Dissertation, La DDFC n'est-elle qu'une critique de la DDHC ?

Olympe de Gouges (1748-1793), pseudonyme de Marie Gouze, est une femme de lettres d'origine bourgeoise de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Son combat contre les injustices et ses œuvres progressiste l'inscrivent dans le courant des Lumières. Elle se fit d'abord connaître par ses pièces de théâtre dans lesquelles elle tient des positions anti-esclavagistes. Ce qui singularise Olympe de Gouges des autres auteurs de son époque, c'est surtout sa volonté d'obtenir l'égalité des droits entre hommes et femmes, principes qu'elle défend dans sa déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791) ou DDFC. Celle-ci suit un autre texte important, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, et est une partie d'une lettre ouverte destiné à la Reine Marie Antoinette pour militer pour les droits des femmes. Dans quelle mesure la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges critique-t-elle la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ? Après avoir vu comment la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est une critique de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, nous verrons que le texte d’Olympe de Gouges exprime également du respect pour la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et enfin nous réfléchirons à la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne comme à une amélioration de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

Premièrement, Olympe de Gouges émet une critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Tout d’abord, Olympe de Gouges affaibli la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen en exposant ses contradictions : “La femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune” Olympe de Gouges met en avant le fait qu’il y ait une différence entre les valeurs de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et ce qui est vraiment appliqué en société. En effet la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen prône l'égalité entre toutes les personnes en revanche cette égalité n'est appliquée que dans certains domaines. C'est d'autant plus le cas dans le mariage, où les hommes ont le dessus sur les femmes : “devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne" La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen n’a rien fait pour garantir la liberté de la femme mariée, un sujet très important pour l'autrice de la Olympe de Gouges. Selon elle, le mariage ne devrait pas être un acte de soumission mais un acte d'Amour et de respect.

De plus, Olympe de gouges avec sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne accuse la déclaration des droits de l’homme et du citoyen d'avoir oublié les femmes. “L'exercice des droits naturels de la femme n'a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l'homme lui oppose.” À travers cette phrase de l’article IV on comprend que l'homme autrefois aussi oppressé que la femme, prend le dessus et refuse ou fait semblant d’oublier de lui donner des droits. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen devait garantir l'égalité entre hommes et femmes mais ici seuls les hommes ont obtenu des droits. En effet, Olympe de gouges estime que cette différence entre hommes et femmes est contraire à la nature : “[Elles] ont résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme” Les droits des hommes et des femmes sont basés sur la nature et avec un argument d'autorité, Olympe de Gouges affaiblit la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et son application. Ce que l’autrice critique principalement est la réaction de la société envers ce texte qui, pour elle, n’est dans certains aspects pas si déraisonnable.

Ainsi, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de gouges est aussi un éloge de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

L'autrice utilise par exemple la même structure que cette dernière. Le texte

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