Analyse linéaire : La tromperie de Manon
Commentaire de texte : Analyse linéaire : La tromperie de Manon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar liv11223 • 9 Mars 2024 • Commentaire de texte • 1 250 Mots (5 Pages) • 1 449 Vues
TEXTE n°1: La tromperie de Manon
L’abbé Prévost a rédigé l’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut en 1731. Jugé
scandaleux, le roman est condamné en 1733 et 1735. Manon Lescaut met en scène la passion naissante du chevalier des Grieux pour Manon Lescaut. C’est pour l’abbé Prévost, l’occasion de réaliser un traité de morale sur les dangers de la passion. L’extrait étudié situé dans la première partie de l’œuvre. Après s’être installé ensemble dans un appartement parisien, les amoureux commencent à manquer d’argent. Toutefois, Manon répète que ce n’est pas grave et qu’elle va trouver une solution. Un soir, la servante apprend à Des Grieux qu’un homme riche, M.… de B., vient de sortir discrètement de l’appartement.
LECTURE Dans ce texte, le Chevalier Des Grieux, qui est le narrateur, évoque le moment où il a
compris avoir été trompé par Manon.
Problématique: Comment cette scène dévoile-t-elle le choc puis le dénis du Chevalier Des
Grieux face à l’infidélité de Manon?
Mouvements:
1) Une porte qui ne s’ouvre pas
2) Les explications de la servante
3) Le désarroi du Chevalier
1) Une porte qui ne s’ouvre pas (l°1 à 5)
- Le texte s’ouvre sur un CCT « Un jour » qui signale que quelque chose va être raconté
- On note également le passage du plus que parfait « j’étais sorti » au passé simple « je fus »
au début de l’extrait qui marque le début du récit de D.G.
- Le chevalier s’étonne que l’on ne vienne pas lui ouvrir ce qui souligne le caractère
inhabituel de la situation : « On me fis attendre, nous n’étions servis » : ici l’emploi de la
voie passive révèle justement la passivité du Chevalier qui subit l’action et deviendra par
la suite spectateur de son propre malheur.
- Dans la phrase suivante, le personnage de la servante qui est désignée par le terme de
« petite fille » agit comme personnage médiateur à travers lequel Manon se dévoile.
- On note la négation restrictive qui nous rappelle la situation modeste du couple : En effet
ils ne sont servis « que par une petite fille».
2) Les explications de la servante ( l°5 à 15)
-Suite à cette attente qui intrigue le Chevalier, la servante ouvre enfin la porte.
-De plus, le discours rapporté «Elle me dit», «Je lui dit» ajoute de la vivacité à la scène: la servante est embarrassée et annonce une méprise, trahison dont elle ne peut révéler le secret. Prise au piège, elle raconte un premier mensonge dont D. Grieux souligne l’incohérence. Cette stratégie est utilisée par l’auteur pour que le lecteur se rende compte à ce moment-là qu’il se passe quelque chose. La servante est adjuvante de Manon, elle lui vient en aide.
-Le passage du discours indirect au discours direct permet de souligner le paradoxe et l’attitude de la servante
- Suite à l’interrogation de Des Grieux qui souligne clairement l’incohérence des propos de cette «petite fille», «Elle se mit à pleurer» ce qui témoigne de sa confusion, ces mêmes pleures soulignent l’ingénuité et le jeune âge de la servante. Ceci sera appuyé par la suite avec la désignation de celle-ci parle terme «enfant».
-Elle décide donc de réparer sa faute en avouant tout, cette même faute revient alors à Manon.
-À partir de la l°10, on passe de nouveau à un discours indirect: l’intrigue est de surcroît renforcée par un caractère théâtral avec un jeu de portes et de mouvement entre les pièces.
-Tout ceci participe à l’aspect rocambolesque de la scène, haute en rebondissements.
Les âpres de la trahison Le désarroi du Chevalier
-En fin, dans cette dernière partie, suite à la découverte de cette violente trahison de la part de sa bien-aimée, Des Grieux est désemparé. Des termes tels que «consterné» ou encore «bouleversé» marquent son état émotionnel qui est par ailleurs accentué par ses «larmes» versées en descendant l’escalier qui marquent ce mouvement de chute.
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