Vies de femmes, vies précaires
Fiche de lecture : Vies de femmes, vies précaires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar atom1978 • 13 Juin 2023 • Fiche de lecture • 1 531 Mots (7 Pages) • 183 Vues
Benoit.T.Septembre 2016. Vies de femmes vies précaires. Belin
L’auteur du livre est Thierry Benoît. Il a travaillé dans les associations, en entreprise et dans l’administration (ancien délégué régional d’Ile de France du Fond d’Action Social pour les migrants et leur famille) sur les thématiques de la discrimination, de l’égalité entre femmes et hommes, d’emploi et de lutte contre le chômage. Il a participé à plusieurs recherches universitaires. Il est auteur de plusieurs livres sur ces thématiques.
Il y augmentation de la précarité des femmes. En cause le développement du chômage, du temps partiel mais aussi le nombre accru de famille monoparentale surtout portées par les femmes. Lutter contre la précarité féminine suppose de s’attaquer aux inégalités psychologiques, sociales, économiques, politiques qui subsistent.
Après un état des lieux de la précarité des femmes en France, l’auteur décrit les raisons de son amplification et de son accroissement dans les sphères privées, publiques et professionnelles.
• Les thématiques développées sont la précarité auxquelles les femmes sont confrontées dans leur vie quotidienne : il est question de précarité d’emploi, de logement, financière, alimentaire, relationnelle, affective.
Il est également question de la thématique de la parentalité : comment les femmes qui ont un ou des enfants à charge peuvent concilier l’équilibre familial, leur vie familiale et professionnelle, l’éducation de leur enfant et choisir un mode de garde souhaité.
• Les idées fortes de cet ouvrage sont multiples.
Au niveau de la précarité financière qui est la première idée forte, les femmes qui ont pour projet de se séparer tendent à rester avec leur conjoint lorsqu’elle ne travaille pas pour être protéger économiquement et socialement. Elles restent en couple dans le seul but de préserver une stabilité financière.
Dans le cas d’une rupture conjugale, elle peut entrainer la précarité chez certaines familles : la famille monoparentale est à charge de 85 % des femmes. Elles vivent pour certaines avec comme ressources le RSA et tende de survivre. D’autres complètent leur ressource avec la pension alimentaire réglé par les pères des enfants lorsque celle-ci est payée, d’autres vivent avec comme ressources leur seul salaire. Ces différents éléments fragilisent la situation budgétaire des mères et le reste à vivre lorsque toutes les charges sont déduites est souvent inférieur au minimum pour vivre.
Les accidents de vie : veuvage, perte d’emploi, invalidité, maladie font basculer les familles et notamment les femmes dans la précarité. Le salaire du conjoint n’est plus perçu, les ressources mensuelles diminuent et fragilisent l’équilibre du budget de la famille.
La seconde idée est qu’il existe la précarité relationnelle qui est engendrée par un enfermement domestique. La femme n’a pas le droit de sortir pour faire les courses, voir ses amis ou sa famille. Elle n’a pas de contact, de discussion, d’échange. Cela peut également mener à une détérioration de l’état de santé de la femme qui peut se sentir isolée.
La troisième idée forte est que le premier facteur de précarité des femmes est le facteur travail.
Elles occupent des emplois à temps partiels pour 84 % d’entre elles. “ L’emploi à temps plein étant une barrière de protection contre la précarité” page 12, on comprend que le travail est important contre la lutte de la précarité des femmes.
En effet les métiers avec horaires atypiques, la précarité des contrats de travail, la faible rémunération pousse les femmes à se retirer du marché du travail ou prendre un congé parental à taux plein. On sait qu’il est difficile de se réinsérer sur le marché de l’emploi après une longue absence, s'il y a absence de qualification.
Il est difficile pour une mère de concilier vie familiale et vie professionnelle et le taux d’activité des femmes diminuent en fonction du nombre d’enfants à charge. C’est la quatrième idée forte de cet ouvrage.
L’arrivée d’un ou plusieurs enfants a des conséquences sur la vie professionnelle des femmes : cela peut venir bouleverser certains équilibres, il existe des disparités en fonction des catégories socio professionnelles, aux horaires imprévisibles ou décalés, aux longs trajets domicile trajet, au choix du mode de garde de l’enfant. Ce sont des facteurs contraignants peu compatibles avec des horaires de garde des enfants.
Par exemple une femme qui souhaite absolument la crèche pour son bébé et qui travaille en horaires postés ne pourra pas utiliser ce mode de garde. S’il n’y a pas d’autres solutions de mode de garde, elle pourrait se voir contrainte de quitter son travail. Une femme qui a 2 enfants âgés de plus de 6 ans qui habite une zone rurale, qui n’a aucun moyen de garde pour ses enfants lors des temps scolaires, lors des vacances scolaires ne pourra pas rentrer en formation ou sur le marché du travail. Cette situation peut être aussi vérifié pour les personnes qui habitent en zone urbaine ou les coûts liées au mode de garde peut devenir un frein au maintien de l’activité professionnelle.
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