Figures de style
Cours : Figures de style. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Swann Charton • 16 Mars 2023 • Cours • 1 637 Mots (7 Pages) • 442 Vues
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Figures de style
- Litote : dire moins pour en laisser entendre davantage
- Va, je ne te hais point. (Le cid)
- Il ne se couche pas du lit tôt ! (pour dire qu’il se couche très tard)
- Euphémisme : atténue en vue d’adoucir la réalité
- Il s’est éteint (langage courant)
- Hyperbole : crée une exagération et permet d’exprimer un sentiment d’extrême de manière à frapper les esprits
- Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. (Le Corbeau et le Renard)
- Adynaton : Hyperbole rendue impossible par effet d’exagération
- Je creuserai la terre/Jusqu'après ma mort/Pour couvrir ton corps / D'or et de lumière (Ne me quitte pas, Brel)
- Gradation : énumération de mots ou de groupes de mots, par paliers croissants ou décroissants en intensité.
- C’en est fait, je n’en puis plus ; je me meurs ; je suis enterré. (L’avare, Molière)
- Assonance : répétition d’un même phonème dans plusieurs mots proches
- Tout m’afflige et me nuit et conspire à me nuire (Phèdre, Racine)
- Allitération : répétition d’une ou plusieurs consonnes à l’intérieur même d’un vers ou phrase
- Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? (Andromaque, Racine)
- Assonance est une allitération en s.
- Tautogramme : cas particulier d’allitération où tous les mots du texte commencent par la même lettre.
- Noces nautiques : Nul ne naît normal, nous naquîmes navigateurs… (Narrateur non nommé)
- Anaphore : répétition de mot(s) identique(s) en début ou de phrase ou vers.
- « Rome, l'unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant !
Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore !
Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore ! »
— Corneille, Camille dans Horace, acte IV, scène 5
- Epiphore : répétition de mot(s) identique(s) en fin ou de phrase ou vers.
- « Longue comme des fils sans fin, la longue pluie
Interminablement, à travers le jour gris,
Ligne les carreaux verts avec ses longs fils gris,
Infiniment, la pluie,
La longue pluie,
La pluie. »
— Emile Verhaeren, La pluie (Les villages illusoires)
- Symploque : emploi simultané de l’anaphore et de l’épiphore.
- « Qui est l'auteur de cette loi ? Rullus. Qui a privé du suffrage la plus grande partie du peuple romain ? Rullus. Qui a présidé les comices ? Rullus. »
— Cicéron, Le Grand Larousse du XXe siècle
- Chiasme : croisement d’éléments sur un modèle ABBA
- Un roi chantait en bas, en haut mourrait un dieu (Booz endormi, Hugo)
- Epanadiplose : répéter, à la fin d’une phrase, le même mot ou locution que celui situé en début d’une proposition précédente. (A ne pas confondre avec le chiasme)
- La mère est enfin prête ; très élégante la mère. (Raymond Queneau, Le Chiendent)
- Comparaison : rapprochement du comparé (qui est la réalité) et le comparant (qui est l'image) au moyen d'un mot comparatif.
- Le poète est semblable au prince des nuées (L’albatros, Baudelaire)
- Métaphore : rapprochement du comparé (qui est la réalité) et le comparant (qui est l'image) sans mot mot comparatif.
- Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage (L’ennemi, Baudelaire)
- Métonymie : utilisation d’un mot pour signifier une idée distincte mais qui lui est associée. L’association peut avoir plusieurs causes, parmi lesquelles : (partie/tout, contenant/contenu, cause/effet…), symbolique (ex. couronne/royauté) logique : l’artiste pour l’œuvre, la ville pour ses habitants…
- « Rodrigue, as-tu du cœur » (Pierre Corneille, Le Cid) (= la qualité morale désignée par la partie du corps censée en être le siège)
- Synecdoque : (sorte de métonymie) Objet est désigné par une partie de ce qui le constitue
- Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur (Demain dès l’aube, Hugo) (les voiles pour le bateau)
- Antonomase : (sorte de métonymie) Un nom commun est remplacé par un nom propre ou inversement.
- Un tartuffe pour un hypocrite, un dom juan pour un séducteur
- L’empereur des Français pour Napoléon, le sauveur pour Jésus Christ
- Sandwich pour Lord Sandwich qui en consommait beaucoup, Eugène Poubelle qui généralisa l’usage de la poubelle en 1884…
- Métalepse : (sorte de métonymie) Substitution, dans une phrase, de l’effet à la cause (« nous le pleuront » pour « il est mort »), de l’antécédent au conséquent (« ils ont vécu » pour « ils sont morts »)
- Antithèse : rapprochement de deux éléments opposés
- Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie (Louise Labé)
- Il a l'air vivace et maladif. (Les misérables, Victor Hugo)
- Oxymore : deux éléments contraires forment un groupe (souvent un adjectif et un nom)
- Le Soleil noir de la Mélancolie (El Desdichado, Gerard de Nerval)
- Et dérober au jour une flamme si noire (Phèdre, Racine)
- Prétérition : dire que l’on ne va pas évoquer quelque chose tout en l’évoquant.
- Pardonnez, si j'achève en peu de mots un récit qui me tue. Je vous raconte un malheur qui n'eut jamais d'exemple. (Manon Lescaut, l’Abbé Prévost)
- Inutile de vous rappeler que vous devez vous brosser les dents régulièrement.
- Personnification : attribution de propriétés humaines à un animal ou une chose animée (objet concret ou abstrait)
- Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore ! —Horace, Corneille
- « La rue assourdissante autour de moi hurlait. » - A une passante, Baudelaire
- Allégorie : rend concrète une image abstraite. Représente une idée. (sens littéral et sens figuré)
- Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant, Noir squelette laissant passer le crépuscule. (Mors, Hugo)
- Prosopopée : faire parler et agir une personne que l'on évoque (absent, défunt, animal ou chose personnifiée) (proche de la personnification, qui ne fait qu’attribuer des sentiments ou comportements humains)
- Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
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