La poésie de Rimbaud est-elle satirique ?
Dissertation : La poésie de Rimbaud est-elle satirique ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kokonoai • 23 Mars 2024 • Dissertation • 653 Mots (3 Pages) • 190 Vues
En février 1871, Rimbaud réalise sa deuxième fugue à Paris dans un désir de s’émanciper par le voyage, autant physiquement qu’intellectuellement, cette escapade lui permettra d’étendre et de modifier sa poétique. Il écris par la suite, le 13 mai de la même année, une lettre à Georges Izambard, son ancien professeur qui l’a énormément soutenu. Il expose dans celle-ci sa conception de la poésie par des touches de symbolisme, un nouveau mouvement littéraire se basant sur l’évocation symbolique, des réflexions alambiqué et une vision spirituelle du monde, Rimbaud se fera pionnier de ce courant moderne. Dans cette missive, le poète prévois les réactions d’Izambard par des prolepse où il questionne la nature de l’un de ses propre poème, est-il satirique ou poétique? Il affirme néanmoins que la fantaisie est toujours présente. Ces questions et cette allégation sont-elles pertinentes pour analyser son recueil écris précédemment, Les Cahiers de Douai?
En outre, nous allons d’abord voir si la poésie de Rimbaud est satirique. Après quoi nous verrons si elle est poétique et finirons sur le thème de la fantaisie par laquelle Rimbaud définit ses poèmes.
La satire est un genre littéraire qui nous viens de certains récits antiques latins qui critiquait librement les mœurs publiques, nous pouvons très distinctement voir ce thème dans le poème « A la Musique » qui caricature la bourgeoisie en les montrant dénué de sensibilité tandis que les classes moyennes sont mis sur un piédestal par leur joie de vivre. La scolarité du jeune poète est très récente lorsqu’il écris ces poèmes, c’est pourquoi la parodie satyrique d’œuvres connues et scolaires revient plusieurs fois, dans « le bal des pendus » par exemple, où il ridiculise les morts du poème moyenâgeux « la ballade des pendus » de François Villon ; dans « Vénus anadyomène » qui reprends la figure mythologique de la beauté féminine et la déshumanise par une laideur décrite en détail. Ce genre qui vise à dénoncer des vices se fait à l’aide de la moquerie. Rimbaud étant politiquement engagé dès le plus jeune age, il devient friand de la satire dans son recueil. En effet, « Le Forgeron », « Rage des Césars » et « L’Éclatante victoire de Sarrebruck » sont tous des poèmes d’opposition au régime de Napoléon III qui utilise d’autres personnages pour parler de l’empereur de l’époque, respectivement : Louis XVI, Jules César et des personnages-soldats humoristiques de journaux. De prime abord, la réponse à la question « est-ce de la satire ? » serait donc un simple « oui. ». De part son engagement contre le régime, sa culture littéraire ou son mépris pour la bourgeoisie, Rimbaud fait usage de la satire afin de faire réagir et montrer les failles et étrangetés de la société.
Néanmoins ce contournement de la dure réalité par la moquerie est loin d’être systématique. Ainsi dans « Mort de Quatre-Vingt-Douze » le poète proteste contre la propagande du Second Empire et écrit les vrai noms des batailles et dépeint une scène sanglante et pathétique. « le Mal », un poème anticléricaliste ne passe que très peu par cet humour moqueur de la satire, il compare les morts de la guerre et de la misère aux membres du Clergé qui prennent de l’argent et vivent une vie de luxe en ne faisant rien. Sur des notes plus légères « les Effarés » contient un certain réalisme dans la description détaillé de la situation et des sentiments des jeunes petits.
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