La maison de jeu : un incipit sinistre et plein de mystères
Dissertation : La maison de jeu : un incipit sinistre et plein de mystères. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar VALVAL66 • 10 Janvier 2024 • Dissertation • 696 Mots (3 Pages) • 132 Vues
La maison de jeu : un incipit sinistre et plein de mystères
1 Dès les premières pages du roman, Balzac fait pénétrer le lecteur, sur les pas du
personnage principal, dans une salle de jeu aussi sordide qu’inquiétante. Repérez
dans les descriptions des lieux, dans les portraits des personnages et dans les
interventions du narrateur les procédés qui participent de cette atmosphère menaçante.
Parmi les procédés conférant à l’extrait une ambiance inquiétante, on pourra
évoquer :
— l’inquiétant concierge qui accueille les clients du tripot : « voix sèche et grondeuse »,
« petit vieillard blême, accroupi dans l’ombre », « figure moulée sur un type ignoble »
(p. 15, l. 7-9), « coup d’oeil terne et sans chaleur » (p. 16, l. 33) et son apparition inattendue
devant le lecteur (« soudain », p. 15, l. 8). Cette figure de vieillard semble d’ailleurs
étrangement se démultiplier : « vieillards indigents » (p. 17, l. 58-59), « trois vieillards à
têtes chauves » (p. 19, l. 106-107)… ;
— les réflexions du narrateur, et ses adresses directes au lecteur, qui valent avertissement
: « sachez-le bien, […] déjà votre chapeau ne vous appartient pas plus que vous
ne vous appartenez à vous-même », « vous apprendrez à vos dépens » (p. 16, l. 20-27) ;
— la métaphore filée des enfers, qui parcourt toute la description de la maison de
jeu : « dans l’ombre », (p. 15, l. 7), « contrat infernal », (l. 13), « ce triste Cerbère » (p. 17,
l. 45-46), repris plus loin par « le vieux molosse » (p. 24, l. 236-237), « le démon du
jeu » (p. 17, l. 62), « heure maudite » (p. 18, l. 78), et qui se combine avec celle du spectacle
: « un drame sanguinolent » (p. 17, l. 57), « les salles sont garnies de spectateurs »
(l. 57-58), « trop grand nombre d’acteurs » (l. 61), « la troupe entière » (l. 63), « chaque
instrument de l’orchestre » (l. 63-64), « plaisir du spectacle » (l. 66), etc. ;
— les champs lexicaux de la misère (« dépouiller », p. 15, l. 11 ; « pelés », p. 16, l. 30 ;
« misères de l’hôpital », l. 34 ; « ruinés », p. 16, l. 35 et p. 17, l. 43 ; « maigres appointements
», p. 16, l. 40, etc.) et du malheur (« égouts sociaux », p. 15, l. 16 ; « foule d’asphyxies
»,
...