauté désirée est inaccessible. Rien que le titre
du recueil a une portée négative , il lie le mal et le beau à une époque où la
philosophie platonicienne domine avec le Beau, le Bon et le vrai. Enfin, le poème
« L’Alchimie de la douleur » explique cette alchimie baudelairienne : il ne s’agit
...