Le Mal, Arthur Rimbaud
Commentaire de texte : Le Mal, Arthur Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pianiste1210 • 14 Février 2024 • Commentaire de texte • 384 Mots (2 Pages) • 181 Vues
Le Mal paragraphe argumenté
Dans cette seconde partie, nous allons voir comment Rimbaud dénonce l’attitude des puissants face à la guerre.
Tout d’abord, Rimbaud met en évidence l’indifférence moqueuse du monarque et du Dieu des catholiques. En effet, dans les quatrains, Rimbaud dépeint une scène affreusement violente et sordide à travers un récit métaphorique et hyperbolique, ce qui contraste avec l’attitude du monarque qui n’agit pas face à ce massacre et qui prend presque du plaisir à assister à ce spectacle puisqu’il « les raille » v3. Par ailleurs, le début du vers 3 « Qu’écarlates ou verts » amplifie cette indifférence puisqu’ici le monarque est perçu comme quelqu’un de totalement insensible au sort de ses propres soldats, se battant pour sa cause. Par ailleurs, les couleurs choisies forment un jeu de mot intéressant « Qu’écarlates ouverts » ce qui renforce l’horreur de cette indifférence. Le monarque est également atteint d’« une folie épouvantable », cette folie propre au roi marque davantage son indifférence. Par ailleurs, la folie ici « fait de cent milliers d’hommes un tas fumant ». Cette hyperbole apporte une vision qui pourrait être celle du monarque envers ses soldats, à savoir un tas assez conséquent mais sans aucune valeur, ce qui est souligné par le participe présent fumant, qui peut être apparenté au mot fumier. Ensuite, Rimbaud met également en évidence l’indifférence moqueuse du Dieu catholique à travers les deux tercets. En effet, le premier tercet débute avec une proposition principale « -Il est un Dieu », celle-ci évoque un espoir de résolution de cette folie, un appel à sa divinité. Toutefois, cet espoir est vain puisque le Dieu catholique reste totalement passif, il « rit », il « s’endort ». Ces verbes liés au bien-être, illustre parfaitement l’indifférence moqueuse de Dieu. Celle-ci est d’autant plus marquée car Dieu est bien au chaud entouré de richesse, ne se souciant pas le moins du monde des soldats périssant sur le champ de bataille. Ainsi, même le Dieu catholique est indifférent au sort des « Pauvres morts ! », aveuglé par la cupidité. En somme, l’indifférence moqueuse est mise en valeur par le contraste entre l’horreur de la guerre et l’attitude du roi et du Dieu catholique.
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