Commentaire de texte Chose vue un jour de printemps de Victor Hugo
Commentaire de texte : Commentaire de texte Chose vue un jour de printemps de Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hélène Favière • 15 Octobre 2023 • Commentaire de texte • 1 303 Mots (6 Pages) • 442 Vues
DS de français n°1 – Classe de Première Générale –
09 octobre 2023
Durée : 2h
Objet d’étude : La poésie du XIXe au XXIe siècle
Vous commenterez le texte suivant : (voir au dos)
Plus précisément :
-vous rédigerez l’introduction. /5pts
-Vous proposerez un plan détaillé. /5pts
-vous rédigerez le dernier paragraphe de votre commentaire /5pts
-Vous rédigerez la conclusion /5pts
CHOSE VUE UN JOUR DE PRINTEMPS
Avril 1840
- Entendant des sanglots, je poussai cette porte.
Les quatre enfants pleuraient et la mère était morte.
Tout dans ce lieu lugubre effrayait le regard.
Sur le grabat[1] gisait le cadavre hagard[2] ;
- C’était déjà la tombe et déjà le fantôme.
Pas de feu ; le plafond laissait passer le chaume[3].
Les quatre enfants songeaient comme quatre vieillards.
On voyait, comme une aube[4] à travers des brouillards,
Aux lèvres de la morte un sinistre[5] sourire ;
- Et l’aîné, qui n’avait que six ans, semblait dire :
Regardez donc cette ombre où le sort nous a mis !
Un crime en cette chambre avait été commis.
Ce crime, le voici : — Sous le ciel qui rayonne,
Une femme est candide[6], intelligente, bonne ;
- Dieu, qui la suit d’en haut d’un regard attendri,
La fit pour être heureuse. Humble[7], elle a pour mari
Un ouvrier ; tous deux, sans aigreur[8], sans envie,
Tirent d’un pas égal le licou[9] de la vie.
Le choléra[10] lui prend son mari ; la voilà
- Veuve avec la misère et quatre enfants qu’elle a.
Alors, elle se met au labeur[11] comme un homme.
Elle est active, propre, attentive, économe ;
Pas de drap à son lit, pas d’âtre[12] à son foyer ;
Elle ne se plaint pas, sert qui veut l’employer,
- Ravaude[13] de vieux bas, fait des nattes de paille,
Tricote, file, coud, passe les nuits, travaille
Pour nourrir ses enfants ; elle est honnête enfin.
Un jour on va chez elle, elle est morte de faim.
Victor Hugo (1802-1885), Les contemplations, 1856
Forme : 3 strophes (un monostique / un dizain / et une strophe de 17 vers), soit 28 vers en tout.
Alexandrins, rimes plates sur l’ensemble du poème, alternance de rimes masculines et féminines. Alternance de rimes riches, suffisantes et pauvres.
Analepse vers 13 : =flash-back de l’auteur qui revient sur les circonstances du drame de la mère (perceptible avec l’usage des verbes imparfait descriptif et un présent narratif et un dernier vers qui a presque une valeur d’habitude.
Le P. Présent suggère une action en cours de déroulement : le poète s’apprête à nous raconter qqchose. Le passé simple évoque une action de premier plan
Rq. Les codes couleurs : les verbes au passé / les verbes au présent/ la misère / le courage / le crime ? quel est-il ?
Ce qui caractérise les enfants : leur âge, jeunesse 6 ans pour l’aîné, leur nombre : ils sont 4 et pourtant ils semblent être des vieillards (teint, mauvaise santé, mal vêtus)
Ce qui caractérise la mère : opposition première strophe : ombre, cadavre, mort et l’analepse produite dans la seconde strophe : la vie, le courage (nombreuses énumérations)
La dénonciation du poète : les mots forts : le crime (= l’inaction de la société qui délaisse les veuves, l’insalubrité des villes) le statut de la mère, l’injustice, la maladie, la banalité du quotidien. On pourra questionner dans la conclusion ce que deviendront les orphelins ? (Assistance publique, laissés à eux-mêmes ?)
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