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Le mal, Arthur Rimbaud

Dissertation : Le mal, Arthur Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Mai 2024  •  Dissertation  •  747 Mots (3 Pages)  •  152 Vues

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Commentaire littéraire du poème

Le mal de RIMBAUD

Dans ce poème, Rimbaud nous fait part de son avis critique sur la guerre et sur la religion. Voyons pour commencer la critique que fait l’auteur de la guerre. En effet, nous voyons dès le début que le champ lexical de la guerre et de la destruction est un thème très présent et central dans le poème comme au vers 1 avec les mots « crachats rouges », « mitraille » ou au vers 4 avec « bataillon ». Ensuite, on observe qu’il y a une métaphore au vers 1 qui compare les morceaux de la mitraille à des crachats rouge ce qui illustre bien la violence, l’agression et également la mort. Puis, on remarque deux hyperboles, « croulent en masse » (v4) et « cent milliers d’hommes un tas fumant » (v6), insistant toutes les deux sur le grand nombre de morts et soulignant la rapidité et la puissance de destruction importante de la guerre. Cette idée est mise en valeur par une inversion sujet verbe au vers 4 avec « croulent les bataillons » et la précision « en masse » pour insister sur la destruction et les morts dans ce conflit, comme dans toute guerre. Il y a également des rimes croisées à la strophe 2 associant à chaque fois un mot positif « joie » et « saintement » avec un mot négatif « broie et « tas fumant » traduisant une dénonciation de la guerre qui détruit tout ce qui est beau. De plus, le réalisme est utilisé à plusieurs reprise. Ce fait est illustré par une assonance en [i] et des allitérations en chuintantes [s], [f] et [ch] au vers 2 qui imitent le sifflement des projectiles dans l’air ce qui donne une atmosphère angoissante de mort et un effet de réel. Il y a à nouveau un effet de réel grâce aux allitérations en [r], [k], [t] et [d] dans la strophe 1 ce qui fait référence au bruit des armes et suggère la dureté et la violence de la guerre. Cette idée est aussi soulignée avec la métaphore de « sifflent » au vers 2 rappelant le bruit de la mitraille dans l’air comparé à un sifflement. Par ailleurs, l’emploie du présent de narration dans l’ensemble du texte nous donne l’impression d’assister en direct aux scènes décrites ce qui renforce l’effet de réel. Ensuite, on remarque l’utilisation d’une césure à l’hémistiche au vers 3 séparant les soldats évoqués par leurs uniformes « écarlates ou verts » et le Roi qui les observe, indifférent et moqueur, « qui les raille ». Ce procédé sert à souligner la séparation entre le Roi et son peuple, ses soldats et l’indifférence du pouvoir à la souffrance causée par la guerre dont Rimbaud fait une critique directe. De plus, l’opposition entre l’hyperbole au vers 2 « l’infini du ciel bleu » et la guerre évoquée dans les trois autres vers de la strophe nous montre, par contraste entre beauté-pureté et violence-mort, que la guerre est contre nature. Par ailleurs, l’utilisation de l’hyperbole au vers 5 avec « folie épouvantable » est une expression désignant la guerre comme une folie en la critiquant. Enfin, il est intéressant de relever le titre de ce poème intituler « Le Mal », qui est écrit avec une majuscule et nous révèle ce qui est évoquer dans le sonnet. C’est une définition de ce qu’est le mal représenté par la guerre et la religion que Rimbaud critique. Le champ lexical de la religion est également un autre thème important dans la deuxième partie du poème comme on peut le voir au vers 9 avec « Dieu » et au vers 10 avec les mots « autels », « encens » et « calices ». Cependant l’image que l’auteur donne de la religion n’est pas valorisante. Cette idée est mise en évidence grâce à la phrase « Dieu […] dans le bercement des hosannah s’endort » (v9-11) qui est une critique d’un Dieu indifférent à la souffrance humaine. Pour finir, il apparait que Rimbaud critique et dénonce la cupidité de la religion. On le voit tout d’abord aux vers 9-10 où on a une image de Dieu réjoui, qui « rit » face à la richesse qu’on lui offre avec « nappes damassées des autels » et « grands calices d’or » mais aussi aux vers 12-14 avec la phrase « et se réveille quand des mères […] lui donnent un gros sous ».

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