Epicure

Philo :

Epicure : métropathie et tetrapharmakon

Bergson et la critique du langage *

Parce qu’ils sont arbitraires et généraux les mots ne sont pas un double du réel.  Pour Henri Bergson, nous avons deux identité : une identité superficielle et une identité profonde. Notre moi superficiel est séquencé et le moi profond est continue, fluide. Selon Bergson, mes émotions, mes états d’âmes (moi profond) sont impossibles à retranscrire avec le langage. Le langage déforme, morcelle et fige ; les mots sont des étiquettes trop générales, le langage découpe la réalité en petit morceau et ne rend pas justice à la dynamique des émotions. Les mots sont objectifs, mon ressenti subjectif don le langage est impuissant. Comme l’explique Bergson, la nécessité de l’adaptation oriente notre perception, forcément sélective : « Mes sens et ma conscience ne me livrent de la réalité qu’une simplification pratique » (le rire). Cette tendance naturelle à découper et simplifier se voit accentuée par l’intelligence qui conceptualise. Finalement, le langage accentue cet appauvrissement du réel. Parler, c’est mettre un mot sur un concept. Ainsi, « Nous ne voyons pas les choses elles-mêmes » ; nous ne voyons que les mots qui sont posés sur elles comme des étiquettes. Il en va de même pour notre réalité intérieure. On met des mots sur ses sentiments, or un sentiment est unique, singulier, original. Ex : le mot « amour » est général et ne permet pas de rendre compte des mille et une façons qu'il y a d'aimer quelqu'un ou quelque chose.

Pour Bergson, Il n’y a que les artistes qui arrivent à retranscrire la singularité des mots et des choses, l’artiste voit la chose ou l’objet dans son unité sa vérité intime.

Qu’entend Nietzsche par équivalent douleur ? *

Le mythe de Prométhée *

Ce mythe raconte l’histoire de deux frères un qui s’appelle Prométhée et l’autre Epiméthée, ces deux frères sont chargés de dotés les êtres vivants créés par les Dieu de qualités, de leur distribuer des qualités. Etymologiquement Prométhée en grecque c’est celui qui réfléchit avant d’agir et Epiméthée c’est celui qui réfléchit après avoir agi. Les deux discutent entre eux et Epiméthée décide d’assumer seul cette tâche. Il commence par les animaux, il répartit les qualités chez les animaux de tel sorte à ce qu’il ne puissent pas s’entretuer, les attributs seront répartis de façon équilibré (ex : certains ne sont pas très fort mais peuvent voler oiseaux…) ; il remplit très bien sa mission jusqu’ici, les chaînes alimentaires sont bien respectées. Arrive le délai qu’a fixé Zeus, Prométhée est très satisfait du travail de son frère mais se rend compte qu’il a oublié les humains, nous sommes donc vulnérables, nu et faible donc voués à mourir, disparaître nous n’avons rien face aux autres. Prométhée doit agir dans l’urgence extrême afin de respecter les ordres de Zeus, pour cela il va dérober le savoir technique aux dieux, aux deux dieux techniciens Héphaïstos le dieu forgeron celui qui maîtrise la technique du feu et Athéna la déesse de la stratégie. Le feu c’est la méta technique, c’est la condition de possibilité des autres techniques. Donc Prométhée confit le savoir technique du feu aux Hommes, grâce au feu il va s’opérer un bouleversement, nous allons devenir hyper puissant, on va pouvoir repousser le danger, créer des sociétés, créer des outils… On subit un bouleversement dialectique, le feu, la technique permet à l’homme de modifier, transformer l’environnement conformément à ses besoins. Prométhée se fait punir par Zeus et est condamné à se faire arracher le cœur par un aigle chaque jour (l’aigle de caucase). Les Hommes ont vocation a se regrouper, mais en faisant ça vont se détruire, s’entretuer parce qu’ils n’ont pas l’art politique donc ils ne peuvent pas établir des règles. Dans le mythe la technique est donc à double tranchant (la vergogne) elle peut nous élever au plus haut comme nous détruire. Les Hommes s’isolent donc pour éviter de s’entretuer, mais ce n’est pas la nature de l’Homme c’est un animal politique ; donc Zeus envoie Hermès pour donner aux Hommes l’art politique, l’art de vivre ensemble.

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