Les figures de styles
Cours : Les figures de styles. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tomformaux • 31 Octobre 2023 • Cours • 1 272 Mots (6 Pages) • 166 Vues
Les figures de style
Les figures de style sont des procédés qui, bien qu’étant désignées par un terme savant, sont utilisés dans le langage courant. Elles rendent l’énoncé expressif, personnalisent le discours et contribuent à l’originalité d’une expression orale ou écrite.
- Les figures de l’analogie
La comparaison, la métaphore et la personnification reposent sur l’analogie, c’est-à-dire sur la ressemblance ou le rapprochement que l’auteur fait entre deux réalités. Ce rapprochement produit des images et des effets de sens qui donnent au texte une force particulière.
Figures | Procédé et effet | Exemples |
La comparaison | On met sur le même plan deux éléments appartenant à des domaines différents, créant alors une image inattendue. On utilise un outil de comparaison. | « La musique souvent me prend comme une mer. » (Baudelaire) |
La métaphore | On met sur le même plan deux éléments appartenant à des domaines différents, créant alors une image inattendue. On n’utilise pas d’outil de comparaison. | « Vous êtes mon lion superbe et généreux » (Hugo) |
La métaphore filée | Métaphore qui se poursuit sur plusieurs lignes ou vers. | « Mais Paris est un véritable océan. Jetez-y la sonde, vous n’en connaîtrez jamais la profondeur. » (Balzac) |
La réification | La réification consiste à donner les caractéristiques ou transformer en chose ce qui ne l'est pas, tel que considérer une personne comme un objet. | « Colonisation = chosification » (Césaire) |
La personnification | On attribue des caractéristiques humaines à un élément non humain. | « Le pot de fer proposa / Au pot de terre un voyage. » (La Fontaine) |
L’allégorie | On représente de façon concrète une réalité abstraite au moyen de symboles. | Ex : Le lion chez La Fontaine représente le roi. |
- L’amplification et l’atténuation
Les figures d’amplification permettent d’accentuer avec force la grandeur d’une idée ou l’intensité d’un sentiment. Les figures d’atténuation permettent d’adoucir par le langage la brutalité d’une réalité.
Figures | Procédé et effet | Exemples |
L’anaphore | On répète le même mot ou groupe de mots en tête de vers, de proposition, de phrase ou de paragraphe pour mettre l’accent sur un thème dominant. | « Il y a des petits ponts épatants / Il y a mon cœur qui bât pour toi / Il y a une femme triste sur la route… » (Apollinaire) |
L’épiphore | On répète un même élément à la fin de plusieurs unités syntaxiques. Elle renforce la portée persuasive de textes polémiques. | « Dreyfus sait plusieurs langues, crime ; on n’a trouvé chez lui aucun papier compromettant, crime. » (Zola) |
L’anadiplose | On reprend, au début d’une unité syntaxique, l’élément placé à la fin de l’unité précédente. | « C’était presque une envie de mourir. Une envie de mourir dans la guerre du Japon. » (Roze) |
La gradation | On fait se succéder des termes d’intensité croissante ou décroissante pour souligner une même idée, jusqu’à l’exagération. | « Je me meurs, je suis mort, je suis enterré. » (Molière) |
Le parallélisme | On utilise une construction syntaxique identique pour deux énoncés pour créer une similitude ou une opposition. | « J’ai tendresse pour toi, j’ai passion pour elle. » (Corneille) |
L’hyperbole | On emploie des termes très forts, exagérés pour mettre en relief la réalité en la grossissant. | « Une mère aussi inflexible que soixante-seize administrations à casquettes de plomb. » (Rimbaud) |
La Litote | On se sert d’une expression qui en dit peu pour renforcer au contraire ce qu’elle semble minimiser. | « Va, je ne te hais point. » (Corneille) |
L’euphémisme | On atténue le sens d’un mot ou d’une expression désagréable ou cruelle, pour adoucir la réalité. | « Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse. » (Baudelaire) |
L’énumération ou l’accumulation | On dissocie des éléments qu’on aurait pu synthétiser et on crée une forme d’insistance. | « Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée. » (La Fontaine) |
- L’opposition
Les figures d’opposition rapprochent dans un énoncé deux termes contraires ou contrastés.
Figures | Procédé et effet | Exemples |
L’antithèse | On rapproche deux mots de sens contraire dans un vers, une strophe, une phrase ou un paragraphe pour marquer un conflit, une tension. | « Présente, je vous fuis, absente, je vous trouve. » (Racine) |
L’oxymore | On juxtapose deux mots de sens contradictoire au sein d’un même groupe grammatical, pour créer une réalité poétique, un effet de surprise. | « Le soleil noir de la mélancholie. » (Nerval) |
Le chiasme | On fait se suivre deux expressions contenant les mêmes éléments syntaxiques ou lexicaux, et on intervertit l’ordre de la seconde expression, pour produire une vision synthétique. | « Des cadavres dessous et dessus des fantômes. » (Hugo) |
Le paradoxe | Il s’agit d’une contradiction, soit à l’intérieur d’une phrase, soit par rapport à l’opinion générale. | « Le superflu, chose très nécessaire. » (Voltaire) |
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