Franz Fanon, Les damnés de la terre : Comment cette description de l’espace colonial permet-elle à Fanon de dénoncer l’esclavagisme ?
Commentaire de texte : Franz Fanon, Les damnés de la terre : Comment cette description de l’espace colonial permet-elle à Fanon de dénoncer l’esclavagisme ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar colombooooooo • 19 Mars 2023 • Commentaire de texte • 1 024 Mots (5 Pages) • 464 Vues
Lecture analytique n°10
Introduction :
Auteur et contexte littéraire :
Franz Fanon est un psychiatre martiniquais, un militant nationaliste algérien et un écrivain engagé. Son œuvre Les damnés de la terre a été publié en 1961, un an avant l’indépendance algérienne et quelques jours avant sa mort. Il a donc consacré la dernière année de sa vie à l’écriture de cette œuvre, un essai qui prône une lutte anticolonialiste y compris par la violence et l’émancipation du tiers monde. Dans son œuvre, il analyse le processus de décolonisation et le rôle de la violence dans les relations entre colons et colonisés sous des angles sociologique, psychologique et moraux. Dans cet extrait, il fait une description du monde coloniale du point de vue des colons mais aussi de celui des colonisés. Comment cette description de l’espace colonial permet-elle à Fanon de dénoncer l’esclavagisme ?
I/La ville du colon vu par le colonisé
II/La ville du colonisé vu par le colon
III/Deux mondes séparés de façon inéluctables
Développement :
II/ La ville du colonisé vu par les colons
l.8 « La ville du colonisé » périphrase =>
l.8-9 « ou du moins la ville indigène, la ville nègre, la médina, la réserve » épanorthose =>
l/8-9 « indigène [...] nègre [...] médina [...] réserve » terme qui corrige « ville » avec une gradation ascendante =>
l.9 « un lieu mal famé, peuplé d’hommes mal famés » épiphore => insiste sur le lieu de mauvaise réputation qui incite les gens à devenir mauvais
l.9-10 « on y naît n’importe où, n’importe comment » pronom indéfini « on » qui renforce la généralisation avec la répétition de l’approximation « n’importe » cela les présente comme une masse indistincte dont la valeur humaine ne semble pas avoir d’importance, cela les déshumanise.
l.10 « on y meurt n’importe où, de n’importe quoi » parallélisme des 4 « n’importe » => indifférence de leur vie à toute les étapes
l.11 « les uns sur les autres » « les unes sur les autres » parallélisme + même épiphore => impression d’entassement + le texte mime cette idée avec les répétitions
l.12 « une vile affamé, affamé de pain » une anadiplose => le terme qui se répète déploie l’idée de la misère
l.12-13 « de pain, de viande, de chaussures, de charbon, de lumière » énumération de cdn => répond à l’abondance chez les colons dans le 1er paragraphe avec les chaussures et la ville du colon illuminé
l.13-14 « une ville accroupie, une ville à genoux, une ville vautrée » rythme ternaire et métonymie => le terme ville désigne les colonisés donc ceux qui vivent dans la ville ; les termes sont de plus en plus péjoratifs, cette attitude des colonisés dégradés par cette gradation descendante est le résultat de la façon dont on les fait vivre
l.14 « ville de nègres [...] de bicots » 2 cdn péjoratifs à forte connotation racistes=> ils renvoient à la l.7, les termes employés sont utilisés par les blancs, c’est leur point de vue sur les colonisés
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