L’écriture comme un couteau, entretiens avec Annie ERnaux prise de note
Fiche de lecture : L’écriture comme un couteau, entretiens avec Annie ERnaux prise de note. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jeanne Boulangé • 11 Mars 2023 • Fiche de lecture • 1 002 Mots (5 Pages) • 320 Vues
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L’écriture comme un couteau, entretiens avec Annie ERnaux prise de note
- Précision qu’elle s’écarte de l'œuvre et de l’écrivain et qu’elle préfère l'appellation “ écrire”, “écriture”, qui soulignent une activité en cours, pas des mots fermés.
- Danger dans l'écriture rétrospective de soi : “vouloir éclaircir, enchainer ce qui était obscur, informe” c'est ne pas reconnaître les glissements de pensées les réflexion pendant l’élaboration du texte. Peur de la vision à posteriori.
- “ j'ai le sentiment de creuser toujours le meme trou dans mes textes” ( journaux, roman, écrits autobiographiques) elle préfère l'appellation roman parce que l'appellation récit autobiographique et réducteur, certes présence d'événements personnels et du je mais en réalité vision réductrice de l’autobiographie “ l’auteur parle de lui” pour elle ses récits sont moins “autobiographiques que
“auto-socio-biographiques”. Ne pas retrouver le moi à travers ses romans mais le perdre dans une histoire, une culture, une couleur,.
- Division de ses romans et du journal, histoire personnelle plus forte, volonté de spontanéité et lien pérenne elle écrivait pour elle-même se libérer d'émotions secrètes . Le journal ne lui donne pas l’impression de construire une réalité de toute pièce par l'écriture, mais de laisser le temps écrire . Le journal c’est “laisser une trace d’existence” et de “l'être là”
- accepte ne plus savoir définir la littérature
- le “je” est une voix le “il” et le “elle” sont des personnages
- “je crois avant tout que dans La place , sa forme,sa voix, son contenu, est né de la douleur”
- Elle définit ce qu’elle appelle “l’écriture blanche” : “ Tout l’enjeu consiste à trouver les mots et les phrases les plus justes, qui feront exister les choses, “voir”, en oubliant les mots, à être dans ce que je sens être une écriture du réel”
- Pour arriver à produire la vérité de l'écriture Annie Ernaux pratique la distance avec le “ je”, le voir comme un autre, au-delà du contexte de ses sentiments.
- “la mémoire est matérielle” des fois dans le processus d'écriture des objets,des choses vues et entendues la ramène au projet d'écriture.
- Son rapport à l'écriture historique n’est pas celui d’un mémorialiste, recouvrir les zone d'ombres mais plutôt de se servir de sa subjectivité pour dévoiler des phénomènes généraux, collectifS;
- Elle considère que l’essence de son écriture, son idéal, c’est de penser et de sentir dans les autres comme les autres ont senti en elle.
- Le journal : “c'est le présent”, “ c’est le réservoir de la fugacité”
- “ écrire quelque chose entre la littérature la sociologie et l'histoire”
- Affirme toute la valeur politique politique de l'écriture, pour elle écrire c’est protester, c’est s’exprimer, c’est un acte politique, penser l'écriture apolitique est utopique;
- Aspect fondamentalement politique de son écriture c’est le “je” et sa valeur collective. PAS UNIVERSELLE, collective. “ La valeur collective du je, du monde du texte, c’est le dépassement éd la singularité de l'expérience, des limites de la conscience individuelle qui sont les nôtres dans la vie, c’est la possibilité pour le lecteur de s'approprier le texte, de se poser des questions ou de se libérer.”
- Expression de la vérité à travers la lecture. Lecture de Jane Eyre à ses douze ans lui donne l’impression de se relire, une partie de son moi;
- Aspect intérieur et extérieur de l'écriture car c’est à la foi son moi qui écrit dans le sens celui qui a vécu les événements mais c’est aussi une transformation de ce qui L’écriture comme un couteau, entretiens avec Annie ERnaux prise de note
appartient à moi. Ne plus écrire ma mais écrire la , pour qu’elle puisse être vécue par plein d'autres.
- “ Le fait d’écrire donne à l’existence sa forme”, vivre à travers son livre ou avoir l’impression que l’écriture ne quitte vraiment jamais l’écrivain, “ j’ai parfois l’impression de vivre sur deux plans à la fois, celui de la vie et celui de l’écriture”
- Écrire à été un secours à la mort de sa mère, la faire exister encore, “ me sauver en la sauvant”.
- écrit sans pouvoir définir précisément la notion de littérature : “c’est le bouleversement, la sensation d'ouverture, d’élargissement, qui fait pour moi la littérature” Elle sait que la littérature existe, et elle en affirme sa propre vision dans ses textes, en faisant de chaque phrases des choses réelles, que les mots deviennent des sensations, des images
- Sa motivation d’écrivaine vient essentiellement de la volonté de sauver, c’est à dire d'empêcher l’effacement de personnes, images , moments dont elle a été témoin.
- Dissolution du moi dans l'écriture” c’est pourquoi le journal intime, à lui seul, ne me sauve pas. Parce qu’il ne sauve que mes moments à moi.
- Utilisation du passé composé qui pour elle est le temps de l'écriture et de la réalité, des choses pas tout à fait finies, “ Le temps du lien entre l’écriture et la vie”
- Utilisation du “vrai” langage car les personnes ont existé se sont formées dans sa mémoire à travers ce langage
- Utilise Rousseau dans ses Confessions pour exprimer le besoin de l’écrivain de dire certaines choses au lecteur, il énumère les détails d’une salle d’études de Bossey ( un baromètre, une estampe, un calendrier) et il écrit “ je sais bien que le lecteur ‘a pas grand besoin de savoir tout cela; mais j’ai besoin moi de lui dire” = annie Ernaux comprend ce sentiment “ Moi aussi j’ai besoin d’écrire les choses qui se passent en écrivant, dont le lecteur n’a pas forcément besoin”
- Définit l’écriture en s’inspirant de la pensée de Proust “ Découvrir en écrivant ce qu’il est impossible de découvrir par tout autre moyen, parole, voyage, spectacle, etc. Ni la réflexion seule. Découvrir quelque chose qui n’est pas là avant l’écriture. “ = incertitude de ce que l’écriture provoque en soi.
- “ Quand j’écris tout est chose, matière devant moi, extériorité, que ce soit mes sentiments, mon corps, mes pensées ou le comportement des gens dans le RER”
- “ Existe t’il un intime à partir du moment où le lecteur, la lectrice,ont le sentiment qu’ils se lisent eux mêmes dans un texte ?
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