Analyse linéaire : Le Pont Mirabeau d'Apollinaire

Analyse Linéaire « Le Pont Mirabeau »

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Quand Guillaume Apollinaire fréquentait la peintre Marie Laurencin, ils traversaient souvent le pont Mirabeau à Paris. Dans ce poème, paru dans le recueil de poèmes « Alcools » publié en 1913, Guillaume Apollinaire se remémore cette époque et évoque sa rupture. C’est un poème lyrique issu du mouvement classique.

Première strophe : le lieu évocateur de l’amour

Deuxième strophe : l’amour permanent

Troisième strophe : la fuite de l’amour

Quatrième strophe : la fuite du temps

Dans Le Pont Mirabeau, Apollinaire reprend le thème de la fuite du temps. Le pont Mirabeau est le symbole de la fuite de l’amour : lorsqu’il réussit à passer de l’autre côté de celui-ci, c’est l’image qu’il a réussit à se défaire de son amour. L’image du Pont Mirabeau, symbole de modernité, est une manière de faire le pont entre l’ancien et le moderne, mais aussi entre la littérature et la peinture et de sublimer l’union perdue entre le poète et la peintre Marie Laurencin.

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