Au cabaret vert d'Arthur Rimbaud
Dissertation : Au cabaret vert d'Arthur Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zbccarla • 24 Janvier 2024 • Dissertation • 953 Mots (4 Pages) • 222 Vues
Au cabaret vert, cinq heures du soir (Rimbaud)/Exposé de l’étude linéaire
Arthur Rimbaud est un poète marquant de la seconde moitié du XIXème siècle. Il ne s’est consacré à la poésie que quelques années mais a pourtant écrit plusieurs recueils.
Les Cahiers de Douai, paru en 1870 est son premier recueil qui rassemble ses poèmes de jeunesse. Je vais étudier le poème « Au cabaret vert, cinq heures le soir ». Il s’agit d’un sonnet écrit en alexandrins à la première personne. Il raconte l’étape de Rimbaud à Charleroi, en Belgique, pendant sa première fugue.
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Je vais maintenant procéder à la lecture du poème.
(Lecture oralisée)
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Nous nous demanderons comment Rimbaud, au travers d’une écriture poétique narratrice, livre ses premières impressions de liberté.
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J’ai organisé l’analyse linéaire en suivant quatre mouvements :
- Le premier, qui correspond au premier quatrain assure la description de l’arrivée à Charleroi et plus exactement au cabaret vert ;
- Un deuxième mouvement qui s’étend du 5ème au 7ème vers jusqu’à « tapisserie » expose le plaisir du poète à être dans cet endroit ;
- Le troisième mouvement, du vers 7 « Et ce fut adorable » au vers 13, dans lequel le poète livre ses émotions et plus particulièrement son plaisir charnel ;
- Le dernier mouvement, porté par les deux derniers vers, permettent à Rimbaud de dévoiler son sentiment de liberté dans cet endroit accueillant et chaleureux.
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Au début du poème Rimbaud décrit son arrivée au cabaret. / Par le début du vers 1 avec « depuis huit jours » on obtient une indication temporelle précise sur sa fugue. On sait également qu’il l’a faite à pied : « bottines » et « chemins », il résume en une seule phrase la longueur de sa marche. Le vers 2 se termine par une courte phrase « j’entrais à Charleroi » avec laquelle il met en valeur le but de cette longue marche qui est Charleroi. On peut noter que ce début de poème ressemble plus à un récit qu’à une poésie. Cet effet est renforcé par l’emploi de l’imparfait et du passé simple (temps du récit) et par l’ancrage dans le temps de l’évènement raconté. Ensuite, le vers 3 commence par un tiret suivi du nom de l’établissement dans lequel il est : « le cabaret vert » (une nouvelle précision, cette fois de lieu, qui correspond habituellement au genre narratif). Dans le premier quatrain on peut relever 2 enjambements qui ont pour effet une continuité qui insiste sur le temps consacré au voyage (comme si le poète avait marché longuement).
Désormais le poète raconte son plaisir à être là. / C’est le second mouvement. Le second quatrain débute par un adjectif mélioratif fort qui exprime le bien-être du poète qui se déclare « bienheureux ». Rimbaud poursuit ses ruptures et effets de continuité : Vers 5-6 rejet puis vers 6-7 enjambement. Les « : » au vers 6 ouvre le champ à une description. Ici le poète décrit le décor. Rimbaud s’appuie sur son sens de la vue et sur ses perceptions sensorielles brutes pour « contempler » ce qui l’entoure. Le choix de ce verbe est intéressant, le poète regarde intensément ce qui est beau mais il reste assis, passivement. Il contemple les détails de la tapisserie accrochée au mur et non pas les autres personnes présentes dans le cabaret. On l’imagine rêvassant. Sa description se poursuit sur les vers suivants mais cette fois...
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