Les armoires vides, Annie Ernaux

Les armoires vides
ANNIE ERNAUX

1. L’auteur :

        Annie Ernaux, née Annie Duchesne en Normandie dans les années 1940, elle y a passé sa jeunesse. Ses parents étaient des petits commerçants tenant une épicerie-café, elle fit ses études à l’université de Rouen puis à Bordeaux. Elle deviendra par la suite professeur agréé et enfin intégrera le CNED, elle fit son entrée en littérature grâce au roman autobiographique « les armoire vides » en 1974.

1. L’ouvrage :

        « les armoires vides » est un roman autobiographique paru aux éditions Gallimard en 1974. Dans ce roman l’auteur parle de sont vécu par le personnage principal de Denise LESUR. Elle y aborde comme thème les milieux sociaux, la misère, l’éducation, la conscience des classes et la détermination sociale.

        Elle nous racontera l’enfance de Denise dans l’épicerie-café de ses parents, puis son entrée à l’école libre où elle prend conscience des classes et d’elle-même et découvre de nombreuses choses.

1. L’extrait étudié :

        Nous avions à étudier l’extrait des pages 18 à 69 qui se sépare en 2 parties : d’une part l’enfance de Denise et de l’autre sont arrivée à l’école libre et sa prise de conscience sociale.

1. Analyse de l’extrait :

1. L’enfance de Denice :

        L’on commence le texte par une mise en situation de la vie de la jeune fille ; elle habite avec ses parents dans un cartier ouvrier, ils tiennent un café-épicerie qui est son terrain de jeu préféré où elle fréquente les clients depuis sa plus tendre enfance et grandit entourée d’ouvriers en situation précaire. De par le ton utilisé par Denise, elle se sent dans son élément à cet endroit, heureuse et épanouie de plus elle se sent privilégiée du fait que ses parents tiennent ce commerce.

La petite fille grandit dans un milieu qui la met en présence de sujets tabou de l’époque comme le sexe qui est l’un des sujets centrales du livre.

        Denise se sent privilégiée par rapport aux autres personnes de son cartier, elle y voit la chance d’être au-dessus des autres de par la place occupée par ses parents et en voyant la misère qui l’entoure elle en devient hautaine et se croit supérieure au point de voler au « manant ». Elle va jusqu’à penser que les maladies sont destinées à certaines personnes mais pas à elle car elle se sent supérieure aux malades.

        Nous avons pu voir que dans cette première partie Denise nous décrit sa façon et son milieu de vivre de par le point de vue d’un enfant épanoui dans un monde noir et abîmé ouvrier. Malgré la précarité dans laquelle elle vit, elle y voit des privilèges et des avantages jusqu’à en devenir hautaine vis-à-vis des malades et des autres habitants du quartier.

1. L’école libre et la prise de conscience :

        Elle nous raconte ici, dans le second extrait, son arrivée dans l’école libre et sa prise de conscience sociale. Elle tombe des nus en voyant le monde qui l’entoure complètement inconnu pour elle, des personnes qui n’ont pas la même langue, des institutrices calmes qui ne haussent pas le ton comme sa mère, qui hurle à s’égosiller en vulgarité, elle tente tout de même de s’intégrer en étant assidue, calme et à l’écoute. Elle se croit dans une fiction, tellement pour elle c’est différent de la vraie vie, le café-épicerie.

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