Commentaire Composé du poème Mélancholia De Victor Hugo
Dissertations Gratuits : Commentaire Composé du poème Mélancholia De Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alisonetvolcane • 23 Juin 2013 • 1 290 Mots (6 Pages) • 27 914 Vues
Intro
Victor Hugo s'imposa au XIXème siècle comme le chef des écrivais romantiques. Néanmoins, loin de s’enfoncer dans un cénacle littéraire, il prit une part active à la vie politique de son époque. L’engagement traverse ainsi, toute son œuvre, qu’il dénonce le règne de Napoléon III dans le recueil politique, Les Châtiments, s’oppose à la peine de mort dans l’autobiographie fictive Les derniers jours d’un condamné, ou prenne parti des plus démunis dans son œuvre romanesque de L’homme qui rit aux Misérables. Dans le poème « Mélancholia », tiré du recueil Les Contemplations, paru en 1856, Hugo s’attaque à un phénomène social que la révolution industrielle a mis en place : Le travail des enfants dans les usines, légal à l’époque. Comment l’écrivain dénonce-t-il cette servitude « infâme » ?
Nous verrons tout d’abord quelle image le poète nous donne de ce labeur imposé aux plus jeunes, puis nous étudierons de quelle manière il cherche à convaincre et à persuader le lecteur de l’horreur d’une telle situation. Enfin, quelle dimension donner au titre de ce poème : « Mélancholia » ?
Plan détaillé
I. L’image des enfants à l’usine
1) La description s’appuie sur des éléments réalistes :
-L’âge des enfants (v.3)
-La durée journalière du travail (v.4)
-La nature du travail : des taches répétitives, dangereuses, épuisantes (v.5,6)
Conséquences sur les enfants :
-Physiques: « que la fièvre maigrit »
« Pâleur » (v.12) métaphore de la cendre et/ou notation réaliste.
Fatigue : v.13
Rachitisme : v.18
-Morales : aucune joie, aucun rire (pourtant liés à l’enfance v.1, v.11)
Enfants abandonnés à eux mêmes (v.3)
Enfants dont on brise l’avenir (v.19, 22, 27)
2) Mais Hugo ne fait pas que nous donner une image réaliste du travail des enfants, il transforme celle-ci en une vision fantastique :
-Registre de l’horreur : « sous des meules »
Conte horrifique : Personnification des machines(« dents », « monstre hideux qui mâche » : Vision de l’ogre moderne
-Gradation dans la vision de l’usine : « prison », « bagne», « enfer » : Métaphores réalistes, puis, métaphysiques.
-progression de l’image des enfants : d’abord réaliste (v.1, 3) puis assimilation à des condamnés (v.9), « innocents » (double sens du mot), puis a des « anges » déchus s’adressant a Dieu (v.15 , 16) : Les hommes deviennes donc les tourmenteurs démoniaques de ces créatures.
Conclusion partielle et transition : Métamorphoses de l’image des enfants à l’usine ? Gradation vers le pire. Adultes = Démons : Décrire est déjà une façon de dénoncer.
II. Convaincre et persuader
1) Un poème argumentatif
a)La fiction au service de l’argumentation : Les vers 1, 2 et 3 au présent de narration ne sont pas simplement des questions rhétoriques : ils invitent de lecteur à suivre la foule des enfants qui se dirige vers l’usine et à pénétrer avec elle dans cet univers infernal. Le lecteur est donc fictivement spectateur. Il suit les scènes horrifiques que lui montre le poète (qui reste évidemment lui-même en retrait : il n’est là que pour montrer, d écrire (v.12))
b)Un raisonnement inductif : du constat à la dénonciation.
Première prise de position explicite : « hélas » (v.14) puis dénonciation virulente : à partir du ver 17 le poète prend le relais de Dieu pour stigmatiser l’infamie.
Il exprime sa colère (pas besoin du « je » : colère objective) : points d’exclamation (vers 17, 21, 25, 27, 28, 29, 31, 32, 34) correspondants à l’indignation.
Article vocatif « Ô », adjectifs « infâmes », « étouffants », « insensée », « mauvais », et surtout « maudit » : Anaphores (v. 30, 31, 32).
2) Faire appel à l’émotion du lecteur, à ses sentiments : Persuader
-Le tableau des premiers vers cherche
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