BAUDELAIRE Charles, extrait « Une charogne », de la strophe 1 à 4 et de la strophe 10 à 12, 1857.
Commentaire de texte : BAUDELAIRE Charles, extrait « Une charogne », de la strophe 1 à 4 et de la strophe 10 à 12, 1857.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cricri22 • 19 Avril 2023 • Commentaire de texte • 774 Mots (4 Pages) • 203 Vues
BAUDELAIRE Charles, extrait « Une charogne », de la strophe 1 à 4 et de la strophe 10 à 12, 1857.
« Une Charogne » est un poème, de 1857, extrait de la section « Spleen et idéal » des Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Ce poème décrit la promenade d’un couple interrompue par une vision d’horreur ; l’apparition d’un cadavre en décomposition. Il a été condamné par la justice à être supprimé du recueil Les fleurs du mal pour « outrage à la morale et aux bonnes mœurs ».
Le titre du poème est assez surprenant : « Une charogne », corps en décomposition. Cela ne renvoie pas aux classiques de la poésie.
1/ Dans la première strophe, Baudelaire installe un cadre spatio / temporel.
« Rappelez-vous », c’est une invitation au souvenir.
L’utilisation du passé simple « vîmes » évoque la nostalgie.
« mon âme », est une apposition qui nous fait penser à une discussion intérieure.
On a un contraste entre « ce beau matin d’été » : cadre idéal pour une balade amoureuse et « une charogne infâme » : vision difficile à tolérer. On trouve également une antithèse avec « le lit semé de cailloux ». Un lit qui normalement donne une image de confort mais semé de cailloux donc inconfortable.
2/ dans la deuxième strophe, on a une vision d’horreur.
Baudelaire donne à la charogne l’image d’une femme aux allures érotiques : « jambes en l’air », lubrique », « brûlante », « suant les poisons ».
3/ La strophe 3 commence par une antithèse « le soleil rayonnait sur cette pourriture ». Une antithèse entre l’idée de lumière et l’idée de pourriture qui rappelle la mort et donc l’obscurité.
Puis Baudelaire fait une comparaison entre la charogne et la nourriture « comme afin de la cuire à point ».
Les vers 11 et 12 montrent une certaine ironie avec « la grande Nature ». Baudelaire évoque ainsi le cycle de la vie avec la naissance et la mort.
4/ Dans la strophe 4, il y a une oxymore « carcasse superbe » Elle montre l’opposition entre la réalité concrète de la carcasse, du cadavre et le regard que Baudelaire nous invite à porter dessus.
Puis, il y a une comparaison « comme une fleur s’épanouir » qui renvoie à la nature. Idée surprenante car cela renvoie à une chose morte.
Le vers 15 est un rappel à la réalité de la charogne avec « sa puanteur ».
Dans le vers 16, l’utilisation du pronom personnel « vous » nous fait penser à une présence réelle. Rappel du vers 1. Baudelaire s’adresse à quelqu’un de réel, une personne aimée qui a fait cette promenade avec lui.
5 / strophe 10 : On note une rupture qui est marquée par le tiret et par le mot « pourtant ».
Baudelaire s’adresse directement au destinataire. Le poète passe de la remémoration à la prédiction « vous serez ». La femme aimée est comparée au cadavre. « vous serez semblable à cette ordure ». Les 2 sont semblables ; la seule chose qui les différencie c’est le temps.
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