Le crime et chatiment de F. Dostoievski et les caves du vatican d'A. Gide
Dissertation : Le crime et chatiment de F. Dostoievski et les caves du vatican d'A. Gide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sylviemaxime • 25 Septembre 2014 • Dissertation • 9 246 Mots (37 Pages) • 923 Vues
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Julia CHARDAVOINE
« L’ACTE GRATUIT » DANS
CRIME ET CHÂTIMENT DE F. DOSTOÏEVSKI
ET LES CAVES DU VATICAN D’A. GIDE
Mémoire de Master sous la direction de Monsieur Philippe CHARDIN.
École Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines.
Section Lettres et Arts.
Août 2008.
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INTRODUCTION..........................................................................................................................................3
1 PREMIERE PARTIE : LE ROMAN DE L’ACTE GRATUIT. ..................................................5
1.1 L’ACTE GRATUIT OU LA REMISE EN CAUSE DU ROMAN D’AVENTURES. .....................................5
1.1.1 Entre aventures et mésaventures. ..........................................................................................5
1.1.2 Des types aux topoï du roman noir. .....................................................................................13
1.1.3 Au-delà du roman policier : la déconstruction du suspens................................................22
1.2 LE ROMAN D’ANALYSE : L’ACTE GRATUIT OU LE DRAME INTERIORISE. ..................................27
1.2.1 Contre le roman d’analyse : la complexité des personnages. ...........................................28
1.2.2 La dramatisation du conflit intérieur : la source de l’action.............................................39
1.2.3 De la psychologie à l’observation : l’autonomisation des personnages...........................44
1.3 UNE CHRONIQUE DE L’ACTE GRATUIT : ENTRE REALISME ET SYMBOLISME.............................50
1.3.1 La source réaliste : le fait-divers ou l’actualité..................................................................51
1.3.2 Vers l’abstraction : une réalité signifiante et symbolique. ................................................62
2 DEUXIEME PARTIE: LA PHILOSOPHIE DE L’ACTE GRATUIT.....................................72
2.1 LA CONCEPTION DE L’ACTE GRATUIT : ACTE LIBRE OU DETERMINE ? .....................................72
2.1.1 L’idée faite acte.....................................................................................................................73
2.1.2 Le constat d’échec : Un acte libre ? ....................................................................................84
2.2 LE DESACCORD : LA QUESTION DE LA CULPABILITE ET DE LA REDEMPTION............................93
2.2.1 Des excipits contrastés : du châtiment à la jouissance. .....................................................93
2.2.2 Le sens caché : la religion de la souffrance ou celle du plaisir ? ...................................106
2.3 AU-DELA DE TOUTE THEORIE SUR L’ACTE GRATUIT. ..............................................................115
2.3.1 Un dialogue perpétuel. .......................................................................................................115
2.3.2 Jusqu’au dialogisme : revendication des « êtres de dialogue ». .....................................121
2.3.3 Contre tout système: le refus de l’univoque. .....................................................................126
CONCLUSION : L’ACTE GRATUIT DE L’ECRITURE. ................................................................138
BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................................................................145
LE CORPUS : LA BIBLIOGRAPHIE PRIMAIRE.............................................................................................145
LES OUVRAGES CRITIQUES : LA BIBLIOGRAPHIE SECONDAIRE..............................................................145
AUTRES : LA BIBLIOGRAPHIE TERTIAIRE. ...............................................................................................149
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INTRODUCTION
Je me promets de dire, autorisé et abrité par (Dostoïevski), une série de choses qui me
tiennent particulièrement à coeur et que jusqu’à présent je n’osais et ne savais pas dire en
mon nom propre1. Voilà ce qu’écrit Gide à Curtius, revendiquant ainsi l’influence
fondamentale de Dostoïevski sur son oeuvre : l’écrivain russe (1821 – 1881) aurait autorisé
Gide à penser.
Gide est en effet un fervent lecteur de Dostoïevski. Dès mars 1890, il mentionne parmi ses
lectures Krotkaia, Un petit héros, Crime et Châtiment et une relecture de ces romans en 1891.
Il avoue : J’admire Dostoïevski plus que je ne croyais qu’on pût admirer2. Il retrouve chez lui
ses propres pensées, même celles informulées, inavouées : Ai-je été influencé par
Dostoïevski ? C’est possible, cela n’est pas certain. Le vrai, c’est que lorsque je l’ai lu, j’ai
senti en plus de mon admiration, d’extraordinaires AFFINITÉS entre mes pensées et les
siennes3. Il s’agit d’une identification, du phénomène par lequel Gide comprend qu’il n’est
pas le seul à penser d’une façon particulière. La conséquence de cette réalisation, c’est qu’elle
lui donne le sentiment
...