Commentaire sur Cosette
Commentaire de texte : Commentaire sur Cosette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lolatrc • 17 Décembre 2023 • Commentaire de texte • 986 Mots (4 Pages) • 202 Vues
Le début du XIXème siècle voit la naissance du romantisme,les jeunes
gens de ce mouvement sont lassés de la domination de la raison et entendent
exprimer leurs sentiments et émotions. En littérature le chef de file de ce
mouvement est Victor Hugo dont l’œuvre est à la fois lyrique comme dans le
recueil poétique Les Contemplations dans lequel il se livre de façon très
personnelle et engagée comme dans Les Châtiments où il dénonce le coup
d’état de Napoléon III. Il a également connu le succès grâce au roman Les
Misérables paru en 1862 qui est une œuvre à la fois historique et sociale
décrivant les peines des pauvres gens. Dans le premier livre il décrit Cosette,
une petite fille laissée par sa mère Fantine aux soins des Thénardiers qui se
révèlent être de véritables tortionnaires. Le narrateur découvre avec horreur
l’état pitoyable de la pauvre enfant. Comment la description est-elle ici mise
au service de la dénonciation ? L’extrait constitue en effet une description
précise et minutieuse de l’enfant, ce portrait a une forte tonalité pathétique qui
vise à susciter la compassion du lecteur.
*
Le portrait de Cosette est rigoureux, il est en effet organisé et
minutieux. On peut aussi y percevoir la présence discrète du narrateur qui
laisse transparaître ses émotions.
L’extrait étudié est sans nul doute un portrait. Le personnage décrit est
nommé dès la première ligne « Cosette était laide » et l’imparfait signale
également d’emblée la description « elle avait près de huit ans » « ses mains
étaient » « le creux de ses clavicules était à faire pleurer ». Ce portrait est
d’abord physique, comme l’indique le champ lexical du corps « ses grands
yeux » « sa bouche » « ses mains » « ses deux genoux » « ses jambes
nues », puis moral puisque les termes « angoisse » « désespérés » et
« crainte » renvoient à l’état psychologique du personnage.
Ce portrait est rigoureux d’abord parce qu’il est organisé, on note ainsiune introduction qui présente l’enfant de manière générale « Cosette était
laide » « Cosette était maigre et blême », puis le narrateur se concentre sur
son visage « ses grands yeux » « sa bouche » pour descendre ensuite à « ses
mains » « ses genoux » « ses jambes », la fin de l’extrait revient à une vision
générale avec l’énumération « son allure, son attitude, le son de sa voix ». En
outre la description apparaît comme minutieuse grâce à une abondance
d’expansions du nom. Les adjectifs sont ainsi très nombreux, on en compte
sept sur les deux premières lignes. Le narrateur utilise également les
compléments du nom « un chiffon de laine » « le son de sa voix » et les
proposition subordonnées relatives « le feu qui l’éclairait en ce moment » « un
haillon qui eût fait pitié l’été ».
La minutie du portrait n’est cependant au service de l’objectivité et le
narrateur intervient discrètement dans la description. Le narrateur apparaît dès
la première phrase par l’hypothèse « Heureuse, elle eût peut être té jolie » qui
est un moyen d’introduire d’emblée le malheur de l’enfant tout en laissant place
à l’imagination du lecteur. On retrouve l’atténuation avec l’euphémisme « on y
distinguait partout des tâches bleues ou noires qui indiquaient les endroits où
la Thénardier
...