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Paul Eluard, La courbe de tes yeux

Commentaire de texte : Paul Eluard, La courbe de tes yeux. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  748 Mots (3 Pages)  •  589 Vues

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Etude du poème d’Eluard : la courbe de tes yeux

Objectifs :

  • Reconnaitre les caractéristiques du lyrisme
  • Revoir le vocabulaire et les règles de versification
  • Savoir formuler une interprétation

Activité préalable : faire une recherche biographique sur Paul Eluard.

Questions

  1. Quelle est la situation d’énonciation de ce poème (qui parle à qui ? ?
  2. Quelle en est la forme (nombre de vers par strophe, nombre de syllabes par vers, rimes, sonorités dominantes) ?
  3. a) Relevez le champ lexical dominant dans la première strophe.

b) Comparez le premier et le dernier vers du poème. Que constatez-vous ?

c) Quelle image le poète donne-il de sa relation avec la femme aimée ?

  1. a) comment la 2e et 3e strophe sont-elles construites ?
  1. Relevez les différentes images auxquelles sont associés les yeux dans la 2e et 3e strophe. A quel(s) domaine(s) appartiennent-elles ?
  1. A partir de vos réponses expliquez quels rôles la femme aimée joue pour le poète dans ce texte.  

  1. Situation d’énonciation.

Dans ce poème, le poète qui dit « je » v 4  s’adresse à une autre personne comme en témoigne  l’emploi du déterminant possessif à la 2e personne « tes » : « tes yeux « . Cette personne n’est présente que de façon métonymique, désignée uniquement par ses yeux qui sont au cœur du poème, ce dont atteste le champ lexical de la vue. On peut donc parler ici de blason : poème qui fait l’éloge d’une partie du corps.

  1. Forme

Nombre de strophes : 5

Nombre de vers / strophes : 5 = quintils

Nombre de syllabes / vers : nombre irrégulier, surtout dans la 1èe strophe qui alterne alexandrin (12), octosyllabe et décasyllabes. Dans le reste du poème le décasyllabe est majoritairement présent.

Rimes : irrégulières, rimes parfois suivies (cœur/ douceur) mais par toujours (pas de rime pour « sûr »,  « innocence ». Rimes le plus souvent pauvres (vécu/ vu) ou  suffisantes (cœur/ douceur).

Sonorités dominantes : assonance des sons (ou) et (o) qui confère une certaine douceur au poème.  

  1. Le champ lexical dominant dans la strophe 1 est celui de la figure géométrique du cercle avec les mots : « tour », « rond , « danse », « auréole »,  «berceau ».
  2. Le premier vers et le dernier se répondent sous la forme d’un chiasme : la  « courbe de tes yeux » fait écho de façon croisée à « coule dans leurs regards » tandis que le mot « cœur » est repris par le sang. Ce chiasme donne une construction circulaire au poème.
  3.  Le motif de la courbe présent dès le titre, est décliné tout au long du poème. Il s’agit d’une métaphore filée qui renvoie à l’idée de plénitude, d’unité, une osmose parfaite entre le poète et la femme aimée.

  1. a) Ces deux strophes sont construites autour d’une énumération de plusieurs groupe nominaux qui accélère le rythme. Les trois derniers vers sont construits sur une construction qui fait le parallèle entre la dépendance du monde à la femme et celle du jour à l’innocence.
  1. Les images auxquelles sont associées les yeux relèvent principalement du champ lexical de la nature : « feuilles » « mousse de rosée », « ciel « , «mer », « couvées d’aurores ». « astres ». La femme est associée au monde à travers la représentation des quatre éléments :
  • L’air : « rosée », « ailes », « vent », « ciel »
  • La terre : « feuilles », « mousse », « roseaux »
  • L’eau : « bateaux », « mer », « soures »
  • Le feu : « jour », « lumière »

De plus on constate aussi l’emploi du champ lexical des sensations : la vue (« couleurs »), l’odorat (« sourires parfumés », « parfums éclos) ), le toucher (« couvée d’aurores », l’ouïe (« chasseurs des bruits »)

  1. La femme aimée assume différents rôles :

  • Un rôle maternel de protection qui lui apporte de la plénitude :
  • Un rôle de déesse puisque le monde entier semble dépendre de son existence.

Le poète et le monde dépendent donc de la femme aimée qui donne vie à toute chose.

Bilan : Ce poème fait donc l’éloge de l’être aimée à travers une représentation divine et sacrée de la femme, typique du mouvement surréaliste. Il exalte les sentiments amoureux d’Eluard pour Gala dans la tradition du lyrisme poétique qui consiste en l'expression de ses sentiments personnels.

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